Jetez un coup d'œil à l'histoire et aux débuts du Programme d'aide à la recherche industrielle du Conseil national de recherches du Canada (PARI CNRC), et découvrez comment il a évolué pour soutenir et favoriser l'innovation canadienne au cours des 75 dernières années.
Sur cette page
- Le PARI CNRC dans les années 2010 – le début d'un virage vers la numérisation et la mondialisation
- Le PARI CNRC dans les années 2000 – un nouveau millénaire
- Le PARI CNRC dans les années 1990 – l'ère de la collaboration
- Le PARI CNRC dans les années 1980 – le bon mélange d'expertise pour l'ensemble du Canada
- Soutien à l'innovation pour l'écosystème en constante évolution de l'industrie canadienne
- Élargir les capacités de recherche au Canada
- Le PARI CNRC dans les années 1940 et 1950
- Le PARI CNRC : de sa fondation à aujourd'hui
- Souligner 75 années d'aide à l'innovation canadienne
Le PARI CNRC dans les années 2010 – le début d'un virage vers la numérisation et la mondialisation

Au tournant de 2010, le Programme d'aide à la recherche industrielle du Conseil national de recherches du Canada (PARI CNRC) s'employait toujours à soutenir les entreprises d'innovation canadiennes et l'économie nationale grâce aux retombées économiques majeures qu'il créait. Selon les résultats d'une évaluation menée en 2012, le Programme dynamisait le marché du travail canadien, grâce aux emplois qu'il contribuait à créer et à soutenir, au nombre de 6 900 à 10 700 par année au cours de la période de 5 ans évaluée, dont 80 % dans le domaine de la R-D.
Au cours de cette décennie, le Programme a poursuivi son évolution pour favoriser la réussite des PME canadiennes en adaptant son offre aux nouveaux besoins qui se dessinaient dans l'industrie. C'est à cette époque qu'a été mis sur pied le programme Concierge, un guichet unique pour donner à toutes les PME du pays accès au large éventail de programmes gouvernementaux et de services de soutien à l'innovation. Travaillant en collaboration avec ses partenaires fédéraux et provinciaux, le programme Concierge offrait un accompagnement personnalisé aux PME pour les aider à trouver les services et programmes les mieux adaptés à leur situation et les aiguiller vers les ressources et programmes destinés à soutenir l'innovation en entreprise.
En 2011, le PARI CNRC a lancé le Programme pilote d'adoption des technologies numériques (PPATN) dont l'objectif était d'accélérer l'adoption des technologies numériques par les PME. Le programme permettait aux PME canadiennes d'adopter des logiciels de gestion pour accroître leur efficacité, assurer la qualité de leurs produits, réduire leur temps de mise en marché et accroître leur chiffre d'affaires. Ces systèmes qui comprenaient des systèmes de robotique et d'automatisation d'usine ainsi que des logiciels de gestion des relations avec la clientèle offraient de nombreux avantages aux entreprises, comme réduire les coûts de production et améliorer l'expérience client. À l'époque, les entreprises canadiennes accusaient du retard par rapport aux entreprises étrangères sur le plan de la productivité et avaient besoin de doper leur compétitivité sur de nouveaux marchés et les marchés mondiaux. Grâce à ce programme, le PARI CNRC a pu aider des centaines d'entreprises à convertir leurs usines et leurs activités de gestion aux technologies numériques.
Le PARI CNRC a lancé plusieurs autres programmes pilotes dans les mêmes années, dont le Programme d'accès à l'innovation pour les entreprises, le Programme canadien des accélérateurs et des incubateurs (PCAI) et le programme d'élaboration de technologies et de vaccins pour lutter contre le VIH. De 2012 à 2016, le PARI CNRC a consacré une enveloppe de 118,1 millions de dollars à ces programmes pilotes en plus de 750 millions de fonds puisés dans son budget de base. Les projets financés par ces programmes ont permis aux entreprises bénéficiaires d'accroître leurs capacités techniques, leur productivité et leur compétitivité sur les marchés.
En 2012, le PARI CNRC a monté une équipe spécialisée pour servir les clients internationaux, dont le mandat était de soutenir directement les PME canadiennes qui convoitaient les marchés étrangers, en leur fournissant des conseils, du financement, des services de soutien à l'exportation et à l'innovation pour qu'elles puissent percer sur ces nouveaux marchés et intégrer les chaînes de valeur mondiales. Cette même année, le Canada a adhéré à EUREKA, le réseau international de collaboration en R-D industrielle. Le PARI a également pris en charge l'administration de CanExport avec le Bureau des relations internationales du CNRC et du Programme canadien de l'innovation à l'international (PCII) en collaboration avec Affaires mondiales Canada. C'est donc au cours de cette décennie que le PARI CNRC a véritablement commencé à jouer son rôle de relais entre les PME canadiennes et les débouchés offerts par un réseau mondial.
Le PARI CNRC a été un grand administrateur de programmes dans les années 2010, comme en atteste le bénéfice net de 16 milliards de dollars réalisé de 2017 à 2021. En 2018, le PARI CNRC s'est révélé être l'un des programmes d'appui à l'innovation les plus efficaces du gouvernement du Canada. Son financement a alors été relevé pour qu'il puisse prendre en charge des projets de recherche et développement encore plus ambitieux, d'une valeur allant jusqu'à 10 millions de dollars, lui donnant ainsi les moyens d'aider les PME à surmonter les défis qui freinent leur développement et d'amener les innovations canadiennes sur les marchés nationaux et internationaux.
En 2019, le PARI CNRC a assuré 12 381 services-conseils, accordé du financement à 3 541 entreprises et soutenu 15 662 emplois dans des entreprises qui ont vu ainsi leurs revenus s'accroître de 27 % et leur main-d'œuvre de 18 %. Pendant toutes ces années, le PARI CNRC s'est employé à étendre son rayon d'action pour aider davantage d'entreprises canadiennes à prendre de l'expansion, à innover et à se lancer sur les marchés d'exportation.
Le PARI CNRC dans les années 2000 – un nouveau millénaire

Au début du nouveau millénaire, le Programme d'aide à la recherche industrielle du Conseil national de recherches Canada (PARI CNRC) a joué un rôle de premier plan en rassemblant les principaux acteurs de l'écosystème canadien de l'innovation. En établissant de vastes réseaux, le PARI CNRC a servi de catalyseur pour offrir aux entrepreneurs un système de soutien plus global, qu'il s'agisse de les relier aux sources de financement locales appropriées, à une expertise spécialisée en recherche et développement (R-D), à des courtiers en technologie ou à des centres de transfert de technologie. Ces réseaux se sont déployés bien au-delà des frontières canadiennes pour inclure des missions de partenariat technologique internationales et d'autres collaborations à l'échelle de la planète.
Au début des années 2000, Partenariat technologique Canada (PTC), un organisme de services spéciaux d'Industrie Canada, s'est associé au PARI CNRC pour élargir son offre de soutien aux petites et moyennes entreprises (PME) de partout au Canada. Tirant parti du réseau du PARI CNRC, cette initiative a favorisé le développement technologique des PME, particulièrement dans les secteurs de l'aérospatiale, de l'environnement, des matériaux de pointe, de la biotechnologie, des technologies de l'information et de la fabrication de pointe. De 2000 à 2001, le portefeuille du PARI CNRC-PTC comptait 77 projets totalisant des investissements de plus de 25 millions de dollars (M$) et, au 31 mars 2002, l'initiative conjointe soutenait 266 projets représentant un investissement de plus de 99 M$. Dans le cadre de cette initiative, des acteurs clés de l'innovation ont bénéficié d'un financement et ont ainsi contribué à la réussite du Canada sur le marché mondial.
Au cours de la même période, le PARI CNRC a poursuivi l'exécution de ses programmes réguliers en parallèle avec l'initiative conjointe menée avec PTC. L'investissement total du PARI CNRC en 2000-2001 s'élevait à plus de 93 M$ en financement de la R‑D versé directement à 3 382 entreprises, y compris le soutien de 25 M$ dans le cadre de l'initiative du PARI CNRC-PTC. En assurant la prestation de ces deux programmes, le PARI CNRC a continué d'aider les entreprises à intégrer l'innovation grâce à des services-conseils spécialisés visant à : acquérir des compétences, des connaissances, des compétences techniques et à renforcer l'innovation; mettre au point des pratiques de gestion efficaces; améliorer le rendement financier et à renforcer les liens avec les experts.
Le PARI CNRC dans les années 1990 – l'ère de la collaboration

Au début des années 1990, le Programme d'aide à la recherche industrielle du Conseil national de recherches du Canada (PARI CNRC) a implanté un modèle efficace pour déployer l'aide à l'innovation gouvernementale dans l'industrie. Les petites et moyennes entreprises du pays, les associations industrielles et les organismes fédéraux comme le Conseil consultatif des sciences et de la technologie en sont venus donc à bien le connaître.
À l'époque, au Canada, l'innovation était de plus en plus alimentée par des réseaux régionaux ou communautaires. Les tentatives de renforcer l'écosystème national de l'innovation ne pouvaient laisser de côté le rôle déterminant des regroupements géographiques, des grappes technologiques et des initiatives locales. Se faire mieux connaître d'un océan à l'autre est devenu crucial pour le PARI CNRC. C'est pourquoi le programme a agrandi son réseau de conseillers en technologie industrielle (CTI), en faisant passer le nombre de 75 à 225. Parallèlement, il a misé sur la collaboration avec l'industrie, les universités et d'autres partenaires publics afin que le Canada puisse élaborer et exploiter plus facilement les technologies essentielles.
Dans le cadre de ces rapprochements, le PARI CNRC a examiné un partenariat éventuel avec les organes de transfert de la technologie et les agences régionales qui finançaient la recherche-développement, notamment l'Agence de promotion économique du Canada atlantique (APECA), la défunte Société de développement industriel du Québec et le ministère des Études supérieures, de la Formation et de la Technologie de la Colombie-Britannique. S'ensuivit l'élaboration d'une stratégie articulée sur les partenariats et les collaborations scientifiques ainsi que sur la prestation de services consultatifs avant commercialisation, en vue d'amener les innovations technologiques aussi près que possible du marché.
Tout au long de cette décennie, la stratégie du PARI CNRC a pris une tangente nettement plus entrepreneuriale en insistant sur le transfert du savoir aux entreprises canadiennes, l'idée étant qu'elles recourraient à la technologie pour mettre au point des procédés internes ou les améliorer et se lancer dans des activités techniques, ou résoudre des problèmes de même nature. À ce moment, le PARI CNRC fournissait passablement de services consultatifs aux entreprises (12 000 rien qu'en 1995) et on le considérait comme un modèle à suivre pour inciter l'industrie à tirer parti de la technologie davantage.
Le PARI CNRC dans les années 1980 – le bon mélange d'expertise pour l'ensemble du Canada

En 1980, le Programme d'aide à la recherche industrielle du Conseil national de recherches du Canada (PARI CNRC) s'était forgé une solide réputation en aidant l'industrie à tirer parti des technologies existantes et établies, et en soutenant la recherche pour découvrir et perfectionner des solutions technologiques novatrices. Le PARI CNRC a entamé les années 1980 avec 3 programmes distincts. Le premier était un programme de partage des coûts pour payer les salaires du personnel de R-D. Le deuxième était un programme d'emploi pour permettre aux entreprises d'embaucher de nouveaux étudiants en sciences et en génie. Le troisième, un programme de « petits projets », fut créé en réponse au nombre croissant de petites entreprises canadiennes qui voulaient entreprendre des activités de R-D.
Pour répondre au besoin accru de soutien à l'innovation partout au Canada, les années 1980 ont vu un changement important dans la façon dont le PARI CNRC offrait ses services consultatifs. De 1962 à 1982, les services consultatifs étaient presque exclusivement offerts par le personnel des bureaux du CNRC à Ottawa. Le Programme s'est rendu compte qu'il pouvait maximiser à la fois son accessibilité et sa portée en installant ses conseillers en technologie industrielle (CTI) dans les collectivités locales à la grandeur du Canada. C'est ainsi qu'en 1982, le PARI CNRC a établi ses services sur le terrain dans 16 localités du Canada afin de fournir des conseils sur les méthodes et les techniques de génie industriel permettant d'améliorer la production. Les CTI travaillant sur le terrain se rendaient dans les entreprises pour recueillir des données, évaluer les opérations, puis fournir des conseils et des solutions sur la meilleure façon de surmonter les difficultés d'innovation. De plus, ils pouvaient aider les entreprises à accéder à d'autres programmes et services du CNRC.
L'année 1982 a également vu un autre ajout à la capacité consultative du PARI CNRC, avec la formation de son groupe de soutien technique – une équipe composée d'ingénieurs et de scientifiques ayant une expérience de l'industrie. Le but de cette équipe était de répondre aux clients et au personnel du PARI CNRC sur le terrain pour les aider à répondre à des questions techniques complexes. Elle était située au sein de l'Institut canadien de l'information scientifique et technique (ICIST) du CNRC et faisait partie d'un réseau étendu de ressources technologiques et scientifiques au Canada et à l'étranger. Les entreprises canadiennes avaient ainsi accès à un vaste réseau de connaissances et de ressources pour répondre à leurs besoins commerciaux.
Au cours des années 1980, le PARI CNRC est devenu un programme robuste offrant un nouveau niveau de soutien et d'expertise pour aider les entreprises canadiennes à réussir. En 1985, le Programme a présenté de nouvelles technologies à 4 300 entreprises et a répondu à plus de 7 000 demandes de renseignements techniques. Au cours de l'exercice suivant, le PARI CNRC a versé 70 millions de dollars aux entreprises canadiennes pour le financement de la R-D, ce qui a mené à la création de 12 000 emplois à temps plein, à 1,5 milliard de dollars de nouvelles ventes et à 500 millions de dollars de PIB. À la fin des années 1980, le PARI CNRC avait pris de l'ampleur et offrait 11 programmes et initiatives pilotes différents pour faire progresser le développement technologique au Canada et aider les PME à se hisser à l'avant-garde de l'innovation.
Soutien à l'innovation pour l'écosystème en constante évolution de l'industrie canadienne

Lors des années 1970, les retombées du Programme d'aide à la recherche industrielle du Conseil national de recherches du Canada (PARI CNRC) sur l'industrie devenaient de plus en plus évidentes. Le nombre de postes de recherche que le Programme a aidé à établir à travers l'industrie continuait d'augmenter, ce qui représentait plus d'offres d'emploi pour des scientifiques et des ingénieurs de partout au Canada. Des améliorations se traduisaient également par la croissance des compétences et des capacités technologiques des entreprises soutenues par le PARI CNRC, grâce au nombre grandissant de nouveaux projets de recherche et développement entrepris.
Les années 1970 ont également vu que les petites entreprises canadiennes se tournaient de plus en plus vers la recherche, reconnaissant que la voie du succès nécessitait des efforts en R-D. Au cours de la décennie, plus de 50 % des fonds du PARI CNRC ont été affectés à des projets touchant des petites et moyennes entreprises. Trente-six pour cent du financement total est allé aux petites entreprises de moins de 200 employés, 19 % aux moyennes entreprises de plus de 200 employés, et 45 % aux grandes entreprises de plus de 1 000 employés. Le PARI CNRC appuyait toutes les industries, mais ce sont les entreprises de l'industrie électrique et électronique qui ont reçu la plus grande part (23 %) des fonds. Cette tendance représente une évolution importante de l'industrie canadienne, qui reconnaissait déjà le potentiel croissant des industries de haute technologie.
À la fin de la décennie, le PARI CNRC s'est élargi pour inclure 2 volets de financement différents. Ceux-ci s'ajoutaient au programme initial de partage des coûts du PARI CNRC, qui couvrait les coûts salariaux du personnel travaillant à des projets de recherche approuvés et jusqu'à 40 % des coûts totaux des projets. L'un des nouveaux volets – le Programme d'étudiants stagiaires en sciences et en génie – permettait aux entreprises d'embaucher des étudiants pour l'été afin de contribuer à leurs objectifs scientifiques et techniques, ce qui aidait les stagiaires à acquérir une expérience professionnelle précieuse dans le secteur de l'innovation. L'autre volet est issu du nombre croissant de petites entreprises qui voulaient s'initier à la R-D par le biais de projets de recherche à plus petite échelle. Le PARI CNRC se réorientait ainsi pour soutenir les petites entreprises et les petits projets.
Le PARI CNRC entrait dans une nouvelle ère, une ère qui visait à étendre le soutien à l'innovation aux petites entreprises en plein essor partout au Canada. L'innovation ne se limitait plus aux grandes entreprises ou aux entreprises bien établies – elle devenait plus accessible à l'ensemble du milieu des affaires et constituait un tremplin essentiel vers le succès.
Élargir les capacités de recherche au Canada

En 1962, le Service d'information technique (SIT) était officiellement rebaptisé « Programme d'aide à la recherche industrielle du Conseil national de recherches du Canada » (PARI CNRC). À l'époque, il avait essentiellement pour but d'aider l'industrie à devenir plus compétitive et à innover davantage en l'incitant à se doter d'équipes de recherche-développement. Le PARI CNRC continuait de dispenser les services consultatifs qui avaient fait sa renommée, certes, mais s'y ajoutait désormais un volet d'aide financière. En effet, le PARI CNRC octroierait des fonds à l'industrie afin qu'elle entreprenne des recherches privées, un peu comme on subventionnait les universités pour cela. Ce financement n'était toutefois pas offert sans contrepartie : les entreprises devaient absorber au moins la moitié du coût de chaque projet.
Consécutivement à l'élargissement de ces services, l'activité scientifique et industrielle s'accrut passablement au Canada, dans les années 1960. Entre 1963 et 1965, 1 nouvel emploi en recherche industrielle sur 3 au pays résultait du soutien financier procuré par le PARI CNRC. Quand arriva 1969, le programme appuyait 415 entreprises afin qu'elles investissent davantage dans leurs activités de R-D, avec pour conséquence maintes retombées positives.
Les entreprises ont emboîté le pas en investissant dans des installations de recherche et en augmentant leur budget d'exploitation annuel pour y inclure des équipes de recherche et de développement, avec pour résultats tangibles la publication d'articles, le dépôt de brevets et la création d'une foule de produits novateurs. Dans leurs rapports, les entreprises qui avaient bénéficié de l'aide du PARI CNRC durant cette période mentionnent d'importantes améliorations au niveau des produits et des procédés existants, mais aussi le développement de nouveautés. Les petites et moyennes entreprises qui s'initient à la recherche se sont multipliées au Canada et, dans la foulée, s'est amorcée une plus vive demande pour les talents scientifiques et techniques.
Le PARI CNRC dans les années 1940 et 1950

L'origine du Programme d'aide à la recherche industrielle du Conseil national de recherches du Canada (PARI CNRC) remonte à 1947, quand le gouvernement canadien a cédé les rênes du Service d'information technique (SIT) — organisme précurseur — au CNRC. L'idée était que les fabricants disposent d'un point de contact pour accéder aisément à l'information scientifique, surtout celle concernant les procédés de fabrication et les applications des nouveaux matériaux.
Les SIT devaient dispenser des services consultatifs à l'industrie canadienne afin de relancer l'économie après la guerre. D'emblée, leur impact a été évident. En effet, tout en constituant leur réseau, les SIT ont enregistré 3 657 demandes de renseignements d'entrepreneurs canadiens dès la première année, suivies de 4 430 supplémentaires en 1948.
Beaucoup de demandes concernaient un problème industriel. Il n'était pas rare de voir quelqu'un revenir à la charge et présenter de nombreuses demandes, ayant trouvé extrêmement utiles les conseils prodigués par les SIT en réponse à une demande antérieure.
Il devint vite clair qu'un bureau central situé à Ottawa ne suffirait pas à la tâche, étant donné les besoins grandissants de l'industrie. Au début des années 1950, on installa donc des représentants régionaux des SIT localement, dans toutes les grandes zones industrielles du pays. On y parvint avec l'aide des provinces, en concluant des ententes avec des organismes de recherche provinciaux.
Durant les années 1950, les SIT procurèrent de l'aide à l'industrie canadienne dans le cadre de divers projets novateurs, dont :
- l'utilisation d'eau pour mettre les fruits et les légumes en conserve;
- l'usage de propane comme carburant pour les automobiles;
- le soudage de l'acier inoxydable.
À la fin de cette décennie, une chose était sûre : les secteurs canadiens où florissait l'innovation avaient une soif insatiable pour l'aide spécialisée.
Le PARI CNRC : de sa fondation à aujourd'hui

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement canadien craignait une répétition des années sombres de la crise de 1930. Par précaution, il s'est attelé à trouver des applications commerciales aux technologies et au savoir-faire acquis pendant la guerre. C'est dans cette optique qu'a été créé le Service d'information technique (SIT) fédéral. Sa mission était de soutenir l'industrie manufacturière bourgeonnante afin qu'elle prospère dans le Canada de l'après-guerre.
Conseils techniques
Ce qui n'était au départ qu'un petit réseau d'employés dotés de compétences techniques, dont la principale responsabilité était de répondre aux demandes des entreprises canadiennes, s'est transformé en un service consultatif plus proactif. Initialement lancé sous l'égide du ministère de la Reconstruction et des Approvisionnements, le SIT a ensuite été transféré au Conseil national de recherches du Canada (CNRC), car on croyait que le programme pourrait bénéficier de l'expérience et des ressources du CNRC pour fournir des informations scientifiques et techniques à l'industrie.
Financement de la R-D par le PARI CNRC
Dans les années 1960, le CNRC s'est tourné vers les sciences appliquées dans l'industrie nationale. Le gouvernement l'a alors autorisé à venir en aide financièrement au secteur privé afin d'élargir les assises de la R-D industrielle. C'est à cette époque que le SIT a été rebaptisé Programme d'aide à la recherche industrielle du Conseil national de recherches du Canada (PARI CNRC), le seul programme de cette nature à offrir une aide financière directe à la recherche effectuée par les entreprises canadiennes.
Le PARI CNRC d'aujourd'hui
À l'origine, l'information et l'aide financière offertes par le SIT aux entreprises étaient administrées séparément par le CNRC. Il a fallu attendre à 1981 pour que le PARI CNRC devienne le service intégré de conseils et de financement partagé de la recherche que l'on connaît, un instrument éminemment stratégique pour l'industrie. Encore aujourd'hui, il offre aux petites et moyennes entreprises (PME) des services consultatifs, de l'aide financière et un accès à des compétences entrepreneuriales et des savoir-faire scientifiques d'un haut calibre pour les aider à innover et à prendre de l'expansion. En 2020–2021 seulement, le PARI CNRC est venu en aide à plus de 9 300 entreprises.
Évolution du programme et nouvelles initiatives
Au fil du temps, le PARI CNRC a lancé de nouvelles initiatives pour mieux soutenir les entreprises clientes et l'exécution des programmes. Parmi les progrès réalisés, mentionnons la décentralisation des bureaux à la fin des années 1970 et dans les années 1980 en vue de faciliter la prestation de services consultatifs sur le terrain; l'évolution continue de la structure organisationnelle pour répondre aux nouveaux besoins en matière de mise en œuvre et d'administration des programmes; ainsi que le renouvellement et l'expansion des programmes offerts, comme l'ajout d'initiatives de collaboration internationale.
Le PARI CNRC International
Depuis 2013, le PARI CNRC International a créé une série de programmes pour mettre en relation les PME canadiennes avec le financement, les liens internationaux, les services de conseil, d'exportation et de soutien à l'innovation dont elles ont besoin pour accéder à de nouveaux marchés et à des chaînes de valeur mondiales. Il gère également la participation du Canada à EUREKA — le plus grand réseau public de coopération internationale en R-D et en innovation au monde, présent dans plus de 45 pays. L'intégration au réseau EUREKA permet de maximiser les avantages pour les PME canadiennes, en leur donnant accès à la technologie, à l'expertise et aux marchés en Europe et ailleurs.
Programme emploi jeunesse
L'idée d'un programme d'aide à l'embauche d'étudiants a germé au Québec dans les années 1970 avant de donner naissance au Programme emploi jeunesse (PEJ) qu'administre le PARI CNRC dans le cadre de la Stratégie emploi et compétences jeunesse du gouvernement fédéral. En vertu du PEJ, le PARI CNRC fournit une aide financière aux PME canadiennes pour qu'elles embauchent de jeunes diplômés canadiens issus de programmes d'études postsecondaires. Au cours de l'exercice 2020–2021, il a financé pratiquement 900 placements de jeunes talents.
Réponse à la COVID-19
La pandémie de COVID-19 a mobilisé toutes les sphères du CNRC. Dans le cadre de nouvelles initiatives comme le Programme Défi en réponse à la pandémie du PARI CNRC et de Solutions innovatrices Canada (SIC), le PARI CNRC a distribué plus de 14 millions de dollars à des innovateurs canadiens pour réaliser 13 défis qui contribuent à la lutte contre la COVID. Il continue aussi d'investir dans des PME canadiennes afin de soutenir les efforts du gouvernement fédéral pour consolider la capacité du Canada en fabrication d'équipement de protection personnelle, en conception de tests diagnostiques et en R-D expérimentale dans le but de commercialiser des vaccins et des thérapeutiques expérimentaux pour prévenir et traiter les infections au coronavirus.
Le CNRC a par ailleurs reçu des fonds supplémentaires pour lancer le Programme d'aide à l'innovation (PAI) du PARI CNRC, un programme temporaire de subventions salariales pour aider les PME canadiennes à traverser la pandémie. Le PARI CNRC s'est adapté rapidement à l'explosion de la demande et a octroyé plus de 370 millions de dollars en subventions à plus de 2 200 PME pour qu'elles préservent au-delà de 26 000 emplois.
Peu importe le défi, le PARI CNRC a su suivre l'évolution des besoins du Canada grâce à un modèle éprouvé qui a stimulé l'innovation et garanti le succès du programme pendant ses 75 années d'existence!
Souligner 75 années d'aide à l'innovation canadienne

Le 4 novembre prochain s'amorcera le compte à rebours de 75 jours qui précéderont le 75e anniversaire du Programme d'aide à la recherche industrielle du Conseil national de recherches du Canada (PARI CNRC). Pour souligner cet anniversaire, le PARI CNRC publiera un éventail stimulant de textes sur les moments marquants du programme et organisera des activités de sensibilisation de la population à ses réalisations depuis les tout premiers jours du Programme.
D'ici aux célébrations officielles de notre anniversaire le 18 janvier 2022, nous évoquerons nos succès passés par l'entremise de témoignages, de faits saillants et d'articles plus fouillés ainsi que par une nouvelle série de vidéos. Puis au cours de l'année de célébrations, à travers le regard de nos clients, intervenants et employés, nous reviendrons sur les succès du Programme, sur ses réussites passées, ses services les plus dignes de mention, ainsi que sur le dévouement de ses employés qui aident des petites et moyennes entreprises canadiennes depuis maintenant 75 ans.
Nous espérons que cette célébration du passé, du présent et de l'avenir du PARI CNRC inspirera nos lecteurs, et montrera à la nouvelle génération d'innovateurs canadiens le rôle clé que peut jouer notre Programme dans la poursuite de leurs ambitions.
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