Faire avancer la recherche et l'innovation pour un Canada meilleur
Alors que le climat change, nous devons passer à l'énergie propre pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre ainsi qu'à une infrastructure résiliente pour résister aux phénomènes météorologiques. Alors que l'intelligence artificielle stimule de rapides changements technologiques, nous devons nous munir d'une approche responsable pour en récolter les bénéfices. Alors que notre société croît, nous devons mettre en place une stratégie durable, adaptable et abordable en lien avec le logement.
Voilà là quelques-uns des défis importants auxquels font face le Canada et le monde. Au Conseil national de recherches du Canada (CNRC), nous considérons ces défis comme des possibilités — des occasions d'appliquer les résultats de recherches révolutionnaires et de stimuler l'innovation pour réellement contribuer à changer le cours des choses au bénéfice des gens, des entreprises et des collectivités.
Message du président
Au Conseil national de recherches du Canada (CNRC), l'adoption de nouvelles perspectives et de nouvelles idées se situent au cœur même de notre mission et de nos valeurs, ce qui nous permet de repousser les limites de ce qui est possible. Notre vaste expertise et nos solides capacités nous permettent de saisir les nouvelles possibilités qui émergent chaque jour, dans des domaines aussi variés que les carburants écologiques de remplacement et les capacités de biofabrication nationales. Pour maximiser notre incidence, nous devons nous centrer sur un ensemble de défis et de possibilités stratégiques qui cadrent avec nos capacités, dans les domaines où nous pouvons avoir le plus grand effet sur le Canada et le monde.
Pour nous aider dans cette démarche, nous misons sur la collaboration. Lorsque nous réunissons des scientifiques de nos centres de recherche avec des intervenants de divers secteurs de l'industrie, des représentants du milieu universitaire et d'autres collaborateurs du Canada et d'autres pays, nous recueillons un plus grand nombre de points de vue et de perspectives, ce qui favorise l'intégration d'idées diversifiées qui mènent à des solutions créatives. Voilà ce qui rend unique le fait de travailler avec le CNRC. Nous donnons aux chercheurs et aux innovateurs la possibilité de propulser leurs travaux vers l'avant, avec le soutien de l'ensemble du CNRC. Par l'intermédiaire du Programme d'aide à la recherche industrielle du CNRC (PARI CNRC), nous donnons la possibilité à de nombreuses entreprises canadiennes de franchir les prochaines étapes dans le développement de leurs solutions novatrices et de leur commercialisation.
La collaboration joue un rôle essentiel dans le soutien de notre culture interne. En effet, nous avons fait cette année front commun pour renforcer notre engagement envers la santé et la sécurité avec la campagne « La sécurité, faites-en votre affaire! ». Cette campagne nous appelle à prendre des mesures pour atténuer les dangers et les risques éventuels associés à nos activités quotidiennes. Reconnaissant que la sécurité physique constitue l'un des nombreux éléments à la base de la santé et du bien-être globaux en milieu de travail, nous avons poursuivi nos efforts continus pour faire du CNRC un environnement plus diversifié et inclusif.
Notre culture interne doit également accorder la priorité à la sécurité de la recherche, des innovations et des données avec lesquelles nous travaillons chaque jour. En janvier 2024, le gouvernement du Canada annonçait la Politique sur la recherche en technologies sensibles et sur les affiliations préoccupantes. Au CNRC, nous soutenons nos chercheurs, nos équipes de financement et nos conseillers et conseillères en technologie industrielle à l'aide de conseils additionnels pour l'évaluation des risques de sécurité potentiels associés aux collaborations et aux partenariats nouveaux et actuels en recherche.
Alors que nous nous tournons vers les prochaines contributions du CNRC, il est important de mettre en relief le changement effectué au cours du dernier exercice à la tête de notre organisation. J'aimerais souligner l'importante contribution de mon prédécesseur, Iain Stewart, à la construction du CNRC, lui qui a renouvelé notre engagement envers l'excellence en recherche et qui a favorisé une plus grande collaboration entre le CNRC et des établissements de recherche du Canada et du monde. Son héritage sur le plan du leadership et de la réussite pour l'obtention d'investissements majeurs dans les programmes et les infrastructures de l'ensemble du CNRC constitue le fondement sur lequel l'organisation s'appuiera pour produire des résultats encore plus vastes pour le Canada dans un avenir à long terme.
J'aimerais également souligner les contributions de Karen Bakker, Ph. D., membre du Conseil du CNRC, décédée en septembre 2023. Mme Bakker était membre du Conseil depuis 2019, et sa voix éclairée et éloquente en faveur de l'excellence en recherche manquera à toutes les personnes qui ont eu le plaisir et l'honneur de travailler avec elle.
En terminant, je tiens à remercier le personnel du CNRC pour son inébranlable engagement à transformer les plus difficiles défis en possibilités inspirantes.
Mitch Davies
Président
Le CNRC en bref
Notre vision
Un Canada et un monde meilleurs par l'excellence en recherche et en innovation.
Notre mission
Apporter une contribution tangible en générant de nouvelles connaissances, en exploitation des technologies de pointe et en travaillant avec d'autres acteurs de l'innovation pour trouver des solutions créatives, pertinentes et durables aux enjeux socioéconomiques et environnementaux actuels et futurs du Canada.
Nos valeurs
Intégrité
Agir en tout temps de manière éthique, honnête et objective; faire preuve d'impartialité et de transparence auprès de nos collègues, de nos collaborateurs, des autres intervenants, de nos clients et de la population canadienne; assurer une saine intendance de nos ressources.
Excellence
Viser l'excellence dans tout ce que nous faisons : en recherche scientifique et en innovation, dans nos collaborations, dans l'exécution de nos programmes, dans le soutien que nous accordons aux entreprises et dans la prestation de nos services centraux.
Respect
Valoriser et respecter le savoir, les compétences et la diversité de nos collègues ainsi que de notre lieu de travail, de nos collaborateurs, de nos intervenants et de nos clients, de manière à générer des retombées pour le Canada et le monde entier.
Créativité
Exploiter pleinement notre imagination et nourrir notre passion pour l'excellence, l'exploration scientifique, les technologies et l'innovation afin de générer de nouvelles connaissances, de nouvelles technologies, de nouvelles façons de faire et de nouvelles collaborations, pour un CNRC et un monde meilleurs.
Nos centres de recherche
Nos activités de recherche se déploient dans 14 centres de recherche, regroupés en 5 divisions, avec des installations dans 24 emplacements à travers le Canada.
Génie
- Construction
- Énergie, Mines et Environnement Note de bas de page *
- Génie océanique, côtier et fluvial
Sciences de la vie
- Développement des cultures et des ressources aquatiques
- Dispositifs médicaux
- Thérapeutique en santé humaine
Technologies émergentes Note de bas de page **
- Électronique et photonique avancées Note de bas de page ***
- Herzberg, Astronomie et Astrophysique
- Métrologie
- Nanotechnologie Note de bas de page ***
- Technologies de sécurité et de rupture Note de bas de page ***
Technologies numériques
- Technologies numériques
Transports et Fabrication
- Aérospatiale
- Automobile et Transports de surface
Le Programme d'aide à la recherche industrielle du CNRC (PARI CNRC)
- 9 410
clients totaux-
3 262 entreprises financées
-
6 148 entreprises ayant uniquement reçu des services-conseils
-
- 12 719
emplois soutenus - 35 %
croissance du revenu total des entreprises clientes Note de bas de page 1
- 21 %
hausse de l'effectif des entreprises clientes Note de bas de page 1
Personnes
- 4 323
employés équivalents temps plein-
2 248 scientifiques, ingénieurs et techniciens
-
273 conseillers en technologie industrielle du PARI CNRC
-
- 549
étudiants, boursiers postdoctoraux et attachés de recherches (embauches) - 92
nationalités représentées dans notre effectif
- 40,3 %
de femmes dans notre effectif
(par rapport à la disponibilité sur le marché du travail canadien : 37,7 %) - 113
points de service du PARI CNRC
Réalisations scientifiques
- 1 277
publications évaluées par des pairs Note de bas de page 2- 57 publications par tranches de 100 scientifiques, ingénieurs et technologues
- 1,28
indice de citation Note de bas de page 3 relatif à la moyenne mondiale - 86,8 %
de publications conjointes avec des partenaires externes Note de bas de page 2- 10,8 % avec des partenaires du Royaume-Uni
- 10,5 % avec des partenaires de l'Allemagne
- 4,2 % avec des partenaires du Japon
- 300
demandes de brevet déposées - 1 971
brevets actifs dans notre portefeuille- 579 brevets actifs actuellement octroyés sous licence
- 462 familles de brevets
Clients et collaborateurs en R-D
- 84 %
jugent que le CNRC les a aidés à atteindre des résultats Note de bas de page 4 - 569
projets de R-D collaboratifs en cours Note de bas de page 5 avec 142 collaborateurs financés - 956
clients en R-D
Finances Note de bas de page 6
- 1 526 M$
dépenses totales (fonctionnement, capital, subventions et contributions)-
936,3 M$ pour les centres de recherche
-
589,7 M$ pour le PARI CNRC
-
- 175,9 M$
revenus totaux-
37 % provenant de l'industrie
-
11 % provenant d'autres acteurs (universités, organismes à but non lucratif)
-
52 % provenant d'autres ministères
-
- 625,3 M$
programmes de financement (dépenses de subventions et contributions)-
468 M$ PARI CNRC
-
60,1 M$ TRIUMF
-
40,2 M$ programme de collaboration en science, en technologie et en innovation (PCSTI)
-
36,7 M$ télescopes
-
18,7 M$ Centre de production de produits biologiques
-
1,5 M$ autres subventions et contributions
-
Bâtir les fondements de l'avenir du CNRC
Plan stratégique pour 2024–2029
Notre nouveau plan stratégique guidera, pour les 5 prochaines années, nos efforts visant à faire progresser et à soutenir d'importantes recherches et innovations. S'appuyant sur un processus de consultation d'un an auquel ont participé des membres de notre organisation, ce plan présente nos engagements à l'égard du Canada, de nos partenaires et de nous-mêmes. Il met également l'accent sur certains des plus importants défis que doit aujourd'hui relever le Canada — et sur la façon dont ces défis constituent des occasions de mettre à profit nos connaissances, nos technologies et nos innovations.
Notre plan stratégique présente une vision collective pour le CNRC. Il met en relief les domaines dans lesquels nous pouvons avoir le plus d'incidence pour relever les principaux défis ainsi que la façon dont nous pouvons aider à positionner l'industrie canadienne pour la croissance et assurer un avenir prospère pour le Canada. Le plan se concentre sur 4 priorités entrecroisées qui s'appuient sur nos priorités organisationnelles comme base.
Priorités de recherche et d'innovation
-
Changements climatiques et durabilité
Accélérer la décarbonation des secteurs des transports et de la construction au Canada.
Contribuer à l'adaptation des immeubles, des infrastructures et des communautés du Canada aux changements climatiques.
-
Santé et biofabrication
Accélérer le développement et la fabrication à grande échelle de nouveaux vaccins, produits thérapeutiques et autres bioproduits.
Mettre au point la prochaine génération d'outils et de dispositifs de précision pour le diagnostic et les thérapies distribués et permettre leur utilisation clinique et leur adoption commerciale.
-
Technologies numériques et quantiques
Faire progresser la science quantique vers la création de technologies viables en vue de leur commercialisation et de leur application dans les domaines prioritaires au Canada.
Diriger la recherche et l'innovation numériques pour faciliter la mise en œuvre de solutions de qualité supérieure à des problèmes cruciaux et stimuler leur adoption par l'industrie.
-
Recherche fondamentale
Jouer efficacement nos rôles en ce qui concerne les ressources nationales en astronomie et les étalons de mesure afin de maintenir le leadership scientifique et technologique du Canada.
Priorités organisationnelles
-
Santé et sécurité
Protéger notre personnel, nos voisins et l'environnement.
-
Soutien à l'innovation en entreprise
Renforcer nos liens avec l'industrie pour accroître les retombées économiques.
-
Innovation inclusive
Passer de la diversité des lieux de travail à l'innovation inclusive.
-
Excellence en recherche
S'engager à réaliser des avancées de classe mondiale dans les technologies, la recherche et l'innovation.
-
Excellence organisationnelle
Viser l'excellence dans nos équipes habilitantes et procédures opérationnelles de soutien.
Mise à jour sur les projets de renouvellement des installations
Depuis l'annonce en 2022 d'un financement pour la revitalisation et la modernisation de nos installations, le Bureau de gestion du renouvellement des installations (BGRI) s'est consacré à optimiser l'utilisation de ces fonds de manière à appuyer les priorités de recherche. En 2023, il a obtenu l'approbation pour les 18 projets sélectionnés pour la première phase de renouvellement et a entrepris leur réalisation. Bien que les travaux n'en soient qu'à leur début, la planification et l'approvisionnement sont déjà bien avancés et les travaux physiques se sont amorcés à certains sites. Entre autres, les travaux de revitalisation de nos installations évoluées de fabrication de dispositifs photoniques sont commencés et le processus de mobilisation des intervenants du milieu universitaire a été lancé pour plusieurs projets. Nous avons également lancé le processus d'achat d'équipement dans l'ensemble du pays et publié des demandes de propositions.
Faits saillants et réalisations
En nous appuyant sur des décennies d'expérience et de solides partenariats, nous avons fait progresser en 2023-2024 la mise au point de solutions novatrices pour soutenir un changement essentiel dans des domaines vitaux pour le Canada et le monde. Voici quelques faits saillants et principales réalisations du CNRC du dernier exercice.
-
Action climatique et durabilité
Faire progresser la mise au point des technologies de l'hydrogène et autres technologies peu polluantes
-
Technologies numériques, quantiques et d'intelligence artificielle (IA)
Utiliser des technologies de pointe pour résoudre les problèmes liés aux transports, au climat, à la santé et à la sécurité
-
Santé et biofabrication
Améliorer la santé humaine grâce au renforcement des capacités en biofabrication au pays
-
Commercialisation et croissance des entreprises canadiennes
Stimuler la croissance des entreprises canadiennes au pays et à l'étranger
-
Décarbonation du secteur de la construction
Appuyer les efforts d'écologisation de l'industrie de la construction
-
Sécurité alimentaire
Accroître la productivité des cultures et restaurer des écosystèmes vitaux
Faire progresser l'action climatique et la durabilité
Les changements climatiques transforment notre monde et nous contraignent à trouver des solutions de remplacement pour les technologies que nous utilisons depuis des générations. En 2023-2024, nous avons relevé le défi des changements climatiques à l'aide de projets qui promettent des avancées dans le développement de l'hydrogène vert à titre de solution de remplacement pour les combustibles fossiles, dans la mise au point de batteries plus sécuritaires et plus durables, dans l'amélioration des itinéraires de transport terrestre afin d'en accroître l'efficacité, pour ne nommer que ceux-ci.
Stimuler l'innovation pour des combustibles et des matériaux plus verts
Sharon Chen est la responsable technique du projet d'innovation dans le domaine de l'hydrogène, mené avec l'entreprise Next Hydrogen. S'appuyant sur ses antécédents en science des matériaux et en électrochimie, elle supervise la synthèse et l'évaluation des catalyseurs mis au point dans le cadre du projet, s'assurant qu'ils respectent les normes requises.
« Ce travail est très important pour moi, car il me permet de mettre à profit mon expertise de façon à créer des retombées concrètes pour l'environnement et la société. Savoir que mon travail pourrait mener à une baisse importante des émissions de gaz à effet de serre et aider les industries à effectuer une transition vers des solutions carboneutres me donne un fort sentiment de pertinence et une solide motivation. »
L'hydrogène vert comme combustible à grande échelle
Les émissions provenant des combustibles fossiles sont l'une des principales causes du changement climatique. Mais parce que ces combustibles alimentent en énergie une très vaste partie de notre monde, leur abandon nécessite une solution de remplacement fiable et abordable. L'hydrogène constitue une option prometteuse, mais les méthodes traditionnellement employées pour sa production nécessitent des combustibles fossiles, ce qui génère d'importantes quantités de dioxyde de carbone — jusqu'à 10 tonnes de CO2 pour chaque tonne d'hydrogène produit. Il existe déjà certaines méthodes à base d'électrolyse, qui utilisent une électricité propre pour séparer les composants de l'eau et éliminer ainsi le recours aux combustibles fossiles et les émissions de carbone, mais elles sont en général extrêmement coûteuses. Cela dit, la réduction de ces coûts est essentielle pour accroître la production d'hydrogène vert, et atteindre les objectifs de la Stratégie canadienne pour l'hydrogène.
C'est pourquoi l'équipe de notre installation de recherche sur les matériaux de pointe (à Mississauga) travaille en étroite collaboration avec l'entreprise mississaugaine Next Hydrogen dans le cadre de notre programme Défi « Matériaux pour combustibles propres ». Son objectif : améliorer le générateur électrolytique de prochaine génération de la compagnie grâce à des catalyseurs d'électrodes de pointe, lesquels réduisent le volume d'énergie requis pour le procédé de dissociation moléculaire. Cela permettra d'accroître l'efficacité du procédé et fait de l'hydrogène vert une option plus accessible pour le stockage d'énergie, à titre de combustible et pour d'autres applications industrielles.
En plus de développer des catalyseurs d'électrodes uniques qui aideront Next Hydrogen à atteindre la meilleure efficacité énergétique de sa catégorie, le CNRC fournit à l'entreprise des services-conseils et du financement par l'intermédiaire du PARI CNRC.
Création de technologies de l'hydrogène dans le cadre de collaborations à l'international
Nous travaillons avec le ministère fédéral de l'Éducation et de la Recherche de l'Allemagne et des partenaires du milieu universitaire et du secteur privé du Canada et de l'Allemagne dans le cadre de 4 projets collaboratifs de recherche-développement pour favoriser l'utilisation de technologies de l'hydrogène à faible teneur en carbone dans les filières énergétiques des 2 pays. Ces projets sont réalisés dans le cadre du Programme collaboratif en recherche-développement industrielle Allemagne-Canada 3+2, avec comme objectifs respectifs de mettre au point un réacteur pour une cogénération écologique d'hydrogène, de chaleur et d'oxyde d'aluminium à l'aide de la combustion d'aluminium recyclé et d'eau; d'accroître la rentabilité des technologies de l'hydrogène; d'améliorer l'efficacité et la conception des générateurs électrolytiques; et d'optimiser la performance d'un électrolyseur à grande échelle à l'aide d'électrodes stables de haut rendement.
Le point de vue des partenaires
« Next Hydrogen concentre ses efforts sur l'atténuation des effets des changements climatiques. Notre solution de conception canadienne peut avoir des effets positifs sur l'ensemble du monde, en partie grâce à nos partenariats financiers avec le gouvernement canadien et l'expertise du CNRC. L'équipement ultraperfectionné que l'on trouve à l'installation de recherche sur les matériaux de pointe du CNRC donne également une longueur d'avance à ce projet de développement conjoint. »
L'Initiative sur les matériaux critiques pour les batteries est un programme Défi de 4 ans lancé en 2023. Elle sert à financer des projets qui font appel à des plateformes alimentées par l'IA pour accélérer la découverte et le traitement de matériaux critiques pour les batteries, contribuant ainsi à la croissance de la chaîne d'approvisionnement des batteries canadienne.
Les améliorations apportées à l'installation de recherche et d'essai en altitude d'Ottawa non seulement augmenteront les capacités d'essai, mais ajouteront aussi de nouvelles capacités d'essai de l'hydrogène comme combustible, contribuant ainsi à accélérer la décarbonation de l'industrie aéronautique.
Des tests inédits pour des batteries plus sécuritaires
Les batteries aux ions de lithium de haute qualité font rarement défaut. Mais lorsque cela se produit, les résultats peuvent être catastrophiques, car un élément de la batterie peut alors entrer dans un état incontrôlé, appelé emballement thermique, et entraîner une réaction en chaîne aboutissant à un incendie ou à une explosion. Notre groupe spécialisé dans les essais et l'optimisation de batteries a mis au point un protocole d'essai inédit, appelé TRIM (Thermal Runaway Initiation Mechanism, ou mécanisme d'amorçage de l'emballement thermique) désormais cité dans la norme ISO 6469-1:2019 sur la sécurité des véhicules routiers électriques. Reconnu comme le protocole d'essai de batteries le plus robuste sur le marché, le protocole TRIM peut être utilisé pour à peu près tous les types et toutes les tailles de batteries aux ions de lithium sans endommager la batterie ou le fonctionnement de l'appareil qu'elle alimente en énergie. Les fabricants de véhicules et autres fabricants peuvent l'utiliser pour tester la sécurité de leurs batteries en conditions réelles, améliorant ainsi la sécurité des véhicules électriques et d'autres produits de consommation.
Une utilisation améliorée de l'eau pour un développement plus écologique de batteries
Le PARI CNRC fournit des services-conseils précieux et du financement pour soutenir les projets de recherche-développement novateurs de Saltworks Technologies depuis 2008, soutenant la croissance de l'entreprise et l'aidant à devenir un chef de file dans le traitement des eaux industrielles et le raffinage du lithium. En octobre 2023, Saltworks Technologies lançait un nouveau projet pour améliorer encore davantage sa technologie, une technologie qui accroît la durabilité et la rentabilité des procédés de développement de batteries et autres procédés industriels par le recyclage de l'eau et l'élimination des contaminants et des rejets liquides, réduisant de façon considérable les quantités d'eau utilisées et le rejet de contaminants dans les cours d'eau.
Un meilleur itinéraire d'acheminement des camions pour des émissions réduites
L'équipe de notre Centre de recherche en technologies numériques travaille avec l'Université de Calgary, la Ville de Calgary et 2 des plus importantes entreprises de transport du Canada pour rendre le camionnage plus sécuritaire et plus efficace. Nous contribuons à la création d'outils alimentés par l'IA pour prédire la circulation routière — y compris lors d'évènements météorologiques extrêmes — et trouver des trajets plus efficaces qui réduiront la distance de parcours, diminueront les coûts en carburant et minimiseront les émissions de dioxyde de carbone produites par les camions tournant au ralenti dans les embouteillages. Les tests ont démontré que Canada Cartage pourrait réduire les distances parcourues de 19 % et le nombre de véhicules utilisés de 24 %, alors que Bison Transport pourrait diminuer les délais d'attente pour les livraisons à court préavis de 33 %. Nos chercheurs souhaitent maintenant élargir ces tests avec l'ajout de partenaires de l'ensemble du Canada afin d'améliorer le modèle d'IA avec, comme objectif ultime, de permettre à l'industrie du camionnage d'accroître son efficacité et de réduire ses émissions.
Une unité de recharge de haute puissance pour faire des aéronefs électriques une réalité
Notre Centre de recherche en aérospatiale apporte son soutien à Pratt & Whitney Canada pour la mise au point d'une unité de recharge mobile pouvant recharger des batteries de haute puissance, allant jusqu'à 1 500 volts. Cela représente une avancée majeure dans le projet de l'entreprise visant la mise au point d'un système de propulsion pour son démonstrateur de vol hybride électrique, une étape clé vers l'électrification et la décarbonation des aéronefs. L'unité de recharge mobile est compatible avec la norme de système de charge de la classe du mégawatt privilégiée par l'industrie aérospatiale et permet également de décharger les batteries afin de recycler l'énergie inutilisée dans le réseau électrique. Au cours du prochain exercice, l'unité de recharge mobile sera utilisée pour charger les batteries alimentant un nouveau système de propulsion hybride électrique de démonstration mis au point par l'entreprise américaine RTX.
Un engagement renouvelé à l'égard d'une infrastructure résiliente aux changements climatiques
En janvier 2024, l'Initiative sur l'environnement bâti résilient aux changements climatiques recevait un financement fédéral additionnel pour poursuivre son travail et aider les collectivités à s'adapter aux répercussions des changements climatiques. L'Initiative fournit des services de recherche et des lignes directrices sur des solutions fondées pour la nature contre les inondations, l'érosion et les îlots de chaleur urbains, la résilience aux changements climatiques de principales infrastructures publiques, les collectivités nordiques et éloignées et la gestion des infrastructures publiques. De plus, elle fournit des connaissances scientifiques pour appuyer l'élaboration de codes, de normes et de spécifications pour les bâtiments. Ce financement additionnel soutiendra notre travail avec des collaborateurs de l'ensemble du pays pour bâtir un Canada plus résilient aux changements climatiques.
Accélérer la découverte grâce à l'IA, aux technologies numériques et à la science quantique
Le CNRC est un pionnier de l'écosystème de l'IA au Canada depuis plus de 30 ans. Il favorise le développement de cette technologie et exploite son énorme potentiel pour façonner la recherche et l'innovation. En 2023-2024, nous avons mené des projets d'exploration sur l'exploitation de l'IA en transport aérien, la découverte de molécules et la fabrication de composants nanophotoniques. Nous avons même créé notre propre outil d'IA générative pour nous permettre de tirer parti de l'IA tout en protégeant notre information et notre propriété intellectuelle. De plus, nous avons travaillé sur des projets de développement d'autres technologies numériques et quantiques. Nos activités de recherche quantique appuient la mise en œuvre de la Stratégie quantique nationale et aident le Canada à réaliser le potentiel économique des technologies quantiques. Grâce à notre expertise, nos installations et nos partenariats, nous sommes en bonne position pour développer et faire avancer la science et la technologie quantiques ainsi que pour soutenir la mise au point de technologies prometteuses en vue d'une commercialisation et d'une adoption sur les marchés.
Étudier les biais de l'IA
Pour qu'une application d'IA soit utile, il est essentiel que ses algorithmes aient été bien entraînés et qu'ils soient exempts de biais. Kathleen Fraser, agente de recherches au Centre de recherche en technologies numériques, s'est penchée sur cette question dans un article publié en 2024 sur les biais liés au genre et à la race dans les grands modèles linguistiques (en anglais seulement).
Sa recherche s'appuie sur un ensemble d'images parallèles en vue de cerner et d'examiner les biais présents dans les modèles entraînés. Par exemple, l'image d'une femme en tenue médicale était plus susceptible d'être identifiée comme une infirmière, alors qu'une image semblable montrant un homme était plus susceptible d'être décrite comme un médecin. Similairement, les images d'hommes noirs étaient plus susceptibles d'être associées à la criminalité, peu importe le contexte de l'image.
Cette recherche représente une étape importante dans l'identification des biais en IA afin que des mesures adéquates puissent être mises en place pour atténuer ces biais lors du développement et de l'entraînement d'applications d'IA, afin de s'assurer qu'elles fonctionnent équitablement pour tout le monde.
« Savoir si les modèles d'IA peuvent être entraînés en fonction d'une diversité d'expressions humaines pour ensuite répondre aux questions d'une façon qui reflète de multiples points de vue au lieu de l'opinion de la majorité est une question qui m'interpelle. Je vois énormément de possibilités pour l'IA d'améliorer nos vies, mais d'autres recherches sont requises pour s'assurer qu'elle ne renforce pas simplement les divisions existantes. »
Des technologies de vol améliorées grâce à l'IA
Le Canada est depuis longtemps un chef de file en technologie aéronautique. Pour qu'il demeure un leader, nous devons tirer parti des technologies émergentes comme l'IA et continuer à en repousser les limites. Et c'est exactement ce que nous avons fait au printemps de 2023, avec la démonstration d'une solution de pointe en réponse à l'une des caractéristiques les plus difficiles des vols en hélicoptère : l'atterrissage sur des surfaces molles.
Lorsqu'un hélicoptère s'approche du sol, ses hélices créent des vents puissants à la hauteur du sol. Si la surface est couverte par exemple de sable ou de neige, ces vents soulèvent d'énormes nuages de poussière qui obstruent complètement le sol à la vue du ou de la pilote et rendent l'atterrissage beaucoup plus dangereux. Lors de l'Experimental Demonstration Gateway Event de 2023 (EDGE23) présentée par l'armée américaine en Arizona, notre Centre de recherche en aérospatiale a démontré l'efficacité de son système de décollage vertical autonome mis au point dans le cadre d'un projet appelé Canadian vertical lift autonomy demonstration, ou CVLAD (« démonstration canadienne de décollage vertical autonome »). Ils ont été les seuls de plus de 100 participants à réussir à faire atterrir un hélicoptère dans un environnement visuel dégradé.
La CVLAD utilise une technologie d'identification, de détection et de télémétrie par laser (technologie LIDAR) et l'IA pour discerner, cartographier et évaluer les emplacements d'atterrissage possibles, ce qui permet un atterrissage sécuritaire de l'hélicoptère même si le ou la pilote ne peut absolument pas voir le sol. À EDGE23, la CVLAD a également permis un tout premier atterrissage sans vol stationnaire, une manœuvre permettant à l'hélicoptère de descendre et d'atterrir sans pause à proximité du sol. Elle a de plus été utilisée dans le cadre d'un évènement mené en équipe démontrant l'utilisation et le contrôle d'un drone en conjonction avec l'hélicoptère, ce qui constituait une autre première pour un système autonome.
Il pourrait s'agir d'une solution révolutionnaire qui permettrait aux hélicoptères d'atterrir dans un plus grand nombre d'endroits et de conditions qu'à l'heure actuelle, rehaussant leur utilité dans une diversité de domaines, allant des opérations de recherche et sauvetage aux livraisons essentielles dans des collectivités nordiques éloignées.
Une meilleure détection des drones et des lasers
Dans le cadre d'un autre projet, notre Centre de recherche en technologies numériques a exploité son expertise en optique, en physique, en traitement de signaux, en apprentissage automatique, en visionique et dans les systèmes neuromorphiques pour mettre au point une méthode révolutionnaire de détection des systèmes aériens sans pilote, couramment appelés drones. Bien que de nombreux drones soient inoffensifs, ils posent tout de même certains risques — accidentels ou intentionnels — pour la vie privée, la sécurité et la sûreté, et il devient dès lors essentiel de pouvoir les détecter. Contrairement aux méthodes traditionnelles de détection de drones, qui s'appuient sur une identification visuelle ou radio et sont par conséquent moins efficaces dans des zones encombrées, telles que des zones urbaines ou des forêts, notre approche isole la « signature » unique des hélices du drone. Cette méthode a été prouvée hautement fiable et précise pour différencier les drones des hélicoptères ainsi que les différents types de drones. Nos équipes se consacrent maintenant à mettre au point un prototype de prochaine génération qui multipliera par 2 la portée de détection, qui sera doté d'un lien radio pour transmettre l'information lorsqu'un appareil est détecté et qui sera pleinement intégré à l'écosystème de détection de drones, ouvrant la voie à une éventuelle utilisation commerciale.
Une autre équipe tente de contrer la menace posée aux aéronefs par les lasers en mettant au point un système d'avertissement de laser de faible puissance qui permettrait de localiser rapidement et avec exactitude la source du faisceau et d'effectuer la manœuvre d'évitement requise.
Le point de vue des partenaires
« Ce qui était au départ un projet d'exploration de 1 an avec le CNRC s'est transformé en collaboration pluriannuelle. Il y a au CNRC des personnes expertes dans les domaines des capteurs neuromorphiques et de l'imagerie à haute vitesse. Durant le projet, ces technologies ont démontré leur efficacité pour la détection de systèmes aériens sans pilote. Nous avons hâte de poursuivre notre travail avec le CNRC pour perfectionner le prototype actuel à l'aide d'approches et de technologies émergentes pour mettre au point des solutions pour les Forces armées canadiennes et le personnel de sécurité civile. »
Le programme Défi « Informatique quantique appliquée » contribue aux progrès de la Stratégie quantique nationale du Canada en appuyant des innovations commerciales et gouvernementales liées aux algorithmes et logiciels quantiques. Lancé en 2022-2023, le programme a commencé à accepter les propositions de projets durant le dernier exercice.
Le programme Défi « Internet des objets : capteurs quantiques » est axé sur la mise au point d'une génération révolutionnaire de capteurs quantiques qui offrent des capacités supérieures à celles des capteurs existants. Dans le cadre de ce programme, nous avons lancé un appel de propositions conjoint avec le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada pour la réalisation de projets permettant de perfectionner les technologies de détection quantiques destinées à des applications industrielles et soutenir le pilier de commercialisation de la Stratégie quantique nationale du Canada.
Les améliorations prévues à plusieurs installations de notre Centre de recherche en quantique et en nanotechnologies intégreront de l'équipement de photonique quantique cryogénique et ultrarapide de pointe qui permettra de s'attaquer à certains des domaines de recherche prioritaires de la Stratégie quantique nationale du Canada.
Des capteurs quantiques à base de diamants pour des mesures plus précises
Le Centre de recherche sur les technologies de sécurité et de rupture (aujourd'hui intégré au Centre de recherche en quantique et en nanotechnologies) collabore, dans le cadre du programme Défi « Internet des objets : capteurs quantiques », avec des chercheurs de l'Université McGill et de l'Université de Sherbrooke pour soutenir la mise au point de capteurs quantiques à base de diamants par la jeune entreprise canadienne SBQuantum. Ces capteurs magnétiques novateurs exploitent la présence de défauts dans les diamants pour fabriquer des magnétomètres jusqu'à 10 fois plus sensibles que les prototypes précédents, en plus d'être facilement transportables grâce à leur petite taille et à leur capacité de fonctionnement sans refroidissement. Grâce à ces appareils, le personnel minier pourrait déceler sans forage de plus petits gisements de minerais plus profondément ancrés dans le sol. Par ailleurs, le personnel militaire pourrait détecter les sous-marins sur de plus grandes distances et les scientifiques détecter de plus petites fluctuations dans le champ magnétique terrestre et ainsi créer des cartes de déclinaison magnétique plus précises pour la navigation.
Un logiciel de simulation d'interactions quantiques à l'échelle nanométrique
Notre équipe de recherche quantique collabore avec la petite entreprise canadienne Nanoacademic Technologies Inc. pour la création d'un programme de conception assistée par ordinateur fondé sur la technologie quantique (le système QTCAD, pour Quantum Technology Computer-Aided Design) pour simuler plus efficacement les interactions à l'échelle nanométrique des systèmes quantiques. Ces systèmes se comportent souvent de manière inattendue, ce qui complique leur modélisation avec précision à l'aide des logiciels de simulation traditionnels. Le QTCAD pourra soutenir le processus de recherche-développement de minuscules dispositifs quantiques, ce qui pourrait mener à la mise au point de technologies permettant de résoudre certains problèmes médicaux, de bâtir une meilleure résilience aux cyberattaques ou de transmettre l'énergie électrique sans aucune perte, entre autres percées. Grâce au soutien du programme Défi « Internet des objets : capteurs quantiques », Nanoacademic a pu mettre au point une version commercialement viable du QTCAD, déjà utilisée par des clients de plusieurs pays pour une expérimentation quantique plus rapide et plus sécuritaire.
Une solution de formage sans aucun moule pour une fabrication plus rapide de pièces en aluminium
Nous avons aidé Bombardier Produits récréatifs à accélérer la production de pièces d'aluminium sur mesure avec une approche novatrice de formage de tôles d'aluminium qui ne nécessite ni moule traditionnel ni nouvel équipement coûteux. Avec le soutien du groupe industriel de R-D METALTec, des chercheurs de notre Centre de recherche sur l'automobile et les transports de surface et de notre Centre de recherche en aérospatiale ont mis au point une technique qui utilise 2 robots programmés à l'aide d'un logiciel de conception assistée par ordinateur pour donner aux tôles une forme finale par une série de petites déformations incrémentales. Cela permet de créer de nouvelles pièces en quelques semaines plutôt que des 6 mois souvent requis pour créer un moule à l'aide du procédé traditionnel de formage.
Une conception plus intelligente pour une fabrication plus efficace de composants nanophotoniques
Notre Centre de recherche en électronique et photonique avancées, en collaboration avec l'Université McGill, a mis au point une méthode pour réduire l'impact des imperfections de fabrication sur la performance optique des composants nanophotoniques utilisés pour les télécommunications et la détection. À l'aide de l'IA et de l'apprentissage machine, les concepteurs peuvent tester virtuellement leur modèle et apporter les ajustements nécessaires pour obtenir la performance souhaitée avant l'envoi du produit au client. Ainsi, on élimine le besoin de mois d'ajustements habituels et réduit les coûts de dizaines de milliers de dollars, voire plus.
L'accélération de la découverte de molécules pour une innovation plus rapide
Des scientifiques de notre Centre de recherche en technologies numériques et de notre Centre de recherche sur les technologies de sécurité et de rupture (aujourd'hui intégré au Centre de recherche en quantique et en nanotechnologies) utilisent l'IA pour accélérer le processus de découverte de molécules. Les molécules sont essentielles pour le développement de nouveaux médicaments destinés au traitement de problèmes médicaux précis, de matériaux verts pour l'énergie propre, de systèmes efficaces de capture et de stockage du carbone, et bien plus. Mais l'identification de la bonne molécule offrant la combinaison précise de propriétés pour l'obtention d'un effet particulier peut prendre plus de 10 ans et coûter des millions de dollars. Nos équipes mettent au point des moyens pour exploiter la puissance de l'IA pour trier d'énormes quantités de données et identifier plus rapidement les molécules prometteuses en vue de résoudre plus rapidement les problèmes urgents en matière de santé et de climat.
Un robot conversationnel personnalisé fondé sur l'IA pour des interactions plus sécuritaires
Les robots conversationnels fondés sur l'IA générative deviennent de plus en plus répandus à titre d'outil pour résoudre des problèmes techniques, résumer de longs documents ou rédiger des codes informatiques. Mais l'utilisation par les chercheurs du CNRC de robots conversationnels commerciaux tels que ChatGPT pourrait mettre notre propriété intellectuelle et nos données sensibles à risque. C'est pourquoi le PARI CNRC et notre Centre de recherche en technologies numériques ont travaillé en collaboration avec OpenAI pour mettre au point un robot conversationnel inspiré de GPT-4 et hébergé sur notre nuage interne, pour bien séparer les conversations internes de nos ensembles de données publiques. Nous avons également élaboré un ensemble de directives pour encadrer l'usage et les circonstances adéquates d'utilisation du robot conversationnel et autres outils d'IA génératrice par les membres du CNRC. Cela permet à nos équipes de tirer parti de la puissance de l'IA générative, sans compromettre nos données internes.
Une nouvelle installation pour accroître la capacité de fabrication de dispositifs photoniques
En septembre 2023, nous avons jeté la première pelletée de terre d'un important projet de construction pour la modernisation du Centre de fabrication pour la photonique du Canada. Ce projet de 115 millions de dollars prévoit l'agrandissement de l'installation et le remplacement d'équipement périmé en vue d'accroître notre capacité de recherche, d'innovation et de commercialisation afin de répondre à une demande croissante de semiconducteurs au Canada et sur la scène internationale. La nouvelle installation sera dotée d'une salle blanche moderne, pourra accueillir 2 nouveaux réacteurs pour le dépôt chimique en phase vapeur par composés organométalliques et possédera son propre système de traitement des eaux usées pour réduire son empreinte écologique. Le centre de fabrication actuel demeurera en activités jusqu'à la mise en service de la nouvelle installation.
Améliorer l'écosystème canadien de la santé
Le renforcement de la capacité de biofabrication nationale représente une grande priorité pour le Canada depuis la pandémie de COVID-19. En 2023-2024, nous avons terminé la construction et la mise en service d'une nouvelle installation de matériel pour essais cliniques, comblant une lacune importante dans le continuum de la biofabrication canadienne. Nous avons également poursuivi nos travaux sur les dispositifs microfluidiques et les adjuvants vaccinaux, pour ne nommer que ceux-ci.
Forger l'avenir de la biofabrication canadienne
Minh-Luan Tran contribue depuis plus de 25 ans à la construction d'installations pharmaceutiques à échelle commerciale, mais il n'avait jamais participé à celle d'une installation vouée à soutenir les essais cliniques. Il a sauté sur l'occasion offerte de superviser la construction de l'installation de matériel pour essais cliniques, assurant sa conformité à toutes les exigences réglementaires, pour ensuite devenir le premier directeur de l'installation lors de son ouverture en avril 2024.
« Je suis extrêmement fier que nous ayons pu terminer toute la construction ainsi que la mise en service, la qualification et la vérification dans un délai aussi court. L'installation est même assez grande pour qu'on puisse y ajouter de nouvelles technologies dans l'avenir, par exemple pour l'ARNm. »
Une nouvelle installation pour soutenir la biofabrication canadienne
L'un des plus importants obstacles au développement et à la production de vaccins et d'autres médicaments au Canada a été notre incapacité à faire passer les découvertes à la phase des essais cliniques en raison d'une capacité de fabrication déficiente. Cela a été particulièrement bien démontré durant la pandémie alors que le Canada a dû s'appuyer sur un approvisionnement externe pour se procurer des doses de vaccins et de thérapeutiques pour les essais cliniques.
Le Centre de recherche en thérapeutique en santé humaine a supervisé la construction et la mise en service, ainsi que la qualification et la validation, d'une installation de 1 700 mètres carrés, à la fine pointe de la technologie, à Montréal pour approvisionner les hôpitaux, les réseaux de santé, le milieu universitaire, l'industrie et les ministères en vaccins et autres thérapeutiques à des fins d'essais cliniques. Les activités incluent la production de protéines de fusion, d'anticorps monoclonaux, de vecteurs viraux, de sous-unités protéiniques, de particules pseudo-virales et de thérapies géniques. La nouvelle installation est conforme aux bonnes pratiques de fabrication et est reconnue par les autorités réglementaires canadiennes, américaines et européennes, certifiant que les médicaments qui y sont produits respectent un procédé établi qui garantit leur sûreté et leur haute qualité.
Cette installation, qui a ouvert ses portes le 1er avril 2024, fait le pont entre la recherche en biofabrication et la production commerciale, contribuant ainsi à renforcer la capacité de production du Canada et à accroître la résilience du pays face à une éventuelle future pandémie mondiale ou à d'autres crises sanitaires.
Le point de vue des partenaires
« Le partenariat entre le CNRC, Unity Health et l'Université de Toronto offre à nos stagiaires une expérience en recherche appliquée et des possibilités de formation précieuses. Les découvertes rendues possibles par le CRAFT produiront un impact concret sur la vie des Canadiens et Canadiennes par la mise au point et la commercialisation de technologies biomédicales qui amélioreront les soins aux patients tout en réduisant les coûts des soins de santé au Canada. »
Avec le vieillissement de la population, il devient essentiel de repenser nos modes de prestation en matière de soins de santé. Le programme Défi « Vieillir chez soi » finance des initiatives qui s'efforcent de trouver des solutions qui aideront les personnes âgées du Canada à vieillir à domicile et au sein de leur collectivité. Les projets soutenus incluent une initiative de laboratoires vivants lancée en 2023 qui réunit des experts par expérience, tels que des adultes plus âgés et leurs aidants naturels, avec des professionnels de la santé, des représentants des collectivités et du gouvernement et d'autres partenaires pour créer des solutions et des projets collaboratifs avec notre homologue japonais, l'Agence japonaise pour la science et la technologie.
La modernisation des laboratoires de recherche-développement sur la biofabrication de Montréal inclura l'intégration d'un équipement moderne et la hausse des capacités en R-D pour non seulement soutenir la croissance durable du secteur canadien de la biofabrication, mais aussi améliorer l'état de préparation du Canada en réponse aux urgences sanitaires.
Un partenariat élargi pour l'innovation en microfluidique
Le mandat du Centre de recherche et d'application en technologies des fluides (CRAFT) a été prolongé jusqu'en 2028, entraînant 21 millions de dollars d'investissement additionnels en soutien aux scientifiques, aux ingénieurs, aux scientifiques cliniques et aux stagiaires qui travaillent sur des projets dans des domaines tels que la biofabrication d'instruments de diagnostic ou les systèmes d'organes sur puce. Le renouvellement du mandat ajoute également un troisième partenaire, Unity Health Toronto, au partenariat existant entre le CNRC et l'Université de Toronto. Les technologies microfluidiques permettent de manipuler les fluides dans des dispositifs miniatures de l'ordre du micro, offrant une diversité d'applications allant des dispositifs portables de diagnostic rapide aux organes et tissus cultivés à l'extérieur du corps pour la réalisation d'essais ou même la médecine de précision personnalisée. L'arrivée d'Unity Health Toronto apporte un point de vue clinique précieux dans l'équipe du CRAFT qui permettra la mise à l'essai et la validation des technologies dans un environnement de soins réel.
Une bibliothèque d'adjuvants vaccinaux pour être prêt à affronter de futures pandémies mondiales
En réponse à la disponibilité limitée d'adjuvants durant le développement des vaccins contre la COVID-19, la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI) a établi une bibliothèque d'adjuvants qui sera accessible aux développeurs de vaccins du monde entier. Les adjuvants sont un élément important des vaccins, qui rendent ceux-ci plus efficaces en améliorant la réponse immunitaire du corps à la substance vaccinale. En 2023, un adjuvant mis au point par notre Centre de recherche en thérapeutique en santé humaine a été évalué et accepté par la bibliothèque de la CEPI et peut désormais être sélectionné par les développeurs de vaccins à la recherche d'adjuvants. Nous contribuons de cette façon à la santé et à la résilience mondiale contre de futures pandémies.
De nouveaux outils pour des voyages aériens plus sains
Notre Centre de recherche en aérospatiale travaille avec la Federal Aviation Administration américaine, d'autres ministères et organismes gouvernementaux du Canada et des États-Unis et des aéroports canadiens pour la mise au point d'un outil d'évaluation des risques de maladies infectieuses dans les vols commerciaux. Le projet contribuera à créer des modèles perfectionnés en vue d'améliorer la sécurité et l'élaboration de plans de préparation aux maladies transmissibles dans des environnements de transport réels. Notre Centre pour la recherche sur les espaces aériens a recréé les espaces d'un terminal aéroportuaire et les environnements en cabine d'un aéronef pour y installer une gamme d'instruments pouvant détecter les facteurs environnementaux et comportementaux dès l'arrivée à l'aéroport de départ, durant le vol et jusqu'à la sortie de l'aéroport de destination.
Une nouvelle approche pour le traitement du cancer
Des chercheurs de notre Centre de recherche en thérapeutique en santé humaine ont conçu un récepteur antigénique chimérique (CAR) qui permet à des cellules immunitaires humaines (les lymphocytes T) de tuer les cellules cancéreuses en ciblant des protéines précises présentes à la surface des cellules cancéreuses. En 2023, le programme Défi « Technologies de rupture au service des thérapies cellulaires et géniques » du CNRC a poursuivi sa collaboration avec le programme CLIC (Canadian-led Immunotherapies in Cancer) pour préparer la thérapie cellulaire CAR-T en vue des essais cliniques qui permettront d'évaluer sa capacité à cibler les lymphocytes B de la leucémie et les lymphomes; les essais devraient normalement commencer en 2024. Cette approche novatrice pour le traitement du cancer offre pour les cancers du sang une nouvelle thérapie qui pourrait accroître les taux de rémission et mener à des thérapies cellulaires plus abordables et plus accessibles pour les patients canadiens. Ce projet ouvrira également la voie au développement de thérapies cellulaires CAR-T pour d'autres types de cancers difficiles à traiter, tels que les cancers du cerveau, du pancréas ou des poumons.
Renforcer les entreprises canadiennes
Les petites et moyennes entreprises tiennent un rôle considérable dans l'économie canadienne, ce qui rend leur réussite essentielle à la prospérité économique de notre pays. En 2023-2024, nous avons continué à appuyer ces entreprises de nombreuses façons. Nous avons fourni des services-conseils précieux et des fonds dans le cadre du PARI CNRC ainsi que poursuivi notre collaboration avec nos groupes de R-D industrielle qui réunissent de multiples partenaires en vue de trouver des solutions novatrices en réponse à des problèmes industriels complexes. Nous aidons également les entreprises à prospérer au pays et défendons leurs intérêts sur la scène mondiale dans le cadre d'importants partenariats internationaux.
Apporter sa contribution chaque jour
Anne-Marie Harte considère son rôle de conseillère en technologie industrielle au PARI CNRC comme celui d'une experte de confiance qui peut combler certaines des lacunes en matière de connaissances des propriétaires d'entreprises pour les aider à mettre leurs innovations à l'échelle et à progresser sur le chemin de la commercialisation.
« Gérer une entreprise est un défi et il est impossible de tout connaître. J'adore pouvoir utiliser mon expérience pour aider autant d'entreprises. J'adore aussi le fait que j'apprends tous les jours quelque chose de nouveau de mes remarquables collègues et de mes clients à propos de différentes industries et de nouvelles technologies. »
Un soutien percutant
Le Programme d'aide à la recherche industrielle du CNRC (PARI CNRC) contribue de façon essentielle à la croissance et à la réussite des petites et moyennes entreprises du Canada, leur offrant des conseils, des liens et du financement pour les aider à accroître leur capacité d'innovation et à transformer leurs idées en produits commercialisables. Un grand nombre de conseillers et conseillères en technologie industrielle du PARI CNRC se joignent au CNRC après avoir mené une carrière fructueuse, ce qui leur permet de mettre à profit leur expérience pour créer un réseau de soutien autour des nouvelles entreprises canadiennes, qui va bien au-delà du financement.
Le PARI CNRC est né du Service d'information technique, un petit bureau chargé de maintenir en vie la petite industrie manufacturière du Canada et de favoriser sa croissance durant les années suivant la Seconde Guerre mondiale en répondant aux questions des entreprises canadiennes. Le Service d'information technique a par la suite été intégré au CNRC et s'est progressivement transformé pour procurer des services-conseils et du financement pour soutenir la R-D canadienne.
Le PARI CNRC a depuis considérablement élargi ses offres, personnalisant son soutien pour offrir à chaque entreprise l'ensemble unique d'outils dont elle a besoin pour réussir, bâtissant souvent une relation à long terme entre les entreprises et leurs conseillers et conseillères en technologie industrielle, qui deviennent des conseillers et conseillères de confiance. Aujourd'hui, le PARI CNRC est le plus important programme d'aide à l'innovation du Canada, offrant un service essentiel aux petites et moyennes entreprises canadiennes.
Une voix sur la scène mondiale
Après seulement un an à titre de membre à part entière du réseau Eureka, le Canada a été nommé avec l'Allemagne à la coprésidence pour l'exercice 2024-2025. C'est la première fois au cours des quelque 40 ans d'histoire du réseau que la présidence est partagée et la première fois qu'un pays non européen endosse ce rôle.
Eureka est un réseau formé de plus de 45 pays qui encourage l'intégration des marchés et la coopération internationale en R-D. À titre de bureau officiel d'Eureka au Canada, le CNRC a eu l'occasion de participer activement à de nombreux projets emballants, de servir de premier point de contact pour les entreprises, les chercheurs et les universitaires du pays et de leur donner accès à un vaste réseau mondial. Cela a permis de procurer aux innovateurs canadiens des occasions précieuses de travailler avec des partenaires du monde entier et de profiter d'un savoir-faire, de connaissances et de ressources diversifiés, les aidant à croître sur de nouveaux marchés et à accéder aux chaînes de valeur mondiales.
Nous nous réjouissons de travailler avec l'Allemagne au cours du prochain exercice, trouvant de nouvelles façons de collaborer et d'exploiter la puissance de la plateforme Eureka au bénéfice de nos pays respectifs et de toutes les autres nations membres. Notre rôle de coprésident nous donne une possibilité unique d'influencer l'orientation stratégique du réseau et de tirer parti des écosystèmes d'innovation internationaux pour trouver de nouveaux moyens de bâtir un avenir résilient pour le Canada et le monde. L'un des objectifs de la coprésidence canadienne allemande consistera à exploiter le potentiel du réseau pour cerner divers défis transformateurs et contribuer à leur résolution par l'intermédiaire d'une collaboration internationale en recherche industrielle ciblée, en mettant tout particulièrement l'accent sur la création de valeur circulaire.
Le point de vue des partenaires
« Les efforts soutenus de l'équipe du CNRC combinés aux importantes contributions des partenaires de l'industrie et du milieu universitaire ont fait de notre projet de R-D une véritable réussite, notamment en atténuant les risques associés à la création et à l'adoption de ces méthodes de fabrication. Le démonstrateur technologique fabriqué dans le cadre d'un projet du groupe de R-D industrielle SNAP du PARI CNRC, une fois caractérisé, a pu être installé sur notre nouvelle ligne de production d'autocars longue distance pour passagers. »
La modernisation de notre installation de recherche sur les micro et nanodispositifs bioanalytiques améliorera l'efficacité et la sécurité de l'installation et intégrera des outils de microfabrication pour la création d'une salle blanche destinée à l'industrie conçue et construite avec en tête le domaine de la fabrication. Une nouvelle ligne de production pourra être installée, permettant aux clients d'évaluer des microdispositifs et des technologies bioanalytiques ainsi que de réduire les risques liés aux investissements en appui à l'industrie canadienne des biodispositifs.
Des collaborations internationales pour une réussite partagée
Outre notre travail à venir dans le cadre du réseau Eureka, nous continuons à être un partenaire de recherche valorisé par l'Allemagne et nous travaillons avec des chercheurs et des organisations homologues de ce pays dans le domaine de l'hydrogène et d'autres projets. Notre relation avec le Royaume-Uni continue également à gagner en maturité et à s'accroître. Au début de 2024, 11 entreprises canadiennes recevaient un financement du PARI CNRC pour des projets de collaboration dans le domaine quantique réalisés avec des entreprises du Royaume-Uni à la suite d'un appel de propositions conjoint du CNRC et d'UK Research and Innovation. Notre bureau au Japon a de son côté forgé de nouvelles relations et bâti des collaborations accrues dans ce pays, créant pour les entreprises canadiennes des possibilités de partenariats dans le cadre du Programme d'accélération mondiale Keihanna Canada-Japon administré par l'Institut de recherche sur les télécommunications avancées du Japon.
Aider les petites et moyennes entreprises canadiennes à protéger leur propriété intellectuelle
Le PARI CNRC a élargi son offre de services-conseils en vue d'aider les petites et moyennes entreprises canadiennes à transformer leurs innovations en atouts précieux et à protéger leur propriété intellectuelle (PI) pour soutenir leurs objectifs commerciaux. Assistance PI offre des services ciblés pour guider les entreprises au cours de 3 phases importantes. Premièrement, nous nous assurons que les entreprises comprennent les meilleures pratiques en matière de PI ainsi que la façon d'exploiter leur propre PI. Nous les mettons ensuite en contact avec des spécialistes de la PI pour l'élaboration d'une stratégie de PI qui soutiendra leurs objectifs d'affaires. Finalement, nous fournissons un financement pour les aider à mettre en œuvre leur stratégie. En février 2024, plus de 5 000 entreprises avaient participé à une ou plusieurs phases du programme.
Un partenariat international pour une exploration approfondie de l'Univers
En 2024, le Canada devenait officiellement membre de l'Observatoire du réseau d'un kilomètre carré (SKAO), consortium international responsable de la construction des 2 plus grands réseaux de télescopes au monde. Notre Centre de recherche Herzberg en astronomie et en astrophysique travaille avec des entreprises canadiennes pour mettre au point et fournir le processeur central du réseau sud-africain, un corrélateur numérique spécialisé qui combinera et traitera les signaux provenant de centaines d'antennes individuelles pour produire chaque jour un pétaoctet de données astronomiques. L'adhésion au SKAO donne aux scientifiques canadiens une part d'utilisation de l'Observatoire de 6 %. Le centre de recherche travaille également avec l'industrie canadienne pour procurer un nœud canadien au réseau de centres régionaux du SKA, qui donnera aux astronomes de l'ensemble du pays un accès aux données et à la puissance de traitement requise pour faire des découvertes révolutionnaires dans les domaines des exoplanètes et de la physique des particules, en passant par la cosmologie. L'adhésion au SKAO donne également au Canada un accès égal aux futures acquisitions du SKAO, permettant aux entreprises canadiennes innovantes d'accéder à des technologies d'avant-garde dans de multiples domaines.
Décarboner le secteur de la construction
L'infrastructure du Canada a besoin de nouvelles solutions pour répondre à la demande croissante, en particulier dans le domaine du logement. En 2023-2024, nous avons lancé une nouvelle plateforme de recherche pour faciliter la décarbonation de l'industrie de la construction et accroître sa durabilité, ce qui ouvre la voie à des constructions plus rapides et plus durables et à une diminution des impacts environnementaux.
Réduire l'empreinte carbone du béton
Le ciment Portland est un important ingrédient entrant dans la composition de la majorité des types de béton. Et en raison des énormes quantités de béton utilisées dans l'industrie de la construction, il est responsable de 7 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales. D'autres matériaux, tels que la cendre volante, les fumées de silice, le laitier granulé de haut fourneau et broyé ou la métakaolinite, peuvent réduire la quantité de ciment nécessaire pour fabriquer le béton, mais leur rareté rend leur approvisionnement difficile.
C'est pourquoi Pierre-Claver Nkinamubanzi, agent de recherches principal au Centre de recherche en construction, étudie l'utilisation de silicate d'aluminium à titre de solution de remplacement. Les résultats d'un essai à petite échelle de dalles extérieures coulées en 2021 et en 2023 sont prometteurs et des projets de démonstration en environnements réels à faibles risques (comme des trottoirs ou des stationnements) sont planifiés pour mieux évaluer la faisabilité et l'adaptabilité du béton fabriqué à l'aide de silicate d'aluminium.
« Je travaille avec des matériaux pour mettre au point des solutions de béton écologiques depuis plus de 25 ans, alors c'est presque devenu un loisir pour moi! Parce que ça répond à l'un des plus grands enjeux de notre planète, je me réjouis d'être une minuscule partie de la solution. »
De la recherche pour soutenir l'innovation sobre en carbone
Parce que le secteur de la construction est un important émetteur de gaz à effet de serre, un rôle considérable lui échoit dans l'atteinte de l'objectif du Canada relatif à un environnement bâti carboneutre d'ici à 2050. Pour assumer pleinement ce rôle, le secteur aura besoin de nouveaux outils et technologies en vue de réduire les émissions provenant des activités de production de matériaux et du fonctionnement continu des bâtiments construits. En soutien à cet objectif, nous avons lancé la Plateforme pour la décarbonation à grande échelle du secteur de la construction.
Cette plateforme privilégie les 2 principaux secteurs d'intervention décrits ci-après.
Des solutions réglementaires sur la sobriété carbone
Nous travaillons avec divers intervenants en vue d'élaborer de nouvelles exigences liées à la sobriété carbone qui seront mises en œuvre par l'intermédiaire de normes, de spécifications, de lignes directrices et d'autres publications. Les activités en cours incluent la mise à jour du Devis directeur national de la construction au Canada afin d'y inclure des solutions à faibles émissions de carbone ainsi que l'élaboration d'une directive sur la sobriété carbone pour les projets de construction financés par le gouvernement fédéral en vue de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
2 nouveaux programmes Défi
Un premier programme, le programme Défi « Environnement bâti sobre en carbone », finance des initiatives qui soutiennent la mise au point de solutions de construction à faible teneur en carbone.
Les projets financés dans le cadre de ce programme Défi sont axés sur les domaines suivants :
- des matériaux, des produits et des systèmes sobres en carbone;
- des solutions d'exploitation et d'entretien sobres en carbone;
- des outils de comptabilisation du carbone, d'analyse du cycle de vie et d'analyse comparative;
- des outils qui facilitent la prise de décisions axées sur la réduction des émissions de carbone.
Le second programme, le programme Défi « Productivité et transformation numérique du secteur de la construction », appuie la modernisation et la numérisation des pratiques du secteur canadien de la construction. Les initiatives financées dans le cadre de ce programme ne vont pas seulement réduire l'empreinte carbone de l'industrie de la construction, mais aussi contribuer à accélérer la construction de nouveaux logements, une importante priorité du gouvernement fédéral face à la pénurie actuelle. Ces initiatives aideront également les professionnels de la construction à choisir des solutions de construction adaptées et à faibles émissions de carbone, à mettre en place une gestion de l'information tout au long de la chaîne de valeur et à simplifier le recours à la construction modulaire pour réduire les délais de construction.
Les projets financés dans le cadre de ce programme Défi sont axés sur les objectifs suivants :
- accélérer l'innovation grâce à une réglementation axée sur la performance;
- numériser les processus de construction;
- accélérer la mise en œuvre de solutions et de rénovations à faibles émissions de carbone grâce à des pratiques de construction avancées.
Le point de vue de la clientèle
« Le soutien du PARI CNRC a joué un rôle important dans la croissance de notre entreprise, et ce, dès le début. Ils nous ont aiguillés vers la bonne expertise, aidés pour l'embauche de nouveaux talents et ont soutenu notre R-D sur une vaste gamme de solutions de béton durables. Nous sommes reconnaissants au PARI CNRC pour son rôle irremplaçable dans nos premières réussites. »
Le renouvellement de notre installation d'essais en sécurité incendie d'Ottawa nous permettra de mettre à l'essai un plus large éventail de matériaux et de technologies qui soutiendront la résilience au climat et la décarbonation sans parler de l'élaboration des normes du bâtiment.
Des jumeaux numériques pour une gestion plus efficace des biens
En partenariat avec le Carleton Immersive Media Studio de l'Université Carleton, le ministère de la Défense nationale et d'autres partenaires, nous avons lancé en 2023 un projet de création de jumeaux numériques d'installations fédérales. Les jumeaux numériques sont des copies virtuelles d'objets physiques qui peuvent être utilisés pour simuler le comportement des objets originaux, nous donnant ainsi des informations précieuses sur leur fonctionnement dans le monde réel. Cette plateforme de jumeaux numériques créée à partir d'un navigateur sera utilisée pour améliorer la schématisation et la surveillance des empreintes carbone des bâtiments durant leur construction et leur utilisation subséquente, conformément à la Stratégie pour un gouvernement vert et la norme ISO 19650 sur l'organisation et la numérisation des informations relatives aux bâtiments et ouvrages de génie civil. Elle permettra également d'améliorer la gestion du cycle de vie des biens fédéraux en appuyant chacune des étapes de ce cycle, de la conception à la mise hors service.
Piéger le dioxyde de carbone pour un béton plus vert
Le PARI CNRC a procuré des services-conseils et du financement à CarbonCure Technologies, une entreprise canadienne qui a mis au point une façon d'injecter dans le béton le dioxyde de carbone (CO2) capté, réduisant ainsi l'empreinte carbone du béton sans compromettre sa qualité. Une fois injecté, le CO2 est minéralisé et intégré de façon permanente au béton. L'entreprise a vendu (octroi sous licence) plus de 800 systèmes dans 35 pays du monde entier et reçu en 2022 le Prix du gouverneur général pour l'innovation pour son travail dans le domaine de l'élimination du CO2. En 2023, CarbonCure a lancé 2 nouveaux projets soutenus par le PARI CNRC pour raffiner sa technologie et mettre à l'échelle son infrastructure de soutien aux crédits carbone.
Des conseils en soutien à un approvisionnement sobre en carbone
En 2023, notre initiative Sobriété en carbone par l'analyse du cycle de vie (LCA2) s'est conclue par la mise en place d'un ensemble de ressources pour soutenir la Stratégie pour un gouvernement vert fédérale. La Stratégie cible une réduction de 40 % des émissions opérationnelles d'ici à 2030 et de 30 % des émissions intrinsèques (émissions créées durant la construction d'un bâtiment) d'ici à 2025. L'un des principaux résultats de l'initiative LCA2 a été la création d'un dépôt canadien centralisé d'ensembles de données sur l'inventaire du cycle de vie des matériaux de construction primaires, y compris le ciment, le béton et les produits de béton, fournissant aux concepteurs et aux constructeurs les renseignements dont ils ont besoin pour sélectionner les produits produisant le moins d'émissions de gaz à effet de serre. Nous avons également publié des lignes directrices nationales pour l'analyse du cycle de vie d'un bâtiment et un guide sur l'approvisionnement de béton sobre en carbone.
Un soutien à la construction modulaire pour bâtir plus rapidement des logements
En novembre 2023, l'initiative GoKit, qui regroupe de multiples fabricants en vue d'offrir une solution modulaire novatrice et normalisée de construction rapide, dirigée par le Bureau de promotion des produits du bois du Québec et soutenue par le PARI CNRC, était présentée lors du Rendez-vous annuel de l'habitation du gouvernement du Québec. Utilisant des modules préfabriqués, l'entreprise peut construire un immeuble à logements multiples de 30 à 50 % plus rapidement qu'avec des méthodes traditionnelles. Les modules sont bâtis en utilisant des matériaux à faible teneur en carbone et des bioproduits et intègrent les gains d'efficacité requis pour respecter les normes de maison passive (en anglais seulement) visant à minimiser la consommation d'énergie une fois le bâtiment occupé. Les unités ont été testées au niveau de la durabilité, de l'acoustique, de la résistance au feu, de la rétention de chaleur et de l'infiltration.
Protéger la production alimentaire du Canada
Le vaste paysage agricole du Canada offre d'importantes possibilités pour la mise au point de solutions innovatrices visant à améliorer la sécurité alimentaire canadienne et mondiale, en particulier alors que les changements climatiques modifient les méthodes et le lieu de culture. En 2023-2024, nos efforts se sont notamment axés sur l'amélioration de la résilience et de la productivité des cultures, l'exploration de nouvelles méthodes agricoles et l'identification de la source de la ciguatoxine présente dans les poissons et les fruits de mer.
Améliorer le paysage agricole
Répondre à des défis mondiaux urgents tels que la sécurité alimentaire fait partie des principales priorités de Sateesh Kagale. Il dirige une équipe qui travaille à améliorer la productivité des cultures du Canada grâce à la génétique, la génomique et l'analyse avancée de données, s'efforçant en particulier de rendre les cultures de canola et de légumineuses plus nutritives et plus résilientes.
« Collaborer avec des chercheurs, des partenaires de l'industrie, des agriculteurs et des consommateurs pour stimuler un changement important qui répond à la fois à des défis économiques et environnementaux est incroyablement motivant. Je suis tellement reconnaissant d'avoir cette chance de contribuer au développement de variétés de pois et de canola résistantes au changement climatique, nutritives et à haut rendement, parce que ce travail reflète profondément mon engagement à l'égard d'une agriculture durable et de la sécurité alimentaire. »
Un contenu protéinique plus élevé pour stimuler la valeur des récoltes de canola
Le canola est l'une des plus importantes cultures du Canada, générant près de 30 milliards de dollars d'activité économique par an. Bien que sa valeur provienne essentiellement de l'huile extraite de ses graines, le tourteau résiduel pourrait apporter des revenus additionnels en tant que source de protéines pour l'alimentation animale. Cependant, la qualité nutritionnelle du tourteau de canola n'est généralement pas optimale en raison de sa faible teneur en protéines et de sa haute teneur en fibres insolubles impossibles à digérer pour de nombreux animaux.
Pour résoudre ce problème, notre Centre de recherche en développement des cultures et des ressources aquatiques travaille avec Corteva Agriscience pour recenser les caractères clés pouvant être utilisés pour accroître le contenu protéinique et insérer les gènes pouvant les produire. À l'aide d'une méthode traditionnelle de sélection par mutation, les chercheurs peuvent isoler et propager les caractères souhaités, créant ainsi des lignées de canola à plus forte teneur en protéines. Ces lignées peuvent offrir une valeur accrue aux agriculteurs, aux éleveurs, aux transformateurs et aux exportateurs en élargissant le marché national des aliments pour humains et pour animaux et en diversifiant les possibilités d'exportation. Cela permettrait aussi d'atteindre les objectifs de la feuille de route du Canada pour l'élargissement du secteur canadien des aliments, des aliments pour animaux et des ingrédients à base de protéines végétales.
Des pois résistants aux maladies pour soutenir la lutte contre les changements climatiques
La hausse mondiale de la demande de nourriture a entraîné la surutilisation d'engrais azotés afin de maximiser le rendement des cultures. L'un des effets secondaires de cette pratique est un volume accru d'émissions de gaz à effet de serre. Les légumineuses telles que les pois requièrent de moins grandes quantités d'azote et produisent par conséquent moins d'émissions, mais sont extrêmement vulnérables à la pourriture des racines et à la sécheresse. Dans le cadre de l'Initiative pour la génomique et l'action climatique de Génome Canada, des scientifiques du CNRC cherchent à exploiter la diversité génétique des pois et à créer un cadre avancé de prédiction génomique pour améliorer la résilience à la pourriture des racines et à la sécheresse. Ce projet contribue à la promotion de pratiques agricoles durables et à la réduction de l'empreinte carbone du secteur agricole du Canada.
Le point de vue des partenaires
« Les changements climatiques poussent les températures des océans au-delà des limites physiologiques, entraînant des cascades trophiques en raison de la perte de producteurs primaires. Il est plus important que jamais de restaurer et d'accroître les peuplements d'algues brunes avant que ces écosystèmes ne disparaissent à tout jamais. Notre collaboration avec le CNRC, Merinov et l'Ecology Action Centre est un excellent exemple de la façon dont le gouvernement, l'industrie et le secteur à but non lucratif peuvent travailler ensemble pour atteindre un but commun. C'est une excellente occasion de réunir nos ensembles de compétences diversifiées et notre expertise en mariculture avec les connaissances et le savoir-faire du CNRC dans des installations de classe mondiale pour résoudre des enjeux mondiaux tels que la restauration des peuplements d'algues brunes. Pour les entreprises canadiennes telles que Cascadia Seaweed, c'est aussi une excellente occasion de travailler avec le gouvernement canadien et de faire la preuve de l'innovation canadienne. »
Le programme Défi « L'Arctique et le Nord » vise à répondre aux problèmes les plus urgents qui ont une incidence sur la qualité de vie des populations nordiques, en accordant la priorité aux projets menés par des résidents du Nord et nettement orientés vers le renforcement des capacités. Pour obtenir un financement, les projets doivent démontrer comment ils intégreront les savoirs autochtones à la conception, à la collecte de données, à l'exécution, à la formation et au progrès technologique et inclure la participation d'au moins un ou une propriétaire de ces savoirs. L'un des principaux axes de recherche du programme est centré sur la recherche et les technologies qui amélioreront l'accessibilité, la disponibilité et la qualité des ressources alimentaires dans le Nord. Les projets financés dans le cadre du premier appel de propositions ont été sélectionnés et sont en cours d'exécution. Nous acceptons maintenant des propositions dans le cadre d'un deuxième appel.
La Plateforme aéronautique à moyen et à long rayon d'action pour la recherche environnementale (PALME) renforcera nos capacités en recherche atmosphérique et aéroportée. En plus de soutenir divers engagements climatiques, tels que la réduction de l'empreinte carbone et l'adaptation aux changements climatiques, les activités scientifiques rendues possible grâce à PALME appuieront directement la production et la sécurité alimentaires du Canada, sur terre et dans les océans, en fournissant des données environnementales et atmosphériques sur les situations météorologiques, l'hydrologie, l'agriculture, les surfaces océaniques et d'autres domaines.
La restauration des algues brunes pour des écosystèmes océaniques plus forts
Notre Centre de recherche en développement des cultures et des ressources aquatiques étudie une nouvelle méthode qui pourrait être utilisée pour restaurer dans les océans les peuplements d'algues brunes réduits ou détruits par la hausse des températures de l'eau, la destruction d'habitats ou la pollution. Les algues brunes jouent un rôle vital dans les écosystèmes marins, procurant un habitat à d'autres espèces et extrayant les nutriments excédentaires de l'eau. Par conséquent, leur déclin peut entraîner de très grandes répercussions. Une équipe de la Nouvelle-Écosse a récolté des spores d'algues brunes et les a transférées sur de petits morceaux de gravier en vue de les cultiver dans un laboratoire mobile fourni par Cascadia Seaweed. Les morceaux de gravier ont ensuite été attachés à un filet en acier, lequel a été suspendu à plusieurs mètres sous l'eau le long de la côte de Mahone Bay, permettant aux chercheurs de surveiller leur croissance afin d'évaluer l'efficacité de cette méthode de restauration et d'éclairer les efforts futurs.
Des poissons et des fruits de mer plus sains grâce à l'identification d'une toxine
En 2023, notre équipe de la métrologie des biotoxines a cerné la source des ciguatoxines présentes dans les eaux caribéennes, mettant ainsi fin à un mystère de près de 30 ans. Les ciguatoxines se retrouvent dans les algues mangées par de gros poissons tels que le barracuda, la murène, le vivaneau ou le mérou blanc et cette toxine peut causer une intoxication alimentaire chez les humains qui consomment ces poissons. Les sources de ciguatoxines dans le Pacifique ont été identifiées il y a déjà plusieurs années, mais la source caribéenne demeurait insaisissable jusqu'à ce que notre équipe retrace son origine à une espèce d'algue présente dans les eaux environnant les îles Vierges américaines. Maintenant que la source a été identifiée, des méthodes et des étalons permettant de surveiller et de gérer les ciguatoxines dans les poissons et fruits de mer pourront être mis au point, contribuant à prévenir les intoxications chez les humains.
Des technologies novatrices pour accroître l'efficacité de l'agriculture d'intérieur
2 clients du PARI CNRC étudient le moyen d'améliorer les techniques d'agriculture d'intérieur en vue de rendre des fruits et légumes de haute qualité plus accessibles aux collectivités du Nord durant la saison hivernale. Sollum Technologies travaille avec le PARI CNRC depuis 2016. Les systèmes d'éclairage dynamique DEL avec spectre de précision de l'entreprise sont spécialement conçus pour une agriculture d'intérieur écoénergétique, pour des produits de serre plus savoureux et qui se conservent plus longtemps. En janvier 2024, Sollum a lancé un nouveau projet avec le PARI CNRC en vue de réduire le prix de ses systèmes et ainsi encourager leur adoption par un plus grand nombre de serres ainsi que par des installations plus vastes. Growcer, client du PARI CNRC depuis 2017, vend des unités de culture verticale qui permettent la culture de fruits et légumes à moindre distance des consommateurs. Depuis la fondation de l'entreprise, les unités de Growcer ont produit plus de 10 millions de portions de produits frais; les collectivités autochtones et nordiques comptent pour 50 % de ses clients.
Nous préparer à saisir de nouvelles possibilités
Pour saisir les possibilités qui se présentent dans nos domaines prioritaires, nous devons d'abord nous assurer que nous sommes, à l'interne, prêts à y répondre et à maintenir l'excellence dans l'ensemble de notre organisation. C'est la raison pour laquelle nous avons en 2023-2024 mis un accent renouvelé sur la sécurité en milieu de travail et continué à améliorer l'équité, la diversité et l'inclusion grâce à des initiatives pour, entre autres, renforcer nos relations avec les Autochtones, recruter plus de personnes en situation de handicap et célébrer les réussites des femmes dans les STIM.
Prioriser la santé et la sécurité de notre personnel
Nous avons lancé en novembre 2023 la campagne « La sécurité, faites-en votre affaire! » pour promouvoir la santé et la sécurité au travail et souligner le rôle qui échoit à chaque personne lorsqu'il s'agit de renforcer notre culture de sécurité. La campagne a inclus une promotion active des renseignements, des outils et des ressources accessibles sur la page consacrée à la sécurité en milieu de travail de l'intranet du CNRC ainsi que des mises à jour régulières dans Écho, notre bulletin interne, pour souligner les meilleures pratiques, les politiques, les protocoles et les mesures en place. Une série de vidéos est actuellement offerte, sur une diversité de thèmes, dont l'utilisation d'équipement de manutention de matériaux, la manipulation de matières dangereuses, la gestion des déchets, l'ergonomie et les risques de glissade, de trébuchement et de chute.
Le 5 décembre 2023, nous avons également organisé une pause-sécurité obligatoire dans l'ensemble de l'organisation appelant tous les services et équipes à cesser leurs activités normales pour discuter des pratiques de sécurité relatives à la manutention de matériaux. Cet évènement a marqué le début d'une nouvelle initiative qui nous permettra périodiquement d'explorer en profondeur divers enjeux de sécurité cruciaux qui nous aideront tous et toutes à retourner en toute sécurité à la maison à la fin de notre journée de travail.
Améliorer l'équité, la diversité et l'inclusion
Nous poursuivons nos efforts visant à nous assurer que le CNRC offre un milieu de travail accueillant pour tout le monde. Nous avons lancé le programme de stages pour personnes en situation de handicap en vue d'offrir dans l'ensemble des disciplines et des directions du CNRC des expériences professionnelles significatives et rémunérées à des personnes en situation de handicap. Les stages, qui sont en général d'une durée de 4 à 6 mois, offrent des possibilités de niveau débutant qui nécessitent une expérience de travail antérieure minime ou nulle. Nous avons également, après un projet pilote réussi de 2 ans, procédé au lancement officiel dans l'ensemble de l'organisation du Programme d'emploi pour étudiants et étudiantes autochtones du CNRC à titre d'initiative permanente qui exposera un plus grand nombre d'étudiants et étudiantes autochtones à des projets motivants réalisés au CNRC et les préparera à poser leur candidature à de futurs postes. Nous avons aussi participé au I-STEAM Pathways Environmental Education and Research Program (en anglais seulement) de l'Université de l'Alberta, programme destiné aux étudiants et étudiantes autochtones de premier cycle, et accueilli, dans le cadre de ce programme, 5 étudiants autochtones pour soutenir des projets de nos centres de recherche en nanotechnologie et en construction.
Nous avons cette année embauché notre tout premier conseiller pour l'engagement auprès des Autochtones, membre de la nouvelle équipe de la stratégie et de la mobilisation autochtones. Cette équipe procure au personnel du CNRC des services-conseils sur l'engagement et les partenariats avec les Autochtones. L'équipe s'est élargie durant l'exercice pour être en mesure de répondre à la demande pour ses services tout en élaborant simultanément le plan stratégique de mobilisation autochtone du CNRC pour 2024-2029. Ce document présente nos principaux objectifs en matière d'innovation inclusive axée sur les Autochtones, dont le développement d'une sensibilisation culturelle dans l'ensemble de l'organisation et l'intégration des priorités des Autochtones à nos activités de recherche et à nos activités opérationnelles.
Durant la dernière partie de 2023, nous avons lancé un programme de parrainage en leadership à l'intention des employés autochtones et racisés souhaitant occuper des rôles de direction. Un total de 26 employés a été sélectionné pour former une première cohorte. Jumelés à un vice-président ou une vice-présidente, ils auront accès à diverses occasions d'apprentissage par une participation à des réunions de direction et profiteront d'une mise en contact avec divers réseaux leur permettant de créer des liens pour soutenir leurs ambitions.
Mettre en lumière les femmes dans les STIM
Les 8 et 9 février 2024, nous avons accueilli le Symposium « Célébrer le succès des femmes dans les STIM » de 2024 en collaboration avec le Bureau de la conseillère scientifique en chef du Canada. Le symposium était axé cette année sur les changements climatiques et la durabilité ainsi que sur les contributions essentielles des femmes et d'autres groupes sous-représentés dans la recherche de solutions à ces enjeux. L'évènement virtuel a également inclus une séance d'affiches, une série de discussions stimulantes et des occasions de réseautage.
En octobre 2023, la première bourse de recherche postdoctorale Luise et Gerhard Herzberg du CNRC était octroyée à Zahra Shayegan, Ph. D., pour son travail en génie environnemental. Les études de doctorat de Mme Shayegan à l'Université Concordia ont inclus la mise au point d'un photocatalyseur qui décompose les polluants en vue d'améliorer la qualité de l'air, lequel lui a valu la médaille académique d'or du gouverneur général et le prix de doctorat en génie et science informatique de l'Université Concordia. Le stage postdoctoral de Mme Shayegan au CNRC lui permettra de mettre à profit son expertise des catalyseurs activés par la lumière pour s'attaquer au défi de production d'énergie propre, se consacrant à la production d'hydrogène vert à l'aide de procédés photochimiques actionnés par le soleil.
Prix et distinctions
Nombre de chercheurs, chercheuses, scientifiques et autres professionnels et professionnelles du CNRC ont reçu en cours d'année un témoignage de reconnaissance pour l'excellence de leur travail et leur contribution à long terme à leur discipline.
Prix et distinctions individuels
Pavel Cheben (Ph. D.)
Fellow,
Royal Academy of Engineering et Institute of Electrical and Electronics Engineers
Ross Cheriton (Ph. D.)
2022 Co-op Employer of the Year,
Université Carleton
Jennifer Decker (Ph. D.)
Prix hommage,
Centre d'optique, photonique et lasers
Rokib Hassan (Ph. D.)
Prix du Président pour réalisations exceptionnelles,
Institut professionnel de la fonction publique du Canada
Laura Ferrarese (Ph. D.)
Fellow,
Conseil international des sciences
Rogerio Lima (Ph. D.)
Fellow,
ASM International
Deborah Lokhorst (Ph. D.)
Médaille J. S. Plaskett,
Société royale d'astronomie du Canada et Société canadienne d'astronomie
Prix Robert J. Trumpler,
Astronomical Society of the Pacific
Zhenguo Lu (Ph. D.)
Fellow,
Institut canadien des ingénieurs
Martin Neuteboom
Prix d'excellence en présentation orale 2023,
SAE International
Prakash Patnaik (Ph. D.)
NATO Science and Technology Organization Applied Platform Technologies Panel Excellence Award,
Organisation pour la science et la technologie de l'OTAN
Greg Smallwood (Ph. D.)
Prix Ian Shugart pour une carrière exceptionnelle,
Prix d'excellence de la fonction publique
Fellow,
Académie canadienne du génie
Geneviève Tanguay (Ph. D.)
Prix d'excellence en leadership,
Association professionnelle des cadres supérieurs de la fonction publique du Canada
Teodor Veres (Ph. D.)
Fellow,
Académie canadienne des sciences de la santé
Priti Wanjara (Ph. D.)
Prix d'éminent conférencier et d'excellence en recherche,
Société de la métallurgie, Institut canadien des mines, de la métallurgie et du pétrole
Prix et distinctions collectifs
Équipe intégrée de mobilité aérienne, Centre de recherche en aérospatiale
Prix organisationnel,
Association pour l'évolution aérienne du Canada
Antoine Durocher (Ph. D.), Luming Fan (Ph. D.) et Patrizio Vena (Ph. D.)
Prix du jury,
La preuve par l'image, Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada
Kathleen Fraser (Ph. D.), Svetlana Kiritchenko (Ph. D.) et Isar Nejadgholi (Ph. D.)
2023 Best Short Paper Award,
International Conference on Computational Creativity
2023 Outstanding Paper Award,
Workshop on Online Abuse and Harms, Association of Computational Linguistics
Équipe responsable de l'application Web OpenBIM pour la décarbonation de l'environnement bâti
Prix de la recherche,
Building Transformations
Rebecca Knowles (Ph. D.), Samuel Larkin, Marc Tessier et Michel Simard (Ph. D.)
2023 Best Paper Award,
Springer European Association for Machine Translation
Une nouvelle bourse Killam nommée en l'honneur d'un scientifique du CNRC
En décembre 2023, nous nous sommes joints aux Fiducies Killam pour annoncer la création d'une nouvelle bourse en hommage aux contributions exceptionnelles de Paul Corkum à la recherche au Canada, en particulier dans le domaine de la physique expérimentale.
La bourse Paul Corkum de Killam et du CNRC offre à des chercheurs du Canada et du monde entier qui sont en milieu ou en fin de carrière la possibilité de collaborer avec des chercheurs du CNRC et d'accéder à nos infrastructures et ressources uniques pour faire progresser leurs travaux innovateurs.
Direction du CNRC
Haute direction en 2023–2024
Affectations et projets spéciaux
Membres du Conseil, 2023–2024