Rapport sur la Stratégie ministérielle de développement durable de 2023-2024

Objectif 3 :
Soutenir la santé mentale et adopter des comportements sains

Le contexte de la SFDD

Le programme Défi « L'Arctique et le Nord » permet au CNRC de poursuivre une perspective holistique de la santé s'étendant au bien-être physique, mental, émotif et spirituel. Dans la perspective des communautés autochtones et nordiques, cette définition est étroitement liée à la culture et est tributaire d'un système de santé axé sur des soins de la personne qui sont accessibles, exhaustifs et appropriés.

Cette année, le CNRC a participé à 4 projets menés par des personnes du Nord, voués au développement de technologies destinées à améliorer les ressources en santé dans ces régions. Ces projets ont porté entre autres sur la protection de la santé pulmonaire des populations au Nunavut, des interventions à l'aide de technologies numériques pour améliorer la santé mentale des habitants et la guérison holistique, et ce, par le rapprochement à la terre et à la culture au moyen de la réalité virtuelle pour promouvoir la santé mentale et le bien-être des Inuvialuits.

Par exemple, le projet Anirniq mené au Nunavik, du mot pour « souffle de vie » en inuktitut, s'intéressait aux effets des changements climatiques sur la santé pulmonaire des individus en raison de la prolifération des moisissures dans les habitations ainsi que de la mauvaise qualité de l'air causée par les feux de forêt. Entrepris en partenariat avec l'Office municipal d'habitation Kativik et le Centre de santé Tulattavik de l'Ungava, sous la direction d'Inuits, le projet réunit des chercheurs, des travailleurs de la santé et des membres de la communauté qui mobilisent leurs forces pour créer un nouveau programme de santé pulmonaire. Ce programme abordera les déterminants biomédicaux, immobiliers et sociaux de la santé, ancrés dans le modèle culturel des Inuits du Nunavik.

Thème de la cible : Santé mentale

Cible : D'ici à mars 2027, réduire à 22 % au maximum le pourcentage de Canadiens et Canadiennes (de 15 ans et plus) atteints de troubles mentaux qui ont exprimé un besoin de soins non satisfait (ministre de la Santé)

Objectif 4 :
Promouvoir les connaissances et les compétences pour le développement durable

Le contexte de la SFDD

Le développement de compétences est l'un des piliers du programme Défi « L'Arctique et le Nord » du CNRC. Le programme accorde la priorité aux projets de recherche menés par des habitants du Nord, qui sont axés sur le renforcement des compétences de ces derniers pour pouvoir répondre aux problèmes pressants auxquels ils font face. Il repose sur plusieurs principes clés, à savoir :

• la création de partenariats véritables fondés sur une reconnaissance, une confiance et une transparence mutuelles;
• l'application du principe du « rien sur nous, sans nous » en habilitant les leaders des Premières Nations du Nord, des Inuits et des Métis à faire de la recherche;
• les droits des populations du Nord et des Autochtones habitant à ces parallèles de contrôler la recherche effectuée dans leurs collectivités et d'influer sur celle-ci;
• le respect et l'inclusion du savoir autochtone local et de l'épistémologie autochtone dans la conception, l'exécution et l'interprétation et le partage de la recherche.

Pendant l'exercice 2023‑2024, le programme a formé 62 personnes par plusieurs moyens, dont des cours axés sur des projets, de la formation, du mentorat et du développement expérientiel.

Stratégies de mise en œuvre à l'appui de l'objectif

La présente section porte sur les stratégies qui soutiennent l'objectif « Promouvoir les connaissances et les compétences pour le développement durable », mais pas une cible particulière de la SFDD.

Objectif 6 :
Assurer de l'eau propre et salubre à toute la population canadienne

Le contexte de la SFDD

Pour de nombreuses communautés de l'Arctique et du Nord, en particulier les communautés autochtones où l'approvisionnement fiable en eau potable a été grandement problématique, le bien-être social, économique, culturel et spirituel dépend de l'accès à de l'eau propre et salubre.

Pendant l'exercice 2023-2024, le programme Défi « L'Arctique et le Nord » du CNRC s'est concentré sur 3 projets pour améliorer les services liés à l'eau potable et aux eaux usées dans ces régions. Ces projets peuvent être décrits ainsi:

• l'évaluation de la vulnérabilité de la nappe phréatique à Whitehorse, au Yukon;
• le soutien à la planification de l'approvisionnement en eau futur à Pangnirtung, dans la région du Qikiqtaaluk au Nunavut;
• notre participation  à la conception inclusive d'équipement expérimental de traitement des eaux pour des stratégies novatrices mises en œuvre au Nunavik afin d'améliorer la qualité de l'eau dans les réservoirs résidentiels.

Stratégies de mise en œuvre à l'appui de l'objectif

La section qui suit décrit les stratégies de mise en œuvre de l'objectif « Assurer de l'eau propre et salubre à toute la population canadienne », mais qui ne sont pas propres à une cible donnée de la SFDD.

Objectif 7 :
Accroître l'accès à de l’énergie propre pour toute la population canadienne

Le contexte de la SFDD

Les minéraux critiques jouent un rôle essentiel dans la transition du Canada vers l'énergie propre. Ces minéraux qui incluent notamment le lithium, le cobalt et les terres rares constituent des intrants essentiels à la fabrication de batteries pour véhicules zéro émission et systèmes de stockage d'énergie renouvelable. La Stratégie canadienne sur les minéraux critiques vise à assurer un approvisionnement stable et durable en minéraux critiques pour réduire la dépendance du Canada à l'égard de sources d'approvisionnement étrangères et soutenir la fabrication et l'innovation du pays.

Le CNRC contribue à cette stratégie par l'intermédiaire de son Initiative sur les matériaux critiques pour les batteries, qui relève du programme Avancées en énergie propre. Cette initiative, qui vise à mettre en place des plateformes automatisées opérées par l'IA, est axée sur la découverte de nouveaux matériaux et procédés critiques pour la production de batteries dans le tiers du temps qu'il faut aujourd'hui, contribuant ainsi au développement de la chaîne d'approvisionnement canadienne en batteries.

Par son programme Avancées en énergie propre, le CNRC contribue également à la transition du Canada vers l'énergie propre. Il y arrive en accélérant le développement de carburants renouvelables propres, et de matériaux et dispositifs de stockage d'énergie qui faciliteront le passage à des carburants à faible teneur en carbone ou sans carbone, et à l'électrification de tous les secteurs de l'économie.

Pour répondre aux défis de la décarbonation du secteur des transports lourds où l'électrification et l'utilisation de l'hydrogène comme combustible sont moins des solutions viables, les chercheurs du CNRC étudient les possibilités d'ajouter de l'ammoniac au carburant diesel pour réduire les émissions de gaz à effet de serre d'un facteur pouvant atteindre 60 %. En collaboration avec des chercheurs des quatre coins du globe, le CNRC mène des recherches sur le développement d'un nouveau modèle de stockage d'énergie qui simule un système de stockage d'énergie électrique et thermique afin d'optimiser l'utilisation de l'énergie renouvelable et d'assurer un approvisionnement en énergie fiable lorsque les sources d'énergie renouvelable ne sont accessibles que par intermittence.

Pour atteindre ses objectifs de réduction de ses émissions, le Canada doit rendre son secteur de la construction plus sobre en carbone. Par l'entremise de sa Plateforme pour la décarbonation à grande échelle du secteur de la construction, le CNRC collabore avec l'industrie canadienne pour fournir aux entreprises de construction des outils, des produits et des services de construction sobres en carbone afin de limiter les émissions pendant le cycle de vie des projets et des ouvrages. Le CNRC collabore également avec des parties intéressées pour mettre en place le cadre réglementaire requis pour réaliser une décarbonation systématique et à grande échelle de l'industrie grâce à l'élaboration et à la mise en œuvre de nouveaux codes et de nouvelles normes et spécifications sur la sobriété en carbone.

Pendant l'exercice 2023-2024, le CNRC a appuyé le travail du comité technique sur le système d'élaboration des Codes modèles nationaux dans le but d'établir de nouvelles dispositions pour les éditions 2025 de ces publications, principalement dans le domaine de l'efficacité énergétique, en apportant des modifications aux bâtiments et en introduisant de nouvelles exigences pour réduire les émissions de GES générées par les activités humaines.

L'adoption de solutions axées sur l'énergie propre dans le Nord et l'Arctique canadiens se heurte à des difficultés importantes liées à la rigueur du climat, à l'éloignement et à des contraintes logistiques. Le climat extrême, caractérisé par de longs hivers et la courte durée d'ensoleillement diurne, remet en question le recours aux sources d'énergie renouvelable comme l'énergie solaire et éolienne, faute de viabilité des applications. Le CNRC collabore avec les communautés et des partenaires de recherche pour mettre au point des solutions novatrices permettant d'élargir l'accès à des sources d'énergie propre abordable dans le Nord du pays.

Pendant l'exercice 2023‑2024, les chercheurs du CNRC, en collaboration avec l'équipe de POLAIRE et de Ressources naturelles Canada, ont effectué des essais sur une petite éolienne à la Station canadienne de recherche sur l'Extrême-Arctique, située à Cambridge Bay, au Nunavut. Ce projet vise à mettre sur pied un microréseau électrique entièrement intégré pour accroître l'accès à l'énergie propre dans l'Arctique. Le CNRC contribue également à élargir l'accès à l'énergie propre abordable grâce à son programme Défi « L'Arctique et le Nord ».

Pendant l'exercice 2023-2024, en collaboration avec le programme de recherche Canada-Inuit Nunangat-Royaume-Uni dans l'Arctique (CINUK), le CNRC a participé au projet REMIROCaN qui vise l'intégration d'un microréseau d'énergie renouvelable pour alimenter des cabanes en régions éloignées et hors réseau au Nunavut, dans le respect des principes inuits pour réduire la forte dépendance des communautés aux combustibles fossiles. Le projet aidera à accroître la résilience énergétique et à réduire les répercussions des changements climatiques dans l'Inuit Nunangat.

Thème de la cible : Sources d'électricité renouvelables et non émettrices

Cible : D'ici à 2030, produire 90 % et, à long terme, 100 % de l'électricité du Canada à partir de sources renouvelables et non émettrices (ministre des Ressources naturelles).

Thème de la cible : Efficacité énergétique

Cible : D'ici à 2030, des économies d'énergie annuelles totalisant 600 pétajoules seront réalisées grâce à l'adoption de codes, de normes et de pratiques sur l'efficacité énergétique, d'après une économie de référence de 20 pétajoules entre 2017 et 2018 (ministre des Ressources naturelles).

Thème de la cible : Combustibles propres

Cible : D'ici à mars 2030, accroître la capacité du Canada à produire des combustibles propres de 10 % par rapport aux niveaux de 2021 (ministre des Ressources naturelles).

Objectif 8 :
Favoriser une croissance économique inclusive et durable au Canada

Le contexte de la SFDD

Il ne peut y avoir de prospérité à long terme sans croissance économique durable et sans effort pour préserver la santé de l'environnement et le bien-être social. Le CNRC contribue à cet objectif en investissant dans les technologies propres par l'entremise du Programme d'aide à la recherche industrielle (PARI CNRC), le programme phare d'aide à l'innovation du Canada destiné aux petites et moyennes entreprises (PME). Le PARI CNRC aide approximativement 10 000 PME chaque année en leur offrant des services consultatifs, en leur accordant un soutien financier et en les mettant en contact avec les bonnes personnes pour accroître leurs capacités d'innover et de transformer leurs idées en produits commercialisables.

Pendant l'exercice 2023-2024, le PARI a ainsi soutenu 477 projets de technologies propres d'une valeur globale en subventions et contributions de 86,5 M $. Cette aide financière donnera de l'oxygène au secteur des technologies propres et aidera les PME novatrices à commercialiser les nouvelles technologies qu'elles auront mises au point. Le CNRC vient également en aide à des clients industriels grâce à son réseau de centres de recherche voués à l'innovation, au développement technologique et à la collaboration. Pendant l'exercice 2023-2024, 84 % des clients du CNRC sondés ont affirmé que leur collaboration avec le CNRC avait eu des retombées favorables sur leur entreprise (par exemple, une augmentation de leur effectif, de leur chiffre d'affaires et de leurs capacités). Grâce à cette collaboration étroite avec les entreprises, le CNRC accélère la commercialisation de nouvelles technologies, accroît la compétitivité des entreprises et stimule la croissance économique dans tous les secteurs de l'industrie.

L'accès à Internet haute vitesse est primordial pour favoriser une croissance durable et équitable de l'économie au Canada. Cela permet aux entreprises de participer davantage à l'économie numérique, d'étendre leur présence sur le marché et d'accroître leur productivité. De plus, un accès fiable à Internet permet d'assurer des services essentiels en ligne dans le domaine de la santé, de l'éducation et de l'administration publique, tout en améliorant l'efficience et l'accessibilité des services pour l'ensemble de la population canadienne. Malgré les progrès accomplis, une partie de la population canadienne, souvent en région rurale ou éloignée, où le coût des infrastructures est prohibitif, n'a toujours pas accès à une connexion Internet haute vitesse.

Le programme Défi « Réseaux sécurisés à haut débit » du CNRC cherche à développer des technologies pour offrir des services Internet haute vitesse sûrs et abordables dans les régions rurales et éloignées du Canada de manière plus efficace et plus abordable. Depuis le lancement du programme en 2019, le CNRC a développé 68 technologies pour déployer des réseaux de communications 5G à haute vitesse et contribuer du même coup aux efforts du gouvernement canadien pour accroître l'accès à Internet haute vitesse.

Thème de la cible : Soutien aux travailleurs et aux entreprises

Cible : D'ici à 2026, il y aura au moins 245 000 emplois dans le secteur des produits de technologies propres, une augmentation par rapport aux niveaux de 2019 (ministre de l'Innovation, des Sciences et de l'Industrie).

Thème de la cible : La connectivité au Canada

Cible : D'ici à 2030, faire en sorte que tous les Canadiens et toutes les Canadiennes aient accès à des services à large bande à des vitesses d'au moins 50 Mb/s en aval et 10 Mb/s en amont (ministre du Développement économique rural).

Objectif 9 :
Favoriser l'innovation et les infrastructures vertes au Canada

Le contexte de la SFDD

Les infrastructures sont un pilier central de la Stratégie nationale d'adaptation du Canada, qui renferme une vision commune pour atteindre la résilience climatique à l'échelle du pays. Non seulement la stratégie expose les effets des changements climatiques sur les infrastructures physiques, mais elle reconnaît que les infrastructures sont le secteur possédant le plus grand potentiel pour prévenir ou atténuer les effets de ces changements. Le CNRC participe à la réalisation de la stratégie nationale par des initiatives de recherche telles que son Initiative sur l'environnement bâti résilient aux changements climatiques, qui relève du Plan d'action pour l'adaptation du gouvernement du Canada.

Pendant l'exercice 2023-2024, le CNRC a contribué au développement d'un ensemble de guides et de normes en matière d'infrastructures qui ont guidé l'élaboration des changements proposés aux Codes modèles nationaux et au Code canadien sur le calcul des ponts routiers, qui doivent être publiés pour l'exercice 2025-2026. En élaborant des normes et des guides rigoureux et en soutenant le développement de codes, le CNRC s'assure que les principaux risques liés aux changements climatiques pouvant nuire aux immeubles et aux infrastructures guides sont pris en compte par les décideurs et les constructeurs.

Le CNRC publie également des lignes directrices pour l'évaluation pendant le cycle de vie des immeubles et des infrastructures afin de stimuler l'innovation sobre en carbone dans le domaine des matériaux, des technologies et de la conception d'infrastructures. Le CNRC a ainsi élaboré 2 lignes directrices majeures, soit les instructions pour l'analyse du cycle de vie des infrastructures ainsi que le guide pratique pour l'analyse du cycle de vie appliquée aux bâtiments (National Whole-Building Life Cycle Assessment [wbLCA] Practitioner's Guide). Ce dernier document, qui est le fruit d'une collaboration entre le Secrétariat du Conseil du Trésor et la Ville de Vancouver, est déjà mentionné dans des politiques de la Ville de Vancouver, du Conseil du bâtiment durable du Canada et de la Ville de Toronto, ce qui favorisera l'adoption de pratiques durables dans le domaine du bâtiment.

Les voies ferrées sont aussi une composante vitale des infrastructures canadiennes. Le transport par rail achemine des marchandises évaluées à 320 G$ par année et déplace 50 % des biens canadiens destinés à l'exportation.^{Note de bas de page 2} En se fondant sur ses données de recherche et d'essais, le CNRC a commencé à élaborer de nouvelles lignes directrices et des pratiques exemplaires pour l'industrie afin d'accroître la résilience des réseaux de transport de passagers par rail aux effets des changements climatiques. Ces documents devraient être publiés d'ici au 31 mars 2026. Le CNRC a aussi beaucoup avancé le travail de définition des risques pour le transport ferroviaire, notamment en développant 2 outils pour prédire les feux de forêt et les risques d'inondation, qui sont actuellement mis en œuvre et testés en contexte réel avec des partenaires des services ferroviaires.

Thème de la cible : Infrastructures vertes et innovation

Cible : D'ici à 2023 et chaque année par la suite jusqu'en 2026, 30 % du portefeuille de technologies canadiennes soutenues par le Fonds Technologies du DD de Technologies du développement durable Canada sont commercialisés chaque année (ministre de l'Innovation, des Sciences et de l'Industrie).

Cible : D'ici à l'exercice financier 2027-2028, la portion fédérale de la valeur des projets d'infrastructure verte approuvée dans le cadre du plan Investir dans le Canada atteindra 27,6 G$ (ministre des Affaires intergouvernementales, de l'Infrastructure et des Collectivités).

Objectif 10 :
Faire progresser la réconciliation avec les peuples autochtones et prendre des mesures pour réduire les inégalités

Le contexte de la SFDD

Le CNRC s'est engagé à faire progresser la réconciliation avec les peuples autochtones et à prendre des mesures pour réduire les inégalités du fait que ces objectifs sont incontournables pour favoriser un avenir plus équitable, plus inclusif et plus durable pour le Canada. Pendant l'exercice 2023-2024, conformément à sa Stratégie d'engagement autochtone, le CNRC a élaboré 9 ressources pour accroître les compétences interculturelles de son personnel et renforcer les liens dans le milieu de la recherche avec les communautés autochtones. Ces ressources comprennent des stratégies d'engagement auprès des communautés autochtones, des trousses de pratiques exemplaires et des séances de formation, qui visent toutes à favoriser des interactions guidées par le souci du respect et de la participation éclairée.

La préservation des langues autochtones est aussi au cœur des efforts de réconciliation. Ces langues sont des marqueurs d'identité culturelle ainsi qu'un vecteur privilégié pour la transmission des savoirs autochtones. En développant des technologies pour préserver leurs langues, le CNRC aide les communautés autochtones dans leur démarche d'autodétermination et favorise un resserrement des liens entre Autochtones et non‑Autochtones. Pendant l'exercice 2023-2024, le CNRC a contribué à la préservation et à la revitalisation de langues autochtones dans le cadre de son projet sur les technologies pour les langues autochtones canadiennes.

Vingt‑quatre communautés autochtones ont ainsi adopté de nouvelles méthodologies et de nouveaux logiciels pour améliorer l'enseignement des langues et la participation de leurs membres; 19 communautés à l'extérieur du Canada ont aussi adopté ces outils.

Le CNRC reconnaît la valeur des savoirs autochtones et s'efforce de s'en inspirer pour développer des solutions à des problèmes pressants qui ont des répercussions sur la qualité de vie des peuples des régions nordiques. Tous les projets réalisés dans le cadre du programme Défi « L'Arctique et le Nord » puisent dans les savoirs autochtones pour atteindre leurs objectifs de recherche. Par exemple, l'un de ces projets réalisés vise à étudier les techniques de confection de vêtements utilisées par les Autochtones pour les intégrer dans la conception d'équipement de protection individuelle contre les grands froids.

Un effectif diversifié est également un moteur d'innovation. Les objectifs concernant la représentation et l'embauche, ainsi que les initiatives prises dans le cadre de la stratégie du CNRC en matière d'équité, de diversité et d'inclusion ont pour but de créer un milieu de travail plus inclusif et d'aplanir les obstacles chroniques de l'accès à l'emploi. Pendant l'exercice 2023-2024, le CNRC a dépassé ses cibles de représentation pour les femmes et les personnes racisées, atteint celles pour les personnes en situation de handicap et s'est approché à 1 % de sa cible de représentation des Autochtones.

Le CNRC a également mis en œuvre plusieurs initiatives axées sur la promotion de la diversité pour abolir les inégalités en emploi qui défavorisent les groupes méritant l'équité. Mentionnons notamment :

• Le Programme d'emploi pour étudiants autochtones, qui offre à des étudiants autochtones la possibilité d'acquérir une expérience professionnelle pratique et de participer à des projets menés par le CNRC.
• Le programme pilote de parrainage du CNRC qui s'adresse aux employés autochtones et racisés prometteurs souhaitant accéder à des fonctions de direction supérieures.
• Le programme de stages pour personnes en situation de handicap qui offre des expériences d'apprentissage pratiques pour leur permettre d'accroître leurs compétences professionnelles et de soutenir l'inclusivité.

Le CNRC s'efforce de mettre en place une culture du travail soutenant et favorisant l'accessibilité ainsi qu'un environnement bâti accueillant et accessible pour tous les employés, partenaires et membres du public.

En décembre 2023, le CNRC a publié son premier rapport d'étape sur l'accessibilité où il indiquait que 17 % des mesures prévues avaient été exécutées. Les résultats ont été nombreux :

• plus grande sensibilisation de l'organisation aux obstacles auxquels se heurtent les personnes en situation de handicap;
• création d'un organe consultatif sur l'accessibilité;
• représentation et embauche accrues de personnes en situation de handicap;
• lancement d'une campagne d'auto-identification et d'un réseau d'employés en situation de handicap;
• promotion du portefeuille de services existants et d'occasions de mentorat pour les personnes en situation de handicap;
• évaluation de l'accessibilité des immeubles du CNRC;
• formation à l'accessibilité et mise en place de nouvelles lignes directrices pour guider le processus d'approvisionnement.

Le CNRC garde le cap sur ses objectifs de diversification de son effectif, et de création d'un lieu de travail respectueux et inclusif où les personnes en situation de handicap jouiront d'occasions égales d'évoluer dans l'organisation et d'apporter des perspectives différentes.

Thème de la cible : Faire progresser la réconciliation avec les communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis

Cible : Entre 2023 et 2026, et chaque année de façon continue, rédiger et publier des rapports d'étape annuels sur la mise en œuvre de laLoi sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (ministre de la Justice et procureur général du Canada).

Thème de la cible : Prendre des mesures contre les inégalités

Cible : Chaque année, la fonction publique fédérale atteint ou dépasse la disponibilité au sein de la population active pour les femmes, les Autochtones, les personnes en situation de handicap et les membres d'une minorité visible (président du Conseil du Trésor).

Objectif 11 :
Améliorer l'accès au logement abordable, à l'air pur, aux transports, aux parcs et aux espaces verts, ainsi qu'au patrimoine culturel au Canada

Le contexte de la SFDD

Au Canada, la pollution de l'air est en cause dans plus de 15 000 décès prématurés par année à l'hôpital. Des études ont démontré qu'il s'agissait du principal facteur environnemental responsable de la détérioration de la santé et des décès prématurés. De plus, le coût global des effets de la pollution atmosphérique sur la santé s'élève à 120 G $ par année.^{Note de bas de page 3} En plus d'avoir un effet énorme sur la santé de la population, le carbone noir, le polluant atmosphérique qui contribue le plus au réchauffement planétaire après le dioxyde de carbone, exacerbe le réchauffement des régions ayant une couverture de neige en assombrissant leur surface. La lutte à la pollution atmosphérique est un élément primordial du développement durable. Pour aider à améliorer la qualité de l'air, le CNRC mène plusieurs projets de recherche portant notamment sur l'apport de nouvelles solutions, les normes et lignes directrices dans le domaine du bâtiment et l'évaluation de nouvelles technologies pour réduire les risques pour la santé qui sont causés par la pollution de l'air intérieur. Pendant l'exercice 2023-2024, le CNRC a contribué à l'élaboration de 6 normes et lignes directrices visant à améliorer la qualité de l'air intérieur pour réduire les risques pour la santé, dont des normes internationales sur la ventilation afin de réduire l'exposition au coronavirus et au radon. Le CNRC a également évalué l'efficacité de 6 nouvelles technologies destinées à améliorer la qualité de l'air intérieur avant leur mise en marché. Il a notamment évalué des purificateurs d'air pour éliminer des agents infectieux en aérosol et d'autres polluants atmosphériques ainsi qu'un isolant en mousse créant une barrière aux infiltrations de radon.

Dans le but d'atténuer les effets de la fumée dégagée par les feux de forêt, le CNRC a procédé à 2 essais de systèmes d'aéronefs télépilotés (SATP) en partenariat avec l'Université McGill pour collecter des données sur les panaches de feu afin d'établir des mesures de protection de la qualité de l'air et d'appuyer l'élaboration de nouvelles lignes directrices en la matière. Le CNRC a également réalisé des progrès dans la quantification des particules de carbone noir et de méthane grâce à une méthode qui n'exige aucun étalonnage et à la conception d'un prototype qui mesure l'absorption de photons dans tout le spectre solaire, ce qui accroît la précision et la fiabilité des mesures du carbone noir.

Stratégies de mise en œuvre en appui à cet objectif

La présente section vise à présenter les stratégies de mise en œuvre qui appuient l'objectif « Améliorer l'accès au logement abordable, à l'air pur, aux transports, aux parcs et aux espaces verts, ainsi qu'au patrimoine culturel au Canada », mais pas une cible précise de la SFDD.

Objectif 12 :
Réduire les déchets et passer à des véhicules zéro émission

Le contexte de la SFDD

Dans le contexte de la transition mondiale vers des modes de transport à faibles émissions de carbone, l'industrie doit adopter de nouvelles technologies pour respecter le resserrement des normes gouvernementales et la demande accrue des consommateurs pour des véhicules plus écoresponsables.

Pendant l'exercice 2023-2024, le CNRC a contribué à cette transition en lançant 48 projets novateurs dans le cadre de son programme Transports propres et écoénergétiques, qui ont notamment porté sur :

• L'aérodynamique
• Les batteries
• Les moteurs électriques
• L'hydrogène
• L'efficacité des parcs de véhicules

 Le CNRC contribue également au développement de normes de mesure pour les bornes de recharge de véhicules électriques, dont la norme nationale de mesure de puissance et de consommation d'énergie pour les chargeurs c.c. haute tension rapide et une installation d'essai de décharge partielle pour des éléments haute tension. Les postes de recharge électrique facturent à l'utilisation en fonction de la durée effective ou prévue de la recharge, mais il n'existe pour l'instant aucune façon de mesurer la quantité exacte d'électricité transférée au véhicule. En établissant des normes de mesure précises, les laboratoires d'étalonnage et les fournisseurs de services pourront aider les bornes de recharge à calculer de manière exacte l'électricité fournie et à facturer le service en conséquence, ce qui contribuera au passage du Canada à des véhicules zéro émission.

Le CNRC contribue également à la décarbonation du secteur de l'aviation; il a ainsi pris part à 31 projets réalisés en collaboration avec des innovateurs de premier plan dans des entreprises de toute taille, des PME aux multinationales et aux établissements d'enseignement supérieur, afin de développer des technologies nécessaires pour des aéronefs à faibles émissions. Pour faire progresser la technologie de recharge des aéronefs, le CNRC a s'est associé à Pratt & Whitney Canada pour développer une unité de recharge mobile perfectionnée capable de recharger des batteries haute tension jusqu'à 1 500 volts. Cette technologie est essentielle à la propulsion d'un projet de démonstrateur de vol hybride électrique, qui marquera une avancée dans l'électrification et la décarbonation du transport aérien. L'unité de recharge mobile est compatible avec les normes de l'industrie aérospatiale et fonctionne en mode bidirectionnel, c'est-à-dire qu'elle peut réinjecter l'énergie inutilisée dans le réseau électrique, améliorant ainsi l'efficacité énergétique du secteur de l'aviation.

Les activités d'écologisation de l'administration publique fédérale et la progression vers une administration sobre en carbone sont importantes pour atteindre les objectifs du Canada en matière d'environnement et de développement durable. Dans cette veine, le CNRC a continué d'améliorer ses opérations internes, en particulier pour ce qui est de la gestion des déchets, de la gestion des parcs de véhicules et de l'approvisionnement écologique. En 2023-2024, le CNRC a continué de détourner des déchets des sites d'enfouissement, affichant un taux exemplaire de 96 % de détournement pour les déchets de construction et de démolition. En ce qui concerne la gestion de parcs de véhicules, 11 % des véhicules légers et des véhicules destinés aux dirigeants du CNRC étaient des véhicules zéro émission ou hybrides pendant l'exercice 2023-2024. Le CNRC a également réduit de 55 % les émissions de GES de portée 1 de son parc de véhicules conventionnels.

Le Canada doit réduire ses déchets plastiques afin de protéger l'environnement et promouvoir une consommation et des pratiques de production responsables. Pendant l'exercice 2023-2024, le CNRC a mis au point un outil de soutien décisionnel appelé COMEX (explorateur de microplastiques dans les océans) pour faciliter la gestion des polluants et la prise de décisions d'orientation à cet égard. Le CNRC travaille également à l'élaboration de méthodes pour réduire les déchets d'autres natures, comme les aimants de terres rares utilisés dans les véhicules électroniques. Il collabore avec des PME canadiennes pour mettre au point une méthode novatrice de recyclage écologique de ces matières. Cette nouvelle approche va au-delà des méthodes de recyclage traditionnelles, nuisibles à l'environnement, puisqu'elle convertit directement les aimants en fin de vie en poudres pour la fabrication de nouveaux éléments magnétiques à l'aide de l'impression 3D. Cette percée contribue non seulement à réduire les répercussions sur l'environnement, mais elle s'attaque au risque lié à l'approvisionnement en recyclant au pays les matériaux critiques.

Thème de la cible : Véhicules zéro émission

Cible : Le but est que 35 % des ventes de véhicules moyens et lourds sont des véhicules zéro émission d'ici à 2030 et 100 % d'ici à 2040 pour un sous-ensemble de types de véhicules en fonction de la faisabilité (ministre des Transports; ministre de l'Environnement et du Changement climatique).

Thème de la cible : Leadership fédéral en matière de consommation responsable

Cible : D'ici à 2030, le gouvernement du Canada réacheminera des sites d'enfouissement au moins 75 % (en poids) des déchets opérationnels non dangereux (tous les ministres).

Cible : D'ici à 2030, le gouvernement du Canada réacheminera des sites d'enfouissement au moins 90 % (en poids) des déchets de construction et de démolition (tous les ministres).

Cible : Les émissions des biens et des services achetés par le gouvernement du Canada seront nulles d'ici à 2050, ce qui facilitera le passage à une économie carboneutre et circulaire (tous les ministres).

Stratégies de mise en œuvre à l'appui de l'objectif

Cette section porte sur les stratégies de mise en œuvre qui soutiennent l'objectif « Réduire les déchets et passer à des véhicules zéro émission », mais pas une cible particulière de la SFDD.

Objectif 13 :
S’attaquer aux changements climatiques et à leurs impacts

Le contexte de la SFDD

Le Canada doit agir immédiatement s'il veut atteindre les cibles de zéro émission fixées pour 2050, qui nécessitent le passage à une économie propre. Le CNRC est en mesure d'appuyer cette transition en améliorant la durabilité environnementale de ses opérations et en collaborant avec les parties de l'industrie pour développer les technologies et les outils nécessaires pour ce faire. Pendant l'exercice 2023-2024, le CNRC a remis en service 10,6 % des bâtiments de son empreinte immobilière dans le but d'accroître l'efficacité énergétique de son parc et a déclaré avoir réduit de 48,4 % ses émissions de GES comparé au point de départ fixé pour l'exercice 2005-2006.

Le CNRC a également développé des méthodes pour rendre compte de la consommation d'énergie, d'eau et la production de déchets de ses nouveaux bureaux en location afin de mieux gérer ses émissions de GES dans ces espaces. Enfin, pour protéger ses biens des risques liés aux changements climatiques et étayer par des données ses plans d'atténuation des risques, le CNRC a complété l'évaluation de la vulnérabilité et des risques climatiques de ses actifs essentiels pendant l'exercice 2023-2024.

Par l'entremise de l'Initiative sur l'environnement bâti résilient aux changements climatiques (IEBRCC), le CNRC soutient les efforts du gouvernement du Canada pour atteindre la résilience climatique en fournissant des conseils, des outils et des normes, qui contribuent à la durabilité des infrastructures et des bâtiments, y compris les travaux de rénovation et de mise à niveau dont ils font l'objet. Ces efforts aideront les communautés à accroître leur résilience, à atténuer les risques en cas de désastre et à modérer les coûts à longue échéance.

Pendant l'exercice 2023-2024, le CNRC a poursuivi les études pilotes amorcées visant à combattre les îlots de chaleur urbains, c'est‑à‑dire les zones dans les villes qui atteignent des températures plus élevées que des zones comparables en régions rurales en raison des activités humaines et de la densité des infrastructures. Ces études, qui portaient sur l'utilisation de solutions fondées sur la nature et la protection des immeubles vulnérables comme les écoles et les établissements de soins, contribueront à réduire les effets des épisodes de chaleur extrême et des îlots de chaleur dans les villes, pour protéger les populations particulièrement à risque.

Pour atteindre ses cibles en matière d'émissions et ses objectifs de développement durable, le secteur des transports du Canada doit entreprendre des changements en profondeur. Dans le domaine du transport maritime, le CNRC, en collaboration avec Transports Canada, contribue à réduire les émissions causées par le trafic maritime en développant des outils pour analyser les interactions hydrodynamiques sur les navires de pêche canadiens. Le CNRC utilise cette nouvelle capacité qu'il a développée pour comprendre comment les interactions hydrodynamiques entre la coque et les systèmes d'appendice influent sur le rendement, les émissions de gaz à effet de serre et le bruit rayonné sous-marin. Cela lui permettra de développer et de mettre à l'essai des solutions d'atténuation du bruit ainsi que des technologies d'économie d'énergie. Le CNRC participe également à un autre projet en collaboration avec Transports Canada, BC Ferries et l'Université Simon Fraser consistant à appliquer des techniques d'intelligence artificielle aux données de bord pour réduire la consommation de carburant des navires. Dans le cadre de ce projet, le CNRC a contribué à développer un modèle de prévision de la consommation de carburant en temps réel. L'objectif est d'intégrer ce modèle dans les navires pour fournir aux navigateurs les paramètres de navigation optimaux en matière de consommation.

Pour accroître la résilience des régions côtières, le CNRC a mis en place une installation d'essais de barrières d'urgence contre les inondations, dans le cadre d'une collaboration avec des membres de l'industrie visant à développer et à certifier des solutions et des normes dans ce domaine. Ce travail vise également à promouvoir des solutions naturelles pour la gestion des risques d'inondation et d'érosion des berges, dont des projets comme le projet de digues vivantes à Surrey, en Colombie-Britannique.

Le CNRC collabore également avec des communautés autochtones pour développer des solutions en matière d'énergie renouvelable marine étayées par des consultations et des évaluations environnementales dans les régions nordiques. Ainsi, le CNRC, la Nunavut Nukkiksautiit Corporation et d'autres partenaires des communautés autochtones ont mené des consultations auprès des parties intéressées et effectué du travail de terrain sur des territoires autochtones dans le respect des cultures afin d'évaluer les conditions environnementales uniques des lieux et le potentiel hydrocinétique exploitable pour les communautés du Nord et des régions éloignées pour guider le développement de ces solutions.

Le CNRC a lancé plusieurs initiatives de recherche pour appuyer la transformation écologique du secteur de l'aviation et des transports terrestres. Pendant l'exercice 2023-2024, par exemple, le CNRC a travaillé sur le développement d'une technologie d'ingestion de la couche limite visant à améliorer l'efficacité des moteurs d'avions. Cette technologie pourrait réduire de façon considérable la consommation de carburant et les émissions des moteurs, ce qui contribuerait à l'effort mondial en faveur de pratiques aéronautiques plus durables. Dans le cadre d'une collaboration avec l'Université de Calgary et plusieurs grandes entreprises de transport canadiennes, le CNRC a développé des outils reposant sur l'IA pour optimiser les itinéraires de camionnage. Cette technologie permet aux planificateurs de choisir les itinéraires les plus efficaces, en particulier par mauvais temps, et de réduire les distances parcourues, les coûts d'exploitation et les effets sur l'environnement. La capacité du logiciel de prévoir les mouvements de circulation et de suggérer les itinéraires optimaux change la donne pour la logistique et la gestion de la chaîne d'approvisionnement.

Thème de la cible : Leadership fédéral en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de résilience climatique

Cible : Le gouvernement du Canada fera la transition vers des opérations carboneutres pour les installations et les parcs de véhicules conventionnels d'ici à 2050 (tous les ministres).

Cible : Le gouvernement du Canada effectuera la transition vers des opérations de parc de sûreté et de sécurité nationales carboneutres d'ici à 2050 (ministres ayant un parc de véhicules liés aux opérations de sûreté et de sécurité nationales).

Cible : Le gouvernement du Canada fera la transition vers des opérations résilientes face au climat d'ici à 2050 (tous les ministres).

Stratégies de mise en œuvre en appui à cet objectif

Cette section concerne les stratégies de mise en œuvre qui soutiennent l'objectif « Prendre des mesures relatives aux changements climatiques et leurs impacts », mais pas une cible spécifique de la SFDD.

Objectif 14 :
Conserver et protéger les océans du Canada

Le contexte de la SFDD

Les océans jouent un grand rôle dans le bien-être des communautés du Canada. Ils peuvent faire partie de solutions climatiques, améliorer les perspectives des communautés côtières et intérieures, en plus de favoriser une économie bleue durable et prospère. La santé des océans est aussi déterminante dans la lutte contre les changements climatiques et pour la protection de la vie marine. C'est pourquoi le Canada s'est engagé à préserver 30 % de ses zones marines et côtières d'ici à 2030. Pour atteindre cet objectif, le CNRC a développé 4 outils de modélisation et de surveillance conçus pour approfondir les connaissances et la capacité de prédire les effets des changements climatiques sur les océans et les estuaires, dont une méthode permettant pour prévoir les épisodes d'anoxie (absence d'oxygène) dans les estuaires reposant sur l'apprentissage machine et la théorie du chaos.

Grâce à son expertise en sciences des océans, le CNRC est un acteur important dans la protection des océans et des régions côtières du Canada. Pendant l'exercice 2023-2024, la Commission océanographique intergouvernementale de l'UNESCO a reconnu le CNRC comme partenaire de mise en œuvre de la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030). En coordination avec l'UNESCO, la Décennie pour les sciences océaniques fournit un cadre aux scientifiques et acteurs de différents secteurs pour créer les connaissances et les partenariats en science nécessaires pour renverser le déclin du système océanique et accélérer le développement durable de cet écosystème gigantesque. Le CNRC prévoit de lancer 6 projets à l'intérieur de ce cadre, axés sur des domaines comme la résilience côtière, la cartographie des inondations, les microplastiques, l'algoculture, la transformation sans perte des fruits de la pêche et la décarbonation marine grâce à des navires autonomes.

La pollution des océans par les microplastiques pose des risques pour l'environnement et la santé humaine. Ces minuscules particules de plastique, provenant souvent de la dégradation d'objets plus gros et de fibres synthétiques, menacent la vie marine dans les vastes écosystèmes côtiers et d'eau douce du Canada. Pour combattre cette pollution, le CNRC travaille en collaboration avec des partenaires pour produire et diffuser de l'information sur les microplastiques et nanoplastiques afin de sensibiliser la population aux impacts des changements climatiques et de la pollution sur les écosystèmes marins du Canada et pour soutenir les efforts de protection de ces systèmes. Pendant l'exercice 2023-2024, le CNRC a mis sur pied une équipe multidisciplinaire pour s'attaquer aux problèmes des microplastiques dans les eaux canadiennes. Cette équipe utilise une approche à plusieurs axes, ce qui inclut le développement d'une technologie de détection 3D en temps réel des microplastiques, des modèles de prévision par l'IA des mouvements et des effets de cette pollution sur les systèmes aquatiques et l'étude des propriétés chimiques et du cycle de vie des microplastiques. Elle mène aussi des essais sur les poissons zèbre pour comprendre les répercussions des microplastiques sur le vivant.

Thème de la cible : Protection et conservation des océans

Cible : Conserver 25 % des zones marines et côtières d'ici à 2025, en visant 30 % d'ici à 2030, pour respecter l'engagement à freiner et renverser la perte de nature d'ici à 2030 au Canada, et à parvenir à une remise en état complète d'ici à 2050 (ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne).

Stratégies de mise en œuvre à l'appui de l'objectif

Cette section porte sur les stratégies de mise en œuvre qui soutiennent l'objectif « Conserver et protéger les océans du Canada », mais pas sur une cible particulière de la SFDD.

Objectif 15 :
Assurer la protection et le rétablissement des espèces, conserver la biodiversité canadienne

Le contexte de la SFDD

Le réseau canadien de conservation est aussi diversifié qu'il est unique. Il est constitué de bien plus que des réserves fauniques nationales et des parcs nationaux. Le gouvernement du Canada reconnaît actuellement des terres et des cours d'eau gérés d'une manière à en assurer la biodiversité à long terme, à maintenir des écosystèmes et à appuyer les objectifs de maintien des populations d'espèces sauvages à un niveau sain. Ces éléments sont connus sous l'appellation « autres mesures de conservation efficaces par zone » ou AMCEZ. En 2023-2024, le CNRC a évalué neuf de ses propriétés pour voir si elles pourraient se qualifier comme AMCEZ en fonction des critères établis à l'échelle canadienne. Ce travail débouchera sur des avancées à long terme en matière de conservation et de préservation la biodiversité en dehors des zones protégées.

Thème de la cible : Conservation des terres et de l'eau douce

Cible : Conserver 25 % des terres et des eaux intérieures du Canada d'ici à 2025, en visant 30 % d'ici à 2030, par rapport aux 12,5 % qui ont été reconnues comme conservées à la fin de 2020, pour respecter l'engagement à freiner et renverser la perte de nature d'ici à 2030 au Canada, et à parvenir à une remise en état complète d'ici à 2050 (ministre de l'Environnement et du Changement climatique).