Observatoire fédéral de radioastrophysique – Installation de recherche

Informations pour les visiteurs

Les visites recommenceront en avril 2025.

Pour plus d'informations sur nos installations, envoyez un courriel à l'OFR à l'adresse suivante : NRC.DRAO-OFR.CNRC@nrc-cnrc.gc.ca.

L'Observatoire fédéral de radioastrophysique (OFR) est une installation mondialement reconnue pour les travaux de recherche et développement scientifiques et technologiques en radioastronomie que l'on y mène. On y trouve des astronomes, astrophysiciens, ingénieurs et technologues du CNRC, mais aussi des chercheurs et des étudiants des universités et des observatoires des quatre coins de la planète. On y conçoit et met au point des instruments à la fine pointe de la technologie pour les télescopes existants ou à venir. Plusieurs télescopes sont aménagés sur le vaste site à l'abri des ondes radio parasites. Situé à proximité de Penticton, l'OFR comprend aussi des laboratoires et de l'équipement spécialisé que l'on utilise pour concevoir et fabriquer des pièces d'instruments d'observation des radiofréquences allant des antennes et récepteurs les plus sensibles jusqu'au matériel informatique et aux logiciels qui traitent les signaux.

Capacités et compétences

  • Télescope John A. Galt. Antenne à focalisation primaire de 26 mètres de diamètre montée en plan équatorial. Le télescope est alimenté par des sources interchangeables qui opèrent présentement dans la plage de 0,4 à 2 GHz.
  • Télescope de synthèse. Ensemble de sept antennes de neuf mètres permettant de capter simultanément et de façon continue des images à champ large dans la plage de 408 à 1 420 MHz. On s'en sert aussi pour la spectroscopie de l'hydrogène atomique (HI), grâce à ses 256 canaux de 1 420 MHz. Ce radiotélescope se prête particulièrement bien à l'étude du milieu interstellaire, c'est-à-dire les amas de gaz et de plasma séparant les étoiles, dans la Voie lactée et les galaxies voisines.
  • Moniteur radio du flux solaire. Cette installation entièrement automatisée surveille les conditions solaires responsables de la « météo spatiale ». De nombreuses organisations industrielles et organismes gouvernementaux de la planète utilisent ces données dans le cadre de leurs activités scientifiques et commerciales. Le principal produit du moniteur est un indicateur de l'activité du soleil parmi les plus employés dans le monde : le flux solaire à 10,7 cm ou F10, 7. Un moniteur de flux solaire de la prochaine génération (NGSFM) vient d'être mis au point avec la collaboration de Ressources naturelles Canada et de l'Agence spatiale canadienne. Le NGSFM surveillera le flux solaire à cinq longueurs d'onde supplémentaires, ce qui nous permettra d'approfondir nos connaissances des mécanismes à l'origine des tempêtes et des autres phénomènes qui perturbent le soleil et dont les répercussions se font sentir sur Terre.

Le site abrite aussi des instruments de nos collaborateurs et qui doivent fonctionner à l'abri des ondes radio parasites.

  • Expérience canadienne de cartographie de l'intensité de l'hydrogène (CHIME) (en anglais seulement). Le télescope CHIME est le plus grand radiotélescope du Canada. Fruit de la collaboration de l'Université de la Colombie-Britannique, de l'Université McGill et de l'Université de Toronto en association avec le CNRC, le télescope capte les ondes radio de 400 à 800 MHz émanant de l'univers. Il a été conçu pour cartographier l'intensité de l'hydrogène atomique dans la partie la plus volumineuse de l'univers jamais étudiée à ce jour. Ce nouveau télescope n'a aucune partie mobile. Il est constitué de quatre cylindres de 100 mètres sur 20 mètres, dotés chacun de 512 récepteurs le long de leur ligne focale, ce qui assure la transmission de 2 048 signaux numériques à son processeur ultrapuissant. Chaque jour, le télescope CHIME balaie tout le ciel visible au-dessus de lui pour en tracer la carte.

Accès et utilisation

L'Observatoire fédéral de radioastrophysique cumule des réalisations exceptionnelles en astronomie et dans la mise au point de technologies depuis plus de cinquante ans. L'interférométrie à très longue base (ITGB) en est un exemple. Grâce à cette technologie révolutionnaire, les télescopes de l'OFR et ceux de l'observatoire Algonquin, en Ontario, ont produit des relevés dont la résolution (précision des détails) était similaire à celle d'un radiotélescope qui aurait des milliers de kilomètres de diamètre. Plus récemment, le télescope de 26 m et le télescope de synthèse ont servi de sources principales de données pour l'Étude canadienne du plan galactique (ECPG), qui s'est déroulée de 1995 à 2009.

Parmi les grands projets de développement technologique, mentionnons le spectromètre ACSIS pour le télescope James Clerk Maxwell (JCMT), à Hawaï (É.-U.), et le corrélateur WIDAR pour le très grand réseau Jansky (JVLA), au Nouveau-Mexique (É.-U.), le plus grand radiotélescope en service de la planète. L'OFR poursuit aussi le développement de nouvelles technologies pour le réseau d'un kilomètre carré (SKA), notamment des antennes en composites, des sources d'alimentation et de réception à réseaux en phase, des amplificateurs à faible bruit ainsi que du matériel informatique et des logiciels pour le traitement des signaux.