Nous sommes là pour le Canada de la COVID‑19 aux changements climatiques - Rapport annuel 2019‑2020

Format de rechange : Nous sommes là pour le Canada de la COVID‑19 aux changements climatiques - Rapport annuel 2019-2020 (PDF, 3,6 Mo)

Table des matières

Depuis plus d'un siècle, le Canada fait appel au Conseil national de recherches du Canada (CNRC) pour l'aider à relever ses plus grands défis, de l'innocuité alimentaire aux guerres mondiales, en passant par les télécommunications et les transports.

Le CNRC est le plus grand organisme fédéral de recherche-développement (R‑D) du Canada, et il s'acquitte de son mandat grâce à la science, à la technologie et à l'innovation.

Il répond aux besoins en tirant parti de sa vaste expertise multidisciplinaire en R‑D et de ses installations de calibre mondial, ainsi qu'en travaillant en collaboration avec des partenaires et d'autres parties prenantes à la réalisation de recherches transformationnelles orientées vers un but précis.

En 2019-2020, le CNRC a axé ses efforts sur plusieurs enjeux cruciaux, dont la crise immédiate causée par la pandémie de COVID‑19 et les défis à long terme que constituent les changements climatiques.

 

Message du président

Le président du CNRC, Iain Stewart

Depuis plus d'un siècle, le CNRC aide le Canada et la population canadienne à traverser des moments difficiles. Il a fourni son soutien et des solutions scientifiques et technologiques durant la Première Guerre mondiale, la Grande Dépression, la Deuxième Guerre mondiale, et la période soutenue de construction du pays, au cours du 20e siècle. Les innovations axées sur le bien collectif du CNRC incluent la mise au point d'un béton adapté à des climats difficiles (années 1920), des locomotives à vapeur redessinées (années 1930), des innovations en temps de guerre dans les domaines des radars et de l'énergie atomique (années 1940), des fauteuils roulants et des stimulateurs cardiaques (années 1950), des technologies de sécurité aérienne, tels les indicateurs de position d'écrasement (années 1960), une technologie propre à décourager la contrefaçon de la monnaie canadienne (années 1970), le premier programme d'astronautes du Canada et le Canadarm (années 1980), un vaccin synthétique contre la méningite C (années 1990), des dispositifs médicaux tels que des simulateurs de neurochirurgie (années 2000) et les premiers vols d'essai non militaires alimentés au biocarburant (années 2010).

Au cours du dernier exercice, le CNRC a encore été une fois sollicité pour répondre aux besoins en matière de politiques publiques d'un Canada en évolution. Les dernières années ont été les années les plus chaudes jamais enregistrées et, bien que les changements climatiques représentent un phénomène à long terme, leurs effets et impacts constituent un enjeu de plus en plus urgent. Le Canada doit effectuer la transition vers une économie plus durable afin d'alléger les pressions que notre mode de vie moderne exerce sur l'environnement. Le plan stratégique quinquennal intégré du CNRC décrit en détail la façon dont l'organisation entend appuyer cette transition avec ses travaux de recherche sur l'énergie propre, l'environnement, les ressources naturelles, les bâtiments et les infrastructures, les aliments et les transports. En 2019-2020, le CNRC, armé d'une science d'avant-garde, a travaillé en collaboration avec des partenaires du gouvernement, du milieu universitaire et de l'industrie afin de repousser les frontières du possible pour un avenir plus durable.

Le monde que nous connaissons s'est radicalement transformé durant le dernier trimestre de l'exercice, avec la pandémie de COVID‑19 qui s'est abattue avec force sur le Canada et le reste du monde. Le CNRC s'est appuyé sur ses capacités et son expertise pour se mobiliser rapidement en vue de protéger la santé de la population canadienne et l'effectif du CNRC, de soutenir ses clients, ses collaborateurs et les entreprises canadiennes afin qu'ils puissent continuer à fournir des services essentiels et contribuer à la lutte contre la COVID‑19, ainsi que de veiller à ce que notre pays puisse intervenir efficacement dans les tourbillons de cette crise mondiale. La réponse du CNRC durant les premières semaines de la pandémie est décrite aux premières pages du présent rapport.

Le CNRC a aussi poursuivi la mise en œuvre de diverses initiatives avec des partenaires d'une multitude de secteurs. Ses chercheurs ont travaillé avec plus de 45 collaborateurs dans le cadre de projets d'idéation, et le CNRC a établi trois nouveaux centres de collaboration, avec l'Institut Fields, le centre hospitalier universitaire Sainte-Justine et l'Université du Manitoba. En juin, le CNRC a lancé quatre nouveaux et audacieux programmes Défi, chacun d'une durée de sept ans, axés sur diverses technologies de rupture destinées à contribuer au mieux-être de la population canadienne : intelligence artificielle au service de la conception; thérapies cellulaires et géniques; réseaux haute vitesse et sécurisés pour les collectivités rurales et éloignées; mise au point de nouveaux matériaux pour la production d'une énergie propre et renouvelable.

Du côté de la gouvernance, le CNRC a accueilli en juin six nouveaux membres à son Conseil : Susan Blum, Norma Beauchamp, Steven Murphy, Karen Bakker, Ray Hoemsen et Pierre Rivard. Avec le premier conseiller, Douglas Muzyka, et d'autres membres du Conseil, ils assurent la fonction de surveillance du rendement de l'organisation, mettant à contribution une diversité d'expériences et de connaissances.

Profiter des occasions et relever les défis qui revêtent de l'importance pour la population canadienne, souvent en collaboration avec d'autres, est ce qui motive fondamentalement les employés de l'ensemble de l'organisation.

Le CNRC a l'incroyable privilège de pouvoir compter sur un effectif engagé, compétent et fier qui se montre continuellement à la hauteur des défis à relever. Chacun des membres de l'équipe, qu'il ou elle travaille dans un centre de recherche, au Programme d'aide à la recherche industrielle du Conseil national de recherches du Canada (PARI CNRC) ou dans une direction des services intégrés, contribue à l'atteinte des objectifs du CNRC et à la production de résultats.

Le président du CNRC,
Iain Stewart

Le CNRC en bref

Vision

Un Canada et un monde meilleurs par l'excellence en recherche et en innovation.

Mission

Apporter une contribution tangible en générant de nouvelles connaissances, en exploitant des technologies de pointe et en travaillant avec d'autres acteurs de l'innovation pour trouver des solutions créatives, pertinentes et durables aux enjeux socioéconomiques et environnementaux actuels et futurs du Canada.

Valeurs

Intégrité : Agir en tout temps de manière éthique, honnête et objective; faire preuve d'impartialité et de transparence auprès de nos collègues, de nos collaborateurs, de nos clients, des autres intervenants et de la population canadienne; et assurer une saine intendance de nos ressources.

Excellence : Viser l'excellence dans tout ce que nous faisons : en recherche scientifique et en innovation, dans nos collaborations, dans l'exécution de nos programmes, dans le soutien que nous accordons aux entreprises, et dans la prestation de nos services centraux.

Respect : Valoriser et respecter le savoir, les compétences et la diversité de nos collègues ainsi que notre lieu de travail, nos collaborateurs, nos intervenants et nos clients, de manière à générer des retombées pour le Canada et le monde entier.

Créativité : Exploiter pleinement notre imagination et nourrir notre passion pour l'excellence, l'exploration scientifique, les technologies et l'innovation afin de générer de nouvelles connaissances, de nouvelles technologies, de nouvelles façons de faire et de nouvelles collaborations, pour un CNRC et un monde meilleurs.

* Établis en 2017-2018 dans le cadre d'un processus ascendant mené dans l'ensemble du CNRC et auquel 1 200 employés ont participé.

Centres de recherche du CNRC

Les activités de recherche du CNRC sont réparties dans 14 centres de recherche, regroupés en 5 divisions, avec des installations dans 22 emplacements à travers le Canada. La collaboration et le travail concerté des centres de recherche du CNRC lui permettent d'adopter une approche multidisciplinaire et globale pour relever les grands défis de l'heure.

Sciences de la vie

  • Développement des cultures et des ressources aquatiques
  • Thérapeutique en santé humaine
  • Dispositifs médicaux

Technologies émergentes

  • Électronique et photonique avancées
  • Herzberg, Astronomie et Astrophysique
  • Métrologie
  • Nanotechnologie
  • Technologies de sécurité et de rupture

Technologies numériques

  • Technologies numériques

Transports et Fabrication

  • Aérospatiale
  • Automobile et Transports de surface

Génie

  • Construction
  • Énergie, Mines et Environnement
  • Génie océanique, côtier et fluvial

Réalisations scientifiques

Brevets

  • 373 demandes de brevet
  • 1 822 brevets actifs

Personnes

  • 4 109 effectif total du CNRC (ETP)
  • 2 154 scientifiques, ingénieurs et techniciens
  • 590 étudiants, stagiaires postdoctoraux et attachés de recherche

Programme d'aide à la recherche industrielle du conseil national de recherches du canada (PARI CNRC)

  • 31 % hausse de revenu des entreprises clientes
  • 20 % hausse de l'effectif des entreprises clientes
  • 12 projets de R‑D de plus de 1 M$ du PARI CNRC
  • 8 034 portée totale du PARI CNRC
  • 4 732 entreprises ayant reçu des services-conseils uniquement
  • 3 302 entreprises financées

Clients

  • 954 Clients en R‑D ou de centres de recherche
  • 1 225 projets de R‑D pour des clients
  • 14,1 M$ subventions et contributions du PCSTINote de bas de page 3
  • 92 % résultats pour les clientsNote de bas de page 4 (emplois, ventes, R‑D, etc.)

Installations

  • 179 bâtiments
  • 22 sites
  • 553 105 m2 de superficie totale dans l'ensemble du canada

Finances (données non vérifiées)

  • 183,6 M$ revenus totaux
  • 1 214,6 M$ dépenses totales
  • 435,2 M$ subventions et contributions

Shigeru Sasaki, chef du Bureau du CNRC à Tokyo, au Japon, s'adressant à l'assemblée à l'occasion de l'ouverture officielle du bureau, en octobre.

Le CNRC devient international

À la fin de 2019, le CNRC a ouvert ses premiers bureaux à l'étranger, soit à Tokyo et à Munich. En travaillant plus étroitement avec des établissements de recherche et des programmes d'innovation du Japon et de l'Allemagne, ainsi qu'au Royaume-Uni (entre autres par une participation accrue au réseau EUREKA), il peut accélérer les projets de collaboration en R‑D avec des chercheurs et des entreprises du monde entier.

 

Créer au CNRC un effectif représentatif

Un effectif représentatif est un facteur essentiel d'excellence en science et en recherche, et cette représentativité fait en sorte que le CNRC est outillé pour relever les grands défis du Canada.

Éclairer le processus d'embauche

Le PARI CNRC cherchait à diversifier son équipe de conseillers en technologie industrielle (CTI), mais recrutait toujours des candidats provenant des mêmes bassins de main-d'œuvre. Il a donc mené des consultations auprès de son personnel et des candidats afin de mieux saisir le profil de ses CTI et comprendre les obstacles au recrutement de candidats des groupes sous-représentés. Ces informations, jumelées à une approche plus ciblée en matière de rayonnement et de mobilisation, ont permis au PARI CNRC de modifier de façon notable son profil d'embauche durant le dernier exercice. Près de la moitié (48 pour cent) des CTI embauchés en 2019-2020 se sont auto-identifiés comme membre de l'un des groupes visés par l'équité, la diversité et l'inclusion (EDI).

S'engager plus efficacement auprès des communautés autochtones

Afin de faire progresser la réconciliation entre le Canada et les Autochtones, le CNRC a commencé en 2019-2020 l'élaboration d'une stratégie d'engagement auprès des Autochtones en réponse à des appels à l'action précis du rapport de 2015 de la Commission de vérité et réconciliation. Fruit d'efforts concertés (avec le soutien d'un comité consultatif externe sur l'engagement auprès des Autochtones et la culture autochtone), cette stratégie permettra de faire le pont entre les travaux scientifiques du CNRC et les besoins des peuples autochtones; de catalyser la croissance économique des entreprises autochtones; de favoriser le dialogue; de partager des connaissances et réaliser des projets avec des communautés autochtones; ainsi que de recruter, de maintenir en poste et de soutenir l'avancement professionnel des personnes autochtones.

  • 88 nationalités représentées dans l'effectif du CNRC
  • 26,1 % femmes en STIM (disponibilité dans la population active au Canada = 25,8 %)

Enrichir la science en appuyant les femmes en STIM

Douze présidents et sous-ministres d'organismes fédéraux, de même que la conseillère scientifique en chef du Canada, Mona Nemer, étaient présents au Symposium sur les femmes en STIM.

Une participation accrue des femmes dans les domaines des STIM (science, technologie, ingénierie et mathématiques) diversifie les perspectives apportées en réponse aux défis auxquels est confrontée la population canadienne. Pour démontrer la place importante occupée par les chercheuses dans de nombreuses réalisations scientifiques et percées technologiques, le CNRC a organisé le 11 février 2020 (Journée internationale des femmes et des filles en science) un symposium mettant à l'honneur les femmes en STIM. Cet évènement a rassemblé près de 300 femmes de 12 ministères et organismes fédéraux, réunies pour parler de leurs projets, souligner leurs réussites mutuelles, former des réseaux, et discuter de moyens d'accroître l'EDI au gouvernement fédéral.

Dans le cadre de cet évènement, le CNRC a en outre signé la charte du programme Dimensions, un programme établi par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada pour améliorer à long terme l'EDI en science et en recherche et aplanir les obstacles systémiques que doivent affronter les membres des groupes sous-représentés ou marginalisés dans le milieu de la recherche postsecondaire.

Le CNRC a aussi organisé en 2019-2020 six évènements à l'intention des femmes en STIM, à Ottawa, Montréal, Edmonton et Vancouver, pour offrir aux chercheuses une tribune pour partager leurs idées et apprendre de leurs expériences mutuelles.

« Le gouvernement du Canada compte de nombreuses femmes exceptionnelles dans les domaines des STIM. Ces femmes façonnent la science d'aujourd'hui et apportent des solutions à certains des défis les plus complexes que doit relever le pays. Nous pouvons fièrement affirmer que nous vivons dans l'un des pays les plus progressifs lorsqu'il est question d'encourager les femmes à participer à tous les secteurs de la société, y compris aux STIM. »

Mona Nemer,
conseillère scientifique en chef du Canada

L'engagement du CNRC à l'égard de la diversité des talents et du mieux-être

Le nouveau plan stratégique intégré quinquennal (2019-2024), qui inclut un plan en matière de ressources humaines, définit les stratégies que le CNRC compte utiliser pour favoriser la création d'un effectif diversifié et représentatif, favoriser l'accessibilité à ses emplois et à ses programmes ainsi que promouvoir une culture organisationnelle inclusive.

Lutter contre la COVID‑19

Lorsque la COVID‑19 a bouleversé le monde au début de 2020, le CNRC s'est rapidement adapté afin de contribuer à l'importante réponse gouvernementale et de protéger la santé et la sécurité de la population canadienne.

De nouveaux fonds pour accélerer la mise au point de solutions de première ligne

Dès le début de l'éclosion de la pandémie de COVID‑19, le CNRC s'est rapidement mobilisé en vue de tirer parti de l'ingéniosité des petites et moyennes entreprises (PME) avec le lancement du Programme Défi COVID‑19 par le PARI CNRC et Solutions innovatrices Canada. L'objectif : miser sur la collaboration entre le gouvernement et le secteur privé pour répondre aux besoins liés à la COVID‑19, y compris les besoins les plus urgents des fournisseurs de soins de santé de première ligne.

Grâce au Programme Défi COVID‑19, Santé Canada et l'Agence de la santé publique du Canada ont lancé aux PME des « défis » particuliers liés à la COVID‑19. Les entreprises ayant entre les mains des solutions quasi commerciales ont été encouragées à soumettre une demande de financement au PARI CNRC pour la validation de principe et la mise au point de prototypes fonctionnels de produits susceptibles d'être ensuite achetés par des ministères fédéraux et utilisés sur le terrain.

Les auteurs des projets les plus prometteurs ont été invités à participer à des présentations virtuelles pour parler de leur entreprise, de leur équipe, de leurs innovations et de leurs technologies à un groupe d'experts.

Cette initiative répond à l'un des principaux objectifs du plan stratégique intégré quinquennal du CNRC : améliorer et adopter des technologies de pointe en matière de santé pour un avenir meilleur sur le plan de la santé publique.

Soutien financier du gouvernement du Canada aux initiatives du CNRC liées à la COVID‑19

  • Programme Défi COVID‑19 du PARI CNRC et de SIC - 15 millions $
  • Soutien du PARI CNRC aux PME menant des projets de recherche sur la COVID‑19 - 12 millions $
  • Programme Défi en réponse à la pandémie - 15 millions $
  • Renforcement de la capacité de biofabrication aux installations de Montréal - 44 millions $
  • Programme d'aide à l'innovation - 250 millions $
  • Soutien au placement d'étudiants et de chercheurs postdoctoraux - 7,5 millions $
  • Programme emploi jeunesse - 15 millions $

Accélérer la R‑D pour renforcer la reponse a la pandémie

La réponse à certains des défis liés à la COVID‑19 exige davantage de recherche exploratoire et certaines avancées technologiques avant qu'un produit ou un service quasi commercial ne soit prêt à être mis en marché. Pour accélérer la R‑D nécessaire pour combler des lacunes précises en matière de réponse à la COVID‑19, le CNRC a établi en mars 2020 le Programme Défi en réponse à la pandémie. Ce programme réunit des chercheurs canadiens, des chercheurs internationaux et des PME dans trois domaines précis : la détection et le diagnostic rapides, le développement de traitements et de vaccins, et la santé numérique.

À l'avant-garde du développement d'un vaccin contre la COVID‑19

Alors que le développement d'un vaccin nécessite en général entre 5 et 15 ans, des chercheurs du monde entier tentent de mettre au point un vaccin viable contre la COVID‑19 dans un délai de 12 à 18 mois. En mars 2020, le CNRC a déployé de nombreux efforts à cette fin.

Le CNRC a établi une collaboration avec la société biopharmaceutique nord-américaine VBI pour tester des candidats vaccins contre la COVID‑19, ainsi que contre les coronavirus du SRAS et du SRMO. VBI utilise des antigènes de la COVID‑19 uniques créés par le CNRC pour accélérer l'évaluation et la sélection du candidat vaccin optimal. Des études précliniques seront réalisées aux installations du CNRC et de VBI, et l'objectif est de commencer les essais cliniques durant le 4e trimestre de 2020-2021. Le CNRC a aussi établi des partenariats avec VIDO-InterVac (de Regina, en Saskatchewan) et **CanSino Biologics Inc. (de la Chine) pour les aider à développer des candidats vaccins.

Une fois le vaccin développé, sa production devra être mise à l'échelle. Un investissement de 44 millions de dollars consenti par le gouvernement du Canada au CNRC sera utilisé pour accroître la capacité de production dans les installations de biofabrication du CNRC à Montréal ainsi que pour les rendre conformes aux bonnes pratiques de fabrication, étape essentielle au le développement de substances pouvant être utilisées dans des essais cliniques avec des humains.

** Veuillez noter qu'en raison du retard dans l'expédition au Canada des doses du candidat vaccin contre la COVID-19 de CanSino Biologics Inc. plus tôt en 2020, la collaboration que le CNRC entretenait avec CanSino Biologics Inc. dans le cadre de ce projet a pris fin. Le CNRC oriente maintenant les efforts de son équipe et ses installations vers d'autres priorités liées à la COVID-19.

Les trois premiers défis COVID‑19 financés par le PARI CNRC

Matériau de filtration fait au Canada pour la fabrication de masques respiratoires N95 et de masques chirurgicaux
Matériau de filtration fait au Canada pour la fabrication de masques respiratoires N95 et de masques chirurgicaux.

Trousses de diagnostic au point de service et à domicile
Diagnostiquer la COVID‑19 à l'aide d'outils aussi faciles à utiliser qu'un test de grossesse à domicile.

Systèmes de capteurs peu coûteux pour surveiller l'état des patients
Transmettre les données sur les patients, telles que la température et la fréquence respiratoire, à des stations de base sans fil pour un suivi par les travailleurs de la santé.

De meilleurs résultats pour les patients grace à des thérapies innovatrices

Outre sa réponse à la COVID‑19, le CNRC a en 2019-2020 créé le Programme Défi « Technologies de rupture au service des thérapies cellulaires et géniques ». Ainsi, des chercheurs du CNRC dirigent une initiative nationale pour la mise au point de plateformes technologiques de rupture qui soutiendront le développement et l'administration de thérapies biologiques sécuritaires, abordables et accessibles pour le traitement (et éventuellement la guérison) de maladies chroniques et de troubles génétiques rares.

Durant sa première année d'existence, le programme a mobilisé 8 entreprises, 17 établissements universitaires (dont des instituts de recherche), 14 organismes sans but lucratif ou consortiums, et 5 ministères et organismes gouvernementaux. Un financement total de 4,1 millions de dollars a été accordé à des partenaires universitaires, première étape pour la création d'un écosystème d'innovation en santé pour des thérapies cellulaires et géniques.

Aider la population canadienne dans des temps difficiles

Fin avril, le gouvernement du Canada annonçait un large éventail de mesures pour venir en aide aux personnes et aux entreprises qui doivent composer avec l'impact économique de la COVID‑19. Ces mesures incluaient une enveloppe de 250 millions de dollars pour le Programme d'aide à l'innovation (PAI) du PARI CNRC, qui offre une subvention salariale aux jeunes entreprises innovatrices incapables de maintenir leurs capacités en matière de R‑D en raison de problèmes liés à la chaîne d'approvisionnement ou aux flux de trésorerie. Après l'examen des demandes, plus de 2 000 entreprises ont été désignées pour recevoir une aide du PAI, ce qui devrait contribuer au maintien de plus de 24 000 emplois.

 

Dans le cadre des mesures de soutien du gouvernement du Canada à l'intention des jeunes et des étudiants, une somme de 7,5 millions de dollars a été allouée au CNRC pour soutenir le placement d'étudiants et de chercheurs postdoctoraux. Le Programme emploi jeunesse du PARI CNRC a aussi reçu un financement pour soutenir le placement de 300 diplômés additionnels dans des PME de l'ensemble du Canada. De nouveaux diplômés pourront ainsi acquérir une expérience de travail essentielle au développement de la prochaine génération de chercheurs.

Une réponse « fabriquée au canada » à la pénurie mondiale de masques respiratoires

La pandémie de COVID‑19 a créé une hausse sans précédent de la demande de masques respiratoires N95, entraînant une pénurie mondiale de produits finis, mais aussi de matières premières requises pour les fabriquer. Pour soutenir la disponibilité au pays de cet EPI essentiel, le Centre de recherche en métrologie et des chercheurs d'autres centres de recherche du CNRC ont uni leurs efforts afin de mettre en place des capacités d'essai de l'équipement. Le CNRC aide ainsi l'Agence de la santé publique du Canada à s'assurer que les masques respiratoires importés et achetés auprès de fournisseurs moins connus peuvent être utilisés en toute sécurité par les travailleurs de la santé de première ligne du Canada. C'était la première étape de la construction d'un solide réseau d'organisations accréditées pour fabriquer, tester et certifier des masques N95 et les expédier directement sur le marché canadien. Le CNRC a été à la tête de cette initiative cruciale en collaboration avec des organisations de soins de santé, des universités, des organismes de réglementation et des fabricants de l'ensemble du pays.

Les assises de la connectivité en temps de COVID‑19

En temps de pandémie, il est plus important que jamais d'assurer la fiabilité des télécommunications. Fournisseur mondial de puces optoélectroniques uniques pour la transmission et la réception par fibre optique de signaux numériques à haute vitesse, le Centre canadien de fabrication de dispositifs photoniques (CCFDP) du CNRC a repris dès la mi-avril ses activités à la demande de ses clients et de ses partenaires de l'industrie. En poursuivant la production de ces composants de base, il aide les entreprises de télécommunications à élargir, à entretenir et à réparer leurs réseaux et à maintenir leurs services afin de répondre à la demande durant la pandémie. De stricts protocoles de santé et de sécurité ont été mis en place au CCFDP pour protéger le personnel, en conformité avec les lignes directrices de l'Agence de la santé publique du Canada pour la COVID‑19.

Soutenir la communauté durant la crise

La vaste expertise du CNRC le met en position unique pour appuyer les efforts des entreprises, des universités et des gouvernements contre la COVID‑19 grâce à sa nouvelle Initiative de soutien à la communauté. Qu'il soit question de fabrication de ventilateurs, de mélanges d'enzymes pour les tests de dépistage ou de vérification de la qualité des masques médicaux, le CNRC a répondu à plus de 600 demandes de conseils, d'expertise et de soutien technique, et il est fier de pouvoir soutenir les activités des intervenants au moyen de conseils et d'un savoir-faire exceptionnel.

Répondre aux besoins les plus urgents en EPI

Le 27 mars, le CNRC a fait appel à l'ensemble de ses centres de recherche et divisions pour trouver des stocks excédentaires d'équipe-ment de protection individuelle (EPI) dont l'emballage était toujours intact et qui pourraient être envoyés aux intervenants de première ligne dans la lutte contre la COVID‑19. Le 3 avril, 10 palettes d'EPI pour lesquels il existait un besoin urgent (masques N95, gants de nitrile et combinaisons à capuchon), dont la majorité provenait des campus d'Ottawa, ont été envoyées à l'Hôpital d'Ottawa.

Photo : Le Centre de santé Perley et Rideau pour anciens combattants

Histoires de réussite en réponse à la COVID‑19

MacKenzie Atlantic

En tant qu'entreprise spécialisée en fabrication de précision, en conception et en fabrication de métaux, MacKenzie Atlantic était bien placée pour répondre à l'appel de produits de lutte contre la COVID‑19 fabriqués au Canada. En quelques semaines seulement, l'entreprise a étendu ses activités à la conception et à la fabrication d'écrans faciaux pour les travailleurs de la santé. Le PARI CNRC a joué un rôle de premier plan dans cette transformation, offrant à l'entreprise des conseils sur la sécurité et l'efficacité et l'aidant à soumettre une demande de licence d'établissement d'instruments médicaux, étape nécessaire à la vente et à l'importation au Canada de dispositifs médicaux, toutes catégories confondues. MacKenzie Atlantic a ainsi obtenu les autorisations requises de Santé Canada et pourra exécuter des contrats d'approvisionnement de jusqu'à 1,5 million d'écrans faciaux destinés aux travailleurs de la santé du Canada.

Clēan Works

En 2015, Clēan Works a fait appel au PARI CNRC pour mettre au point un appareil qui, en combinant de l'ozone, des rayons ultraviolets et de l'hydrogène, tue 99,999 pour cent des virus et bactéries présents sur les fruits et les légumes. Dès le début des efforts de lutte contre la COVID‑19, il est devenu évident que cet appareil pourrait aussi être utilisé pour désinfecter les masques N95 et autres masques médicaux. Un projet du PARI CNRC a été rapidement mis sur pied pour soutenir les essais et les modifications nécessaires pour transformer l'appareil de nettoyage des aliments en un appareil médical de classe 2. Grâce au soutien du PARI CNRC, l'entreprise a reçu l'autorisation de Santé Canada en moins d'une semaine. Au début de mai 2020, Clēan Works avait déjà reçu plus de 75 commandes d'hôpitaux régionaux.

Modifier le cours des changements climatiques

Les changements climatiques comptent parmi les plus grands défis jamais confrontés par le Canada et le monde entier. Au cours du dernier exercice, le CNRC a poursuivi son action sur de multiples fronts, faisant appel à la science et à la recherche pour garantir un avenir plus propre et plus durable pour la population canadienne et aider le pays à atteindre sa cible d'une économie à zéro émission nette d'ici 2050.

Aider la transition du Canada vers une économie plus durable est l'un des principaux domaines ciblés par le plan stratégique intégré quinquennal du CNRC, lequel établit deux objectifs clés en matière d'environnement : contribuer à un avenir propre en réduisant la dépendance du Canada aux combustibles fossiles, et soutenir les travaux de R‑D qui encouragent la durabilité et protègent contre les menaces qui pèsent sur notre environnement. Le CNRC poursuivra ces objectifs par la réalisation de travaux scientifiques et de recherche dans les domaines décrits ci-après.

Atténuation des changements climatiques

En soutenant la recherche sur les technologies du stockage de l'énergie, les combustibles propres et les bâtiments et véhicules éconergétiques, le CNRC contribue à réduire et à prévenir les émissions de gaz à effet de serre qui intensifient les changements climatiques.

Adaptation aux changements climatiques

Les effets des changements climatiques sont ressentis partout au pays, en particulier dans le Nord du Canada. Le CNRC contribue à réduire les impacts des changements climatiques en menant de la recherche sur les bâtiments et infrastructures à l'épreuve des changements climatiques, sur la sécurité alimentaire et sur la gestion des risques d'inondation et d'érosion.

Surveillance et protection de l'environnement

Pour créer un Canada plus propre et plus vert, le CNRC mène de la recherche sur l'environnement, entre autres sur la santé des océans, les méthodes naturelles de protection des berges, la prédiction et la détection de la pollution ainsi que l'assainissement des sols, de l'eau douce et de l'eau salée.

Technologies propres

Le CNRC cherche des moyens d'effectuer la conception et de soutenir la mise au point de technologies propres et novatrices dont les citoyens et les entreprises du Canada ont besoin pour effectuer de façon opportune et effective une transition vers une économie sans émissions de carbone.

Favoriser la croissance des technologies propres dans l'ensemble du Canada

L'une des neuf équipes sectorielles du PARI CNRC se consacre essentiellement aux technologies propres. Elle fournit des conseils, des services d'aiguillage et du financement à des PME canadiennes innovatrices qui souhaitent mettre en marché des solutions dans les domaines de l'énergie intelligente, de la réduction des émissions, de la gestion de l'eau et des déchets, des piles à combustible, des bâtiments écologiques et dans d'autres secteurs.

Données de 2019-2020 sur le soutien offert par le PARI CNRC :

  • 142 entreprises de technologie propre
  • 171 projets de technologie propre
  • 28,4 M$ versés dans le cadre d'accords de contribution

Atténuation des changements climatiques

La science à l'avant-garde d'une économie à faibles émissions de carbone

Les combustibles fossiles constituent la plus importante source mondiale d'émissions de gaz à effet de serre. Par conséquent, les carburants de transport à zéro émission représentent l'une des plus intéressantes possibilités pour atténuer l'impact des changements climatiques. Lancé en 2019, le Programme Défi « Matériaux pour combustibles propres », d'une durée de sept ans et piloté par le Centre de recherche sur l'énergie, les mines et l'environnement du CNRC, créera de nouveaux matériaux pour soutenir la production de combustibles renouvelables et la création d'une industrie de l'énergie et des produits chimiques moins polluante, plus durable et à faibles émissions de carbone.

Ce programme est axé sur la découverte et le développement de membranes, de catalyseurs et d'autres matériaux qui pourront être utilisés aux premiers stades du développement de technologies exploratoires qui contribueront à réduire les coûts liés à la production et au stockage de combustible à l'hydrogène écologique. Il vise aussi à accroître la capacité du Canada à capturer le dioxyde de carbone et à le convertir en combustibles renouvelables et en charges d'alimentation chimiques. Le CNRC aura ainsi l'occasion de collaborer avec des chefs de file du gouvernement, de l'industrie et du milieu universitaire du monde entier, y compris avec des universités de l'Allemagne et du Royaume-Uni.

Des échanges fructueux

En février, le CNRC a participé au forum Globe 2020, à Vancouver, où il a pu échanger avec des leaders des secteurs public et privé dans le cadre d'une table ronde portant sur ses recherches en environnement, ses initiatives de technologie propre et les investissements du PARI CNRC dans des entreprises de technologie propre.

Une stratégie redéfinie

En 2019, le CNRC a redéfini sa stratégie de recherche en environnement. En novembre, il a tenu un atelier réunissant des partenaires du gouverne-ment fédéral, du milieu universitaire, d'organisations de recherche et de l'industrie. Ceux-ci l'ont aidé à cerner les actions, les résultats et les cadres qui lui permettront de maximiser son impact en matière de réduction des émissions et de promouvoir de nouvelles approches innovatrices de durabilité environnementale, éléments clés de l'atteinte des objectifs liés aux changements climatiques.

Propulser l'avenir des transports

Les véhicules électriques (et les batteries qui les alimentent) offrent une nouvelle voie vers un avenir à faibles émissions de carbone. Le Centre de recherche sur l'automobile et les transports de surface du CNRC a lancé en 2019-2020 un nouveau projet avec un collaborateur de longue date, TM4 — fabricant de moteurs et de groupes motopropulseurs pour véhicules électriques situé à Boucherville, au Québec — en vue d'étudier l'amélioration potentielle de la performance des moteurs à l'aide de poudre de composites à aimantation temporaire. L'équipe de modélisation et de simulation ainsi que l'équipe de formation de poudre du CNRC ont travaillé ensemble pour étudier diverses conceptions avancées de moteur utilisant des composites à aimantation temporaire. Les trois modèles les plus prometteurs ont été sélectionnés pour être soumis à des simulations électromagnétiques 3D.

Ce nouveau projet s'appuie sur sept ans d'innovations conjointes avec TM4, dont la conception et la mise au point du moteur Sumo MD pour les autobus électriques (qui utilise une poudre de composites à aimantation temporaire développée et optimisée par Poudres Métalliques Rio Tinto), un moteur qui a enregistré à ce jour 950 millions de kilomètres sur route. Environ 17 000 moteurs Sumo MD ont été commandés pour 2021, pour des ventes totales d'environ 100 millions de dollars pour TM4. Ce moteur constitue en outre un premier succès commercial pour un produit intégrant une poudre de composites à aimantation temporaire, contribuant à la création d'une toute nouvelle gamme de produits pour Rio Tinto.

Répandre dans le monde les technologies de stockage de l'énergie

En mai 2019, le CNRC s'est joint au Partenariat pour le stockage de l'énergie de la Banque mondiale, nouvelle initiative qui vise à élargir le déploiement de technologies de stockage d'énergie dans les pays en développement dotés d'un faible réseau électrique. Le CNRC élabore ainsi des lignes directrices pour une mise en place sécuritaire de projets de stockage d'énergie et profitera de l'occasion pour s'assurer que les leçons apprises durant les premiers projets de stockage d'énergie réalisés au Canada, ainsi que les technologies énergétiques canadiennes innovatrices, jouissent d'une certaine visibilité sur la scène mondiale.

Créer des piles au lithium ionique de longue durée

Des chercheurs du Centre de recherche en nanotechnologie du CNRC et du Département de physique de l'Université de l'Alberta ont réussi à doubler la capacité de stockage de charge d'une pile au lithium ionique. En faisant des essais à des températures élevées, ils ont pu ralentir la diffusion dans les électrodes lithium-aluminium et, pour la première fois, former de manière réversible de nouvelles phases riches en lithium.

« Partout dans le monde, le TRIM est reconnu comme l'instrument scientifique le plus fiable pour vérifier l'emballement thermique dans les piles au lithium ionique. Bien qu'il ait été conçu pour l'industrie automobile, l'appareil trouvera application dans d'autres secteurs, car l'emballement thermique est susceptible d'affecter n'importe quelle pile au lithium ionique. »

Kyle Handershot,
ingénieur principal, Élaboration de la réglementation, Transports Canada
Rendre les batteries plus sécuritaires

Pour une adoption étendue des véhicules électriques, les organismes de réglementation et les consommateurs doivent avoir la certitude qu'ils sont sécuritaires. En 2019, le Centre de recherche sur l'automobile et les transports de surface et le Centre de recherche sur l'énergie, les mines et l'environnement ont effectué la première mise à l'essai à échelle réelle jamais réalisée d'un déclencheur d'emballement thermique (TRIM, pour thermal runaway initiation mechanism) sur un véhicule électrique entièrement opérationnel. Ces essais ont évalué la capacité des piles au lithium à résister à un transfert en cascade d'une défaillance à d'autres piles du bloc-batterie. Ce phénomène, appelé « emballement thermique », peut causer une surchauffe et des explosions. Les résultats obtenus seront utilisés pour déterminer comment les matériaux de conditionnement, l'espacement entre les piles et les méthodes de gestion de la chaleur peuvent contribuer à atténuer les risques de défaillance.

Redonner vie aux piles en fin de vie

Les piles au lithium ionique ont aussi une empreinte écologique. Au cours du dernier exercice, le CNRC a commencé à élaborer un ensemble de normes d'essai et d'outils de diagnostic pour réhabiliter en fin de vie certains sous-modèles de piles et éviter qu'elles n'échouent dans des sites d'enfouissement — le recyclage de ces piles est encore très limité, et la majorité des matériaux qu'elles contiennent, y compris ceux dangereux pour l'environne-ment, finissent aux ordures. Des chercheurs étudient aussi la régénération directe de l'anode et les nouvelles techniques de séparation des éléments pour faciliter le recyclage des composants de la cathode, ce qui favoriserait l'adoption à l'échelle mondiale de méthodes de recyclage des piles au lithium ionique plus efficaces et moins coûteuses.

Accroître l'efficacité énergétique de l'industrie canadienne

Le Centre de recherche en électronique et photonique avancées du CNRC travaille à la mise au point de capteurs qui faciliteront la surveillance des procédés de fabrication et en optimiseront l'efficacité. Au cours du dernier exercice, ses chercheurs ont obtenu une validation de principe pour l'utilisation de détecteurs à infrarouge linéaire dans des applications de visionique (inspection et analyse fondées sur l'imagerie) et ils créent actuellement des composants pour alimenter en énergie les capteurs utilisés en Internet des objets, ce qui aidera les entreprises de tous types à faire le suivi de leur consommation d'énergie et de combustible, de leurs émissions et bien plus. Une démonstration de réseaux autonomes de capteurs imprimés répartis pour bâtiments intelligents a aussi été effectuée en collaboration avec le Centre de recherche en construction.

En outre, les travaux du Centre de recherche en électronique et photonique avancées dans le domaine des télécommunications ont été recentrés l'an dernier dans le cadre du nouveau Programme Défi « Réseaux sécurisés à haut débit ». Ils incluent désormais le développement de nouvelles technologies, tels les lasers multilongueur d'onde à points quantiques, pour contribuer à réduire la demande croissante en énergie des centres de données et d'autres installations.

Adaptation aux changements climatiques

Une infrastructure plus résiliente au climat

La majorité des bâtiments, ponts, routes, systèmes de traitement des eaux usées et autres infrastructures publiques du Canada ont été conçus à une époque où les phénomènes météorologiques extrêmes attribuables aux changements climatiques, tels que les sécheresses, les inondations et les incendies de forêt, étaient beaucoup moins fréquents qu'aujourd'hui. Les dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées. En 2019-2020, le CNRC a poursuivi la collecte des données nécessaires pour mettre à jour les codes, les normes et les lignes directrices de conception du Canada dans le cadre de l'Initiative sur les immeubles résilients aux changements climatiques et les infrastructures publiques de base (IRCCIPB), initiative de 42,5 millions de dollars lancée en 2016 et financée par Infrastructure Canada.

Au cours du dernier exercice, le CNRC a travaillé avec plus de 150 collaborateurs dans le cadre de projets de l'IRCCIPB, y compris avec des ministères de tous les ordres de gouvernement (fédéral, provincial et administration municipale), des experts nationaux et internationaux membres de firmes d'experts-conseils en génie, l'industrie, des organismes sans but lucratif, le milieu universitaire et la communauté scientifique sur le climat. Ensemble, ces intervenants créent une gamme de documents d'orientation et d'outils d'aide à la prise de décisions qui s'appuient sur des faits probants en vue de s'assurer que la résilience climatique est pleinement prise en compte et intégrée lors de la conception de nouveaux bâtiments, ainsi que lors de la réhabilitation des bâtiments et infrastructures publiques existants. Par exemple, ils participent à l'élaboration des lignes directrices nationales sur les incendies en milieu périurbain (publication prévue en 2020), contribuent aux nouvelles lignes directrices nationales pour des bâtiments résistants aux inondations (publication prévue en 2021) et soutiennent par leurs recherches la mise à jour du Code canadien sur le calcul des ponts routiers de l'Association canadienne de normalisation.

En avril 2019, le CNRC a aussi fourni aux municipalités, aux promoteurs et aux autres parties prenantes, par l'intermédiaire de son site Web, un accès gratuit aux versions électroniques du Code national du bâtiment, du Code national de prévention des incendies, du Code national de la plomberie et du Code national de l'énergie pour les bâtiments. L'accès gratuit à la version électronique de ces codes a permis d'accroître de façon importante leur diffusion dans l'ensemble du Canada : 110 000 demandes d'accès à la version électronique des codes ont été reçues en 2019-2020, comparativement à 18 500 commandes d'exemplaires électroniques et papier durant l'exercice précédent. Le processus d'examen est en cours en vue de la publication des versions révisées des codes modèles nationaux.

 

« Infrastructure Canada et le Conseil national de recherches du Canada explorent ensemble des moyens d'intégrer la résilience climatique à la conception des immeubles et des infrastructures, que ce soit au moyen de données, de lignes directrices, de normes ou de codes. L'Initiative sur les immeubles résilients aux changements climatiques et les infrastructures publiques de base mènera à la création d'un ensemble d'infrastructures sécuritaires pour les collectivités canadiennes et à la réduction de l'incidence des évènements météorologiques extrêmes et des changements climatiques. »

Kelly Gillis,
sous-ministre, Infrastructure Canada
 
Des routes de glace plus sécuritaires dans le Nord du Canada

Plusieurs collectivités du Nord et des Premières Nations, tout comme de nombreuses entreprises minières, forestières, et pétrolières et gazières, comptent sur les routes d'hiver pour l'approvisionnement en biens de premières nécessités et la livraison de marchandises. Au cours du dernier exercice, le Centre de recherche en génie océanique, côtier et fluvial du CNRC a poursuivi sa collaboration avec Transports Canada, le Collège militaire royal du Canada et Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada pour trouver des façons de solidifier ces routes, en particulier celles qui traversent des étendues de glace flottante et qui n'ont pu atteindre une épaisseur sécuritaire au cours des récentes années en raison des conditions environnementales changeantes. La recherche vise à accroître la prévisibilité de la force portante des routes de glace et leur capacité à supporter le poids des véhicules afin de s'assurer, même lorsque la glace est plus mince, qu'il demeure sécuritaire de les emprunter.

L'élargissement en 2019-2020 de son programme de recherche sur l'Arctique afin d'y intégrer de nouveaux collaborateurs et un plus grand nombre d'emplacements d'essais pilotes permettra au CNRC d'apporter un soutien additionnel au développement durable du Nord du Canada, tout en améliorant la qualité de vie de ses résidents grâce à une infrastructure plus fiable.

Rendre les chemins de fer plus résilients aux fluctuations de température

Les voies ferrées représentent un élément crucial de l'infrastructure canadienne de transport des marchandises et des passagers. Dans le cadre de l'IRCCIPB, des chercheurs du Centre de recherche en construction et du Centre de recherche sur l'automobile et les transports de surface du CNRC ont conçu et installé, au cours du dernier exercice, un système de surveillance structurelle et géotechnique sur une portion active de voies ferrées à un site d'essais de VIA Rail, en Ontario. Ce système mesure la température de la voie, la pression qu'elle subit et les déformations des rails et des fondations causées par les vagues de chaleur, les cycles de gel et de dégel et les autres impacts climatiques. Les données recueillies contribueront à améliorer les futures installations ferroviaires dans les régions riches en pergélisol où des cycles de gel et de dégel plus fréquents entraînent de réelles préoccupations, car ces cycles peuvent faire bouger la sous-structure de la voie ferrée et potentiellement nuire à la sécurité du service ferroviaire.

Des plastiques plus écologiques

Par l'entremise de son Programme de fabrication de pointe, le CNRC travaille en étroite collaboration avec l'industrie canadienne pour mettre au point des plastiques biologiques innovateurs et adapter les procédés de fabrication pour permettre l'utilisation de ces nouveaux matériaux. Les nouvelles formulations offrent une performance égale à celle des produits de plastique traditionnels, mais les polyesters produits naturellement par fermentation sont entièrement biodégradables et parfaits pour la fabrication d'emballages compostables.

Semer les graines d'un blé résistant à la sécheresse

Des chercheurs du Centre de recherche en développement des cultures et des ressources aquatiques du CNRC ont poursuivi leurs efforts visant à s'assurer que le blé canadien puisse résister aux périodes de sécheresse et autres stress environnementaux créés par les changements climatiques. Ils participent entre autres aux efforts de séquençage du génome du blé et d'identification des gènes qui, revêtus de cire, pourraient améliorer la rétention d'eau et le rendement des cultures lors de sécheresses. Les chercheurs poursuivent en outre leurs efforts visant à favoriser une photosynthèse continue dans des conditions chaudes et sèches et la découverte de racines plus profondes pouvant atteindre d'autres sources d'eau sous la surface terrestre.

Keith Chaulk

Le 13 février 2020, Keith Chaulk a été nommé directeur du Programme Défi « L'Arctique et le Nord ». M. Chaulk, Inuit du Labrador, apporte sa compréhension personnelle des enjeux autochtones et une solide expérience dans l'industrie des ressources, lesquelles aideront le CNRC à élargir encore davantage son programme de recherche sur l'Arctique.

Les changements climatiques modifient de façon dramatique les environnements des communautés autochtones du Nord du Canada. M. Chaulk favorise une « approche émanant du sommet » pour aborder les enjeux du Nord : des projets menés par les gens du Nord (le « sommet » du monde), qui ont une expérience directe de ces enjeux.

Surveillance et protection de l'environnement

Assainir les cours d'eau du Canada

La science et la recherche ont un rôle important à jouer quand il s'agit de préserver notre paysage naturel national et de s'assurer qu'il demeure sain et sécuritaire. Au cours du dernier exercice, le CNRC a poursuivi divers projets visant à prévenir ou à limiter les impacts environnementaux causés par le déversement, dans nos lacs et nos cours d'eau, de polluants ou de produits chimiques industriels.

Lorsque de l'acide sulfurique est utilisé en exploitation minière pour extraire des métaux lourds de pierres concassées ou de résidus, les cours d'eau avoisinants peuvent être contaminés, entraînant d'importants dommages écologiques immédiats et à long terme. En 2019-2020, l'équipe du programme Avancées environnementales dans l'industrie minière du CNRC a poursuivi son travail visant à mieux comprendre le processus de lixiviation et les façons de le prévenir. À la suite de la signature, en décembre 2019, d'un accord de services de recherche avec Nouveau Monde Graphite, une entreprise du Québec, le CNRC a commencé à travailler sur la simulation de résidus non acides ou à faible taux d'acidité en vue de cerner les méthodes qui permettraient de minimiser l'entrée d'air dans les débris de roche de manière à réduire la formation d'acide sulfurique. Les résultats préliminaires ont été présentés durant les audiences publiques sur l'environnement menées par le Québec durant l'hiver 2020.

Dans le cadre des travaux sur la détection des déversements de pétrole, des chercheurs du Centre de recherche sur l'énergie, les mines et l'environnement du CNRC ont mis à l'essai, en 2019-2020, une technologie qui utilise des lasers à impulsions et des transducteurs ultrasoniques installés sous l'eau pour surveiller et cartographier, en temps réel, les déversements complexes de pétrole dans des eaux recouvertes de glace. Cette technologie peut être installée dans un véhicule dirigé à distance, augmentant la sécurité des personnes en situation d'urgence, lorsque les risques sont élevés. Les résultats des essais sont très prometteurs, et les chercheurs sont maintenant prêts à passer aux étapes de validation et de déploiement de la technologie dans des conditions réelles.

Des chercheurs du Centre de recherche en génie océanique, côtier et fluvial du CNRC ont élaboré et mis à l'essai de nouveaux modèles de barrage flottant pour la récupération du pétrole lors de déversements, plus efficaces que les technologies traditionnellement utilisées pour le nettoyage des nappes d'hydro-carbures en présence d'un flux d'écoulement d'eau élevé. De plus, pour appuyer l'assainissement du bassin des Grands Lacs, ils ont collaboré avec des chercheurs des États-Unis en vue de caractériser les charges polluantes, prédire leurs mouvements dans le bassin hydrographique et guider la prise de décisions en matière de gestion de la qualité de l'eau.

Le CNRC a aussi lancé en 2019-2020 un nouveau projet de trois ans sur la détection des fuites dans les pipelines de longue distance. En effet, grâce à un financement de Ressources naturelles Canada, des chercheurs du Centre de recherche sur les technologies de sécurité et de rupture mettent au point un système de détection réparti qui s'appuie sur une technologie à fibre optique à réseaux de Bragg (FBG). Lorsqu'ils entrent en contact avec du pétrole, les milliers de capteurs FBG placés à distance constante le long de la fibre optique modifient l'allongement de la fibre, ce qui peut être décelé à l'aide de techniques déjà utilisées pour surveiller l'état des réseaux de télécommunications. Il est ainsi possible de déterminer l'emplacement exact du déversement et d'activer une réponse avant qu'une sérieuse contamination du sol et des eaux souterraines ne se produise.

Utiliser la nanotechnologie pour préserver l'un de nos biens les plus précieux

Une nouvelle technologie mise au point en 2019-2020 par le Centre de recherche en nanotechnologie du CNRC pourrait réduire les quantités d'eau douce utilisées dans les activités d'exploitation des sables bitumineux de l'Alberta. En effet, il faut beaucoup d'eau pour assouplir et extraire le bitume du sable afin qu'il puisse être acheminé par pipeline vers une raffinerie de pétrole. Pareilles à des tamis géants, des membranes sont utilisées pour extraire les polluants de l'eau contaminée et prolonger la durée de vie de la source d'approvisionnement en eau. Des chercheurs du CNRC, en collaboration avec l'IBM Almaden Research Center, l'IBM Alberta Centre for Advanced Studies et l'Université de l'Alberta, ont découvert comment améliorer l'efficacité de ces membranes en les enduisant d'une nanoparticule polymérique unique qui adhère solidement à la surface de la membrane et bloque les substances polluantes.

Cette recherche concertée pourrait avoir un impact important sur la gestion de l'eau dans les activités d'exploitation des sables bitumineux. Les membranes améliorées sont susceptibles de réduire de 15 pour cent les quantités d'eau douce utilisées.

Une technologie canadienne d'assainissement de l'eau sur le marché international

Pour produire des bénéfices environnementaux, les technologies propres doivent quitter le laboratoire de R‑D et être mises en marché. L'initiative du Projet pilote accéléré sur des marchés étrangers (PPAME) du PARI CNRC, qui aide à accélérer ce processus, a été considérablement élargi en 2019-2020.

Dans le cadre de cette initiative, le PARI CNRC offre à des PME un financement pouvant atteindre 300 000 $ pour l'aménagement de projets pilotes ou de projets de démonstration des technologies propres sur le site de clients potentiels à l'étranger. L'an dernier, le PPAME a soutenu 16 projets dans six pays, soit deux fois plus de projets qu'en 2018-2019, dont quatre projets en Chine et huit aux États-Unis. Deux projets de démonstration aux États-Unis réalisés par Axine Water Technology de Vancouver et financés par le PPAME ont mené à un déploiement commercial complet de sa technologie.

En juin 2019, le PARI CNRC a signé un protocole d'entente avec le gouvernement de la Colombie-Britannique pour l'élaboration d'un programme s'inspirant du PPAME et s'adressant exclusivement aux PME de cette province. Par l'intermédiaire du PPAME de la Colombie-Britannique, le PARI CNRC contribuera aux coûts salariaux et de soustraitance, alors qu'Innovate BC financera les matériaux, les voyages et les coûts d'investissement des projets de démonstration de technologies propres au stade précommercial.

« Cette initiative nous a permis de commercialiser plus rapidement la solution de traitement des eaux usées de première génération d'Axine sur le marché pharmaceutique. C'est un excellent programme, qui complète de façon naturelle les programmes de base du PARI CNRC orientés sur la croissance accélérée des entreprises en tête de peloton dans le secteur des technologies propres du Canada. »

Jonathan Rhone,
PDG, Axine Water Technologies

Technologies propres

Des capteurs ultrasoniques pour des mines plus sécuritaires

Des millions de boulons d'ancrage sont installés chaque année dans les tunnels miniers du Canada afin d'en stabiliser les parois. Cependant, l'activité sismique et les dynamitages réduisent la force portante de ces boulons, dont l'état doit être régulièrement vérifié pour assurer la sécurité des mineurs. Pour simplifier ce processus, le CNRC a mis au point des capteurs pour boulons d'ancrage utilisant une technologie ultrasonique qui permet de surveiller la pression exercée sur les boulons, leur déformation et différents autres facteurs. Plutôt que de retirer chaque boulon individuellement pour vérifier visuellement son état, les opérateurs n'ont plus qu'à taper sur son étiquette RFID — ou à faire un suivi à distance par Wi-Fi ou LTE. Maintenant que la technologie a été testée sur le terrain, dans une mine en exploitation, les chercheurs du Centre de recherche sur l'énergie, les mines et l'environnement ont commencé au cours du dernier exercice à étudier comment les données en temps réel recueillies par ces capteurs pourraient être intégrées à des systèmes de surveillance sismique et à d'autres systèmes miniers.

Ralentir la fonte

Les moteurs fonctionnant au gaz naturel liquéfié (GNL) peuvent-ils contribuer à réduire les émissions de carbone noir des traversiers et des autres navires et, du même coup, ralentir leur impact sur la fonte des glaces? Une équipe du Centre de recherche en métrologie du CNRC, en collaboration avec l'Université de la Colombie-Britannique et l'Université de Californie à Riverside, l'a confirmé hors de tout doute. Les essais effectués sur un traversier commercial durant le dernier exercice ont démontré que le GNL réduit de 97 pour cent les émissions de carbone noir comparativement au carburant diesel, ainsi que de 92 pour cent les émissions d'autres particules. Le carbone noir est une fine matière particulaire formée par la combustion incomplète du carburant. Lorsqu'il se dépose au sol, il noircit les surfaces couvertes de neige ou de glace, ce qui entraîne une plus grande absorption par ces surfaces des rayons solaires et accélère de façon notable la fonte des neiges et des glaces en Arctique.

Dr. Stéphanie Gagné

« Il est très motivant de constater que nos mesures permettent d'aider directement une entreprise canadienne à évaluer et à améliorer ses performances environnementales. »

Stéphanie Gagné,
Chercheuse principale du CNRC et spécialiste des émissions de carbone noir provenant des navires.

Détecter le méthane à l'aide de drones et de lasers

Parce que l'impact potentiel du méthane sur le réchauffement climatique est 20 fois plus élevé que celui du dioxyde de carbone, il est particulièrement important de détecter et de réduire les émissions de ce gaz à effet de serre provenant du secteur pétrolier et gazier au Canada. En 2019-2020, des chercheurs du Centre de recherche sur les technologies de sécurité et de rupture du CNRC ont mis à l'essai sur le terrain un spectromètre laser à infrarouge moyen alimenté par pile et installé sur un drone qui pourrait éventuellement fournir à distance des données très détaillées sur les émissions de méthane issues des pipelines et des bassins de résidus miniers. Le CNRC travaille à la mise au point de capteurs laser quantiques pour la détection du méthane depuis 2014; sa nouvelle technologie laser à infrarouge moyen est 100 fois plus sensible au méthane que les lasers traditionnels.

L'engagement du cnrc envers la durabilité

Le CNRC soutient les objectifs et principes de la Stratégie fédérale de développement durable (SFDD) et prend des mesures, dans l'ensemble de ses installations, pour atteindre l'objectif d'un « gouvernement à faibles émissions de carbone ».

Des étoiles à la Terre

Une récente collaboration en astrophotonique du Centre de recherche Herzberg en astronomie et en astrophysique et du Centre de recherche en électronique et photonique avancées a entraîné la mise au point d'une nouvelle technique de détection moléculaire offrant des applications dans d'autres domaines que celui de l'astronomie. Au départ destinée à l'exploration cosmique, cette technique permet aussi de détecter les gaz à effet de serre et de surveiller l'environnement sur la Terre. Voilà un parfait exemple des nouvelles découvertes rendues possibles par la combinaison des compétences retrouvées au CNRC dans une variété de domaines des sciences et du génie.

L'engagement du CNRC envers la durabilité

Le CNRC soutient les objectifs et principes de la Stratégie fédérale de développement durable (SFDD) et prend des mesures, dans l'ensemble de ses installations, pour atteindre l'objectif d'un « gouvernement à faibles émissions de carbone ».

Aider le canada à atteindre ses objectifs en matière de durabilité

Aligné sur la SFDD, le plan ministériel de 2019-2020 du CNRC intégrait des facteurs de performance environnementale à tous ses processus décisionnels applicables à la gestion de l'immobilier et à l'approvisionnement, ce qui s'inscrit dans son engagement à aider le gouvernement du Canada à atteindre ses objectifs de réduction des émissions de carbone. Le CNRC exige que tous les employés de ses services d'approvisionnement suivent le cours sur les achats écologiques dans la fonction publique. Il veille en outre à ce que les produits de nettoyage et l'équipement utilisés dans ses installations aient le moins d'incidences environnementales possible, et il contribue à réduire les émissions issues de l'activité gouvernementale par l'amélioration de sa gestion énergétique.

Au cours du dernier exercice, le CNRC a commencé à élaborer une stratégie ministérielle de développement durable qui lui est propre, distincte de celles des autres organismes membres du portefeuille d'Innovation, Sciences et Développement économique (ISDE). Une stratégie triennale du CNRC, plus détaillée et de plus grande portée, sera déposée en septembre 2020.

Dan-Xia Xu

Économies d'énergie dans les centres de recherche

Le CNRC est fier de compter parmi les rares ministères et organismes à vocation scientifique du Canada à avoir, en 2019-2020, atteint la cible de réduction des émissions de carbone établie pour les immeubles gouvernementaux, soit une baisse de 40 pour cent par rapport aux niveaux de 2005. Il s'agit d'une réalisation exceptionnelle, compte tenu de la complexité des activités des laboratoires du CNRC, dont la plupart fonctionnent 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Par ailleurs, cet exploit démontre que l'engagement du CNRC à améliorer l'efficacité énergétique de ses installations et à intégrer à ses bâtiments des technologies éconergétiques a porté ses fruits.

Le Centre de recherche en aérospatiale du CNRC a apporté une contribution clé à cette réussite en réduisant de un million de dollars ses dépenses en électricité et en aidant le CNRC à réduire de 10 pour cent ses émissions totales au cours du dernier exercice. Il est devenu un consommateur de catégorie A de la Société indépendante d'exploitation du réseau d'électricité de l'Ontario, remplaçant une partie de sa consommation électrique par une coproduction au gaz naturel et fermant des systèmes non essentiels aux heures de grande demande.

Prix et distinctions

Plusieurs chercheurs et scientifiques du CNRC ont été reconnus au cours du dernier exercice pour l'excellence de leur travail et leurs contributions professionnelles dans leur domaine respectif.

 

Kathleen Brière

Mohamad Sabsabi

Marek Malac

Prix et distinctions individuels

  • Kathleen Brière (Ph.D.) – Prix de mérite du sous-ministre, Leadership en innovation – ISDE
  • Pavel Cheben (Ph.D.) – Prix d'excellence de la fonction publique, gouvernement du Canada
  • Pavel Cheben (Ph.D.) – Membre de l'American Physical Society
  • Anant Grewal (Ph.D.) – Membre associé de l'American Institute of Aeronautics and Astronautics
  • David Lockwood (Ph.D.) – Médaille Gordon E. Moore, Electrochemical Society
  • Marek Malac (Ph.D.) – Président, Société de Microscopie du Canada
  • David MgBoron – Prix de mérite du sous-ministre, Leadership en innovation – ISDE
  • Ralph Paroli (Ph.D.) – Prix de mérite, American Society for Testing Materials
  • Prakash Patnaik (Ph.D.) – Prix d'excellence, Organisation OTAN pour la science et la technologie
  • Philip Rizcallah – Prix de mérite, Association canadienne de normalisation
  • Mohamad Sabsabi (Ph.D.) – Prix du premier International Summit on Laser-induced Breakdown Spectroscopy
  • Jeff Stockhausen – Prix de mérite du sous-ministre, Excellence des opérations régionales – ISDE
  • Joseph Su (Ph.D.) – Médaille de la Fire Protection Research Foundation
  • Zoubir Lounis (Ph.D.) – Prix Ernest E. Howard, American Society of Civil Engineers
  • Alanna Wall (Ph.D.) – Prix Jeune contributeur ou jeune contributrice, programme Technologie appliquée aux véhicules de l'OTAN
  • Priti Wanjara (Ph.D.) – Membre associée du Bureau canadien de soudage
  • Priti Wanjara (Ph.D.) – Fellowship Award, Canadian Welding Bureau
  • Dan-Xia Xu (Ph.D.) – Membre de la Société royale du Canada

Prix collectifs

Prix de l'employeur manifestant le meilleur appui – niveau provincial, Conseil de liaison des Forces canadiennes

Le leadership au CNRC

Membres du comité de la haute direction (en date du 1er mai 2020)

Iain Stewart
Président

Maria Aubrey
Vice-présidente, Services professionnels et d'affaires

Michel Dumoulin
Vice-président, Génie

 

Roman Szumski
Vice-président, Sciences de la vie

Emily Harrison
Vice-présidente, Ressources humaines

Geneviève Tanguay
Vice-présidente, Technologies émergentes

 

David Lisk
Vice-président, Programme d'aide à la recherche industrielle

Roger Scott-Douglas
Secrétaire général sortant

Serge Bijimine
Secrétaire général entrant

 

François Cordeau
Vice-président, Transports et Fabrication

Dale MacMillan
Vice-présidente, Services corporatifs, et Chef de la direction financière

Dan Wayner
Conseiller scientifique ministériel et premier dirigeant scientifique

 

Carolyn Watters
Dirigeante principale de la recherche numérique

Membres du conseil (en date du 1er mai 2020)

Douglas W. Muzyka
Premier conseiller, ancien vice-président principal et dirigeant principal des sciences et de la technologie, E.I. DuPont de Nemours and Company,
Indian River (Nouvelle-Écosse)

Iain Stewart
Président, Conseil national de recherches Canada,
Ottawa (Ontario)

Susan Blum
Vice-présidente associée, Recherche et Innovation, Saskatchewan Polytechnic,
Saskatoon (Saskatchewan)

 

Ray Hoemsen
Ancien directeur exécutif, Partenariats de recherche et de l'innovation,
Red River College, Winnipeg (Manitoba)

Neil Bose
Vice-recteur, Recherche, Université Memorial,
St. John's (Terre-Neuve-et-Labrador)

Mohamed Lachemi
Recteur et vice-chancelier, Université Ryerson,
Toronto (Ontario)

 

Steven Murphy
Président et vice-chancelier, Institut universitaire de technologie de l'Ontario,
Oshawa (Ontario)

Carolyn Cross
Fondatrice, présidente du conseil d'administration et chef de la direction, Ondine Biomedical Inc.,
Vancouver (Colombie-Britannique)

Karen Bakker
Professeure et titulaire de la chaire de recherche du Canada, Université de la Colombie-Britannique,
Vancouver (Colombie-Britannique)

 

Norma Beauchamp
Présidente-directrice générale sortante, Fibrose kystique Canada,
Toronto (Ontario)

Pierre Rivard
Président de l'exécutif et fondateur, TUGLIQ Energy Corp.,
Toronto (Ontario)

Aled Edwards
Fondateur et chef de la direction, Structural Genomics Consortium,
Toronto (Ontario)