Programme canadien de scientifiques rattachés au Réseau d'un kilomètre carré (SKA) – Appel à candidatures

1. Aperçu

Le Réseau d'un kilomètre carré (SKA) est une initiative mondiale dont l'objectif consiste à aménager une des plus ambitieuses installations scientifiques de la planète, soit les 2 plus grands radiotélescopes au monde qui, ensemble, formeront l'Observatoire du réseau d'un kilomètre carré (SKAO) (en anglais seulement). Le SKAO changera de manière radicale ce que l'on sait de l'Univers, des lois fondamentales de la physique et de la possibilité de vie au-delà de notre système solaire.

Depuis plus de 40 ans, les astronomes canadiens sont à l'avant-scène de la science fondamentale et du développement des technologies sous-tendant le fonctionnement du SKA. Les scientifiques canadiens ont pu prendre part aux travaux de pratiquement tous les groupes de travail du SKA, dont la moitié ont été présidés par des Canadiens. Grâce aux conseils techniques qu'il prodigue et aux composantes technologiques essentielles qu'il fournit, le Canada a également été l'un des principaux partenaires de la conception et la construction du SKAO.

Le SKA représente un enjeu colossal sur le plan des mégadonnées, car il faut traiter, stocker et diffuser quotidiennement 2 pétaoctets de données à des scientifiques disséminés un peu partout dans le monde. Le Canada a joué un rôle crucial dans le projet à la fois en détaillant les ambitions scientifiques du SKA et en élaborant les technologies nécessaires à son succès.

2. Objectifs et portée

Le programme canadien de scientifiques rattachés au SKA est un volet majeur du projet, car il permettra à tous les chercheurs canadiens d'accéder équitablement et efficacement à toutes les possibilités que laisse entrevoir le SKA et aidera le Canada à rester un chef de file mondial en radioastronomie.

Le programme offrira des fonds aux chercheurs postdoctoraux de grand niveau du Canada et d'ailleurs. Il formera de futurs leaders en science, en recherche et en technologie en leur permettant d'acquérir de solides fondements en mobilisation et en soutien de la collectivité, au profit du Canada et de sa communauté d'astronomes.

Le programme financera des postes d'une durée déterminée (de 3 à 5 ans) pour les chercheurs en début de carrière dans les universités canadiennes qui appuient les sciences du SKA. Jusqu’à 3 scientifiques seront financés au cours de la première année du programme (2025). Les scientifiques rattachés au SKA formeront un réseau canadien d'experts en la matière tout en poursuivant indépendamment leurs propres recherches, à la fine pointe de la science. Ils prêteront aussi main-forte à d'autres scientifiques afin qu'ils tirent le meilleur parti des installations du SKA pour faire progresser notre connaissance de l'Univers grâce à des innovations en instrumentation, en technologie et en recherche observationnelle.

Les scientifiques rattachés au SKA seront chacun encadrés par un ou une membre du corps professoral à l'établissement d'accueil de leur choix et contribueront dans une large mesure à l'initiative SKA canadienne, notamment en soutenant les membres de cette communauté. L'administration du programme a été confiée au Centre de recherche Herzberg en astronomie et en astrophysique du CNRC.

3. Projets admissibles

Les projets qui répondent aux objectifs du SKA en matière de science et de mobilisation communautaire seront étudiés dans le cadre du programme canadien de scientifiques rattachés au SKA.

3.1 Objectifs scientifiques

Aussi vastes qu'ambitieux, les objectifs scientifiques du SKA visent à élucider quelques-uns des principaux mystères qui subsistent toujours en astrophysique. Les propositions devraient exploiter les possibilités de découverte du SKAO par le biais de la science pure, en faisant progresser la technologie et l'innovation, ou en multipliant les retombées pour l'industrie et la société.

Parallèlement à leurs recherches personnelles, les scientifiques rattachés au SKA auront la chance de tester les limites de l'ingénierie et de l'expérimentation scientifique. Ils exploreront aussi les questions fondamentales en astronomie et en physique. Enfin, ils nourriront l'excellence scientifique parmi les astronomes canadiens en encourageant et en facilitant l’utilisation du SKAO.

Les scientifiques rattachés au SKA noueront et entretiendront de solides relations avec le personnel du Centre de recherche Herzberg en astronomie et en astrophysique ainsi qu'avec les astronomes des universités canadiennes de façon à optimiser les retombées scientifiques des sommes que le Canada a investies dans le SKA.

En plus de collaborer étroitement avec le CNRC, les scientifiques rattachés au SKA seront chacun encadrés localement par un ou une membre du corps professoral qui servira de point de contact avec l'établissement d'accueil.

3.2 Mobilisation de la communauté d'astronomie

Tout en poursuivant leurs recherches, les scientifiques rattachés au SKA appuieront les astronomes du Canada en développant, en améliorant et en préservant la capacité d'en exploiter scientifiquement les données. L'idée consiste à donner aux astronomes l'occasion d'élaborer des programmes articulés sur le SKAO et de mettre au point des logiciels de traitement ou d'analyse des données qui aboutiront à des recherches extrêmement pointues ainsi qu'à la diffusion de connaissances révélatrices sur l'Univers.

Le Centre de recherche Herzberg en astronomie et en astrophysique et les scientifiques rattachés au SKA s'entendront sur la nature des services que ces derniers rendront à la communauté astronomique, mais on s'attend à ce qu'ils y consacrent la moitié de leur temps. Le CNRC collaborera avec chaque scientifique pour s'assurer que ses intérêts personnels concordent au maximum avec ceux des astronomes canadiens qui utilisent le SKA. Les scientifiques rattachés au SKA seront également encouragés à participer à des activités pédagogiques et de vulgarisation auprès d'un plus vaste public s'intéressant aux STIM en général, mais plus particulièrement à l'astronomie. Ils ne serviront toutefois pas de porte-parole au SKA, pas plus qu'ils ne devront gérer les activités pédagogiques ou de vulgarisation qui s'y rapportent au Canada.

Les scientifiques rattachés au SKA communiqueront fréquemment avec les scientifiques du CNRC et les autres scientifiques canadiens du programme. La nature de ces interactions sera précisée en collaboration avec les employés du CNRC, et on s'attend à ce que les scientifiques du programme tiennent régulièrement le CNRC au courant de leurs résultats de recherches et leurs activités de soutien, y inclus des rapports trimestriels.

Les scientifiques rattachés au SKA devraient assister à une réunion annuelle (moment et emplacement à déterminer) durant laquelle ils échangeront de l'information et parleront de leurs expériences, mais en apprendront aussi davantage sur les plus récents développements et possibilités concernant le SKA.

4. Candidats admissibles

Le programme canadien de scientifiques rattachés au SKA s'adresse aux étudiants d'exception qui ont récemment obtenu leur doctorat dans n'importe quelle branche de l'astronomie, de la physique ou d'un domaine scientifique susceptible de repousser les frontières de la science grâce au SKA.

Bien que les postes soient ouverts aux candidats du monde entier, on privilégiera les citoyens et les résidents permanents du Canada. Les candidats retenus qui n'ont pas la citoyenneté canadienne ou ne sont pas résidents permanents devront obtenir les visas et les permis de travail requis pour la durée du poste, ainsi qu'en assumer le coût. Pour en savoir plus, consultez la page du gouvernement du Canada expliquant comment travailler au Canada et celle renfermant la demande électronique de permis de travail.

Le CNRC encourage vivement les femmes, les personnes en situation de handicap, les personnes racisées et les Autochtones à poser leur candidature. Des mesures d'adaptation seront par ailleurs proposées aux candidats en situation de handicap.

Pour être admissibles, les candidats doivent avoir obtenu leur doctorat dans les 5 années précédant la date de leur entrée en fonction. Les interruptions de carrière seront examinées séparément et devraient être mentionnées dans la lettre d'accompagnement. Les candidats qui n'ont pas achevé leur doctorat au moment de soumettre leur demande devront remettre leur attestation de doctorat (une fois obtenu) au moins quatre-vingt-dix (90) jours avant la date de leur entrée en fonction.

Les personnes retenues doivent assumer leurs fonctions au plus tard le 31 décembre 2025.

Restrictions

  • Le poste de scientifique canadien rattaché ou canadienne rattachée au SKA ne peut être jumelé à une bourse d'études postdoctorales ni associé à une bourse honorifique.
  • On ne peut accéder au poste de scientifique rattaché ou rattachée au SKA qu'une fois dans la vie.

5. Durée

Les scientifiques rattachés au SKA sont nommés pour une période de 3 ans, avec possibilité de prolongation de 2 ans, à condition d'avoir obtenu un rendement satisfaisant et en fonction des fonds disponibles. Certains établissements d'accueil limitent la durée des postes temporaires à moins de 5 ans. Dans de tels cas, la durée du poste respectera la durée maximale fixée par l'établissement.

6. Coûts admissibles

Le programme canadien de scientifiques rattachés au SKA couvre divers frais associés au poste, notamment ceux qui suivent :

  • le salaire ou les allocations;
  • les frais de réinstallation (une seule fois);
  • les frais de déplacement liés au projet;
  • les frais afférents à la recherche, comme les frais de publication, les autres coûts découlant directement de la recherche et le coût des technologies de l'information (ordinateurs et périphériques, par exemple).

7. Financement et soutien

Le programme canadien de scientifiques rattachés au SKA propose un régime comparable à celui des autres bourses de recherche postdoctorale offertes au Canada. S'y ajoutent des allocations pour la réinstallation, les déplacements, l'informatique, les publications et les autres frais découlant directement de la recherche. Le CNRC finance le programme en versant à l'établissement d'accueil une contribution administrée par le ou la membre du corps professoral qui encadre la personne retenue. Les bénéficiaires ne sont pas des employés du gouvernement du Canada, mais plutôt des employés occupant un poste à durée déterminée ou des stagiaires payés par l'établissement d'accueil. Les règles administratives de l'établissement d'accueil s'appliquent.

On encourage vivement les candidats à vérifier auprès de l'établissement d'accueil si les boursiers sont des employés ou des stagiaires payés, car les implications fiscales et les avantages sociaux diffèrent (de même que les exigences relatives à l'obtention d'un visa). Les candidats pourraient vouloir en tenir compte lors de leur choix d'établissement.

8. Établissement d'accueil

Les bénéficiaires peuvent occuper leur poste de scientifique canadien rattaché ou canadienne rattachée au SKA dans l'établissement canadien de leur choix, pourvu que ce choix soit justifié et que l'établissement concerné donne son accord, et désigne un ou une membre de son corps professoral pour lui servir de personne-ressource.

Les candidats sont priés d'indiquer un maximum de 3 établissements d'accueil, par ordre de préférence, sur leur demande. Avant de retenir un établissement, les candidats devraient examiner les domaines de recherche dans lesquels se spécialisent les membres du corps professoral pour s'assurer qu'ils s'accordent au mieux avec leurs propres forces et intérêts, puis communiquer avec les professeurs en question afin de savoir s'ils appuieraient leur demande. Dans le cadre du processus, les candidats doivent rédiger l'ébauche d'un projet de recherche et d'un plan d'exécution à remettre avec la demande, après en avoir discuté avec le ou la membre du corps professoral qui leur offrira de l'encadrement. Les candidats doivent aussi remettre une lettre de recommandation du ou de la membre du corps professoral qui leur servira de personne-ressource dans l'établissement d'accueil qu'ils privilégient.

Pas plus de 2 scientifiques rattachés au SKA ne peuvent occuper simultanément un poste dans le même établissement d'accueil (sauf brièvement, s'il y a chevauchement). Aucun membre du corps professoral ne peut servir de personne-ressource à plus d'un ou d'une scientifique à la fois.

Les candidats devraient choisir les établissements d'accueil avec soin. Bien que l'établissement d'accueil ne joue pas un rôle déterminant dans la sélection des personnes qui obtiendront un poste, les personnes retenues devront en respecter les politiques, les lignes directrices et d'autres contraintes une fois en poste.

Même si elles peuvent passer du temps dans un centre de recherche du CNRC, un établissement industriel ou un autre lieu, les personnes retenues resteront essentiellement affiliées à leur établissement d'accueil. Les stages prolongés (de plus de 3 mois) à un autre endroit que l'établissement d'accueil devront d'abord être approuvés par la personne-ressource de l'établissement et le CNRC.

9. Exigences en matière de candidature

Les documents et les renseignements énumérés plus bas doivent être présentés à simple interligne, en caractères d'au moins 12 points. Les pages doivent être numérotées, et le tout doit nous parvenir avant l'échéance indiquée.

Les demandes incomplètes et celles reçues après la date limite ne seront pas prises en considération.

ÉCHÉANCE : 23 h 59 (HP), le 12 janvier 2025.

La demande doit être un document PDF unique contenant tous les éléments obligatoires et respecter la convention de dénomination des fichiers ci-dessous :

Nom_Prénom-SKA-Candidature scientifique.docx

Veuillez l'envoyer à Bureau-SKA-Office@nrc-cnrc.gc.ca en inscrivant

« Programme canadien de scientifiques rattachés au SKA : nom, prénom » dans l'objet du courriel.

Éléments obligatoires pour toutes les candidatures

  • Lettre d'accompagnement exposant clairement les motifs pour lesquels la personne qui pose sa candidature souhaite participer au programme et la façon dont ses recherches et sa contribution à la communauté aideront le Canada à mieux tenir ses engagements envers le SKA (maximum de 2 pages)
  • Liste de 3 établissements d'accueil ou moins, par ordre de préférence (justifier le premier choix par un ou deux paragraphes)
  • Curriculum vitæ
  • Liste de publications
  • Aperçu de la recherche exposant les travaux actuels de la personne qui pose sa candidature et les activités qu'elle compte réaliser au SKA en précisant les travaux précurseurs et les travaux d'exploration (en anglais seulement)
  • Nom et coordonnées (courriel inclus) de 3 recommandataires (références), dont au moins un de l'établissement d'accueil de la personne qui pose sa candidature
  • Lettre de recommandation de l'établissement qui figure en premier sur la liste

9.1 Complément d'information

Lettre de recommandation

Cette lettre exprime la volonté de l'établissement d'accueillir la personne qui pose sa candidature et confirme que la personne membre du corps professoral chargée de l'encadrer accepte de l'épauler dans ses recherches. La lettre de recommandation peut être envoyée séparément de la candidature, mais doit être reçue avant la date limite.

Exemple de lettre

Programme canadien de scientifiques rattachés au SKA
Centre de recherche Herzberg en astronomie et en astrophysique
Observatoire fédéral de radioastrophysique
717, chemin White Lake
Kaleden, Colombie-Britannique
V0H 1K0

La présente concerne la candidature de [nom du candidat ou de la candidate] au poste de scientifique canadien rattaché au SKA. Nous avons le plaisir de confirmer qu'après examen, nous appuyons le projet de recherche intitulé « [titre du projet] ». Nous serions heureux d'accueillir cette personne dans notre établissement et de lui procurer l'aide dont elle aura besoin durant son projet ainsi que de lui donner accès à nos installations. M./Mme [nom du membre du corps professoral qui encadrera le candidat ou la candidate] a accepté de l'encadrer.

Advenant le cas où la candidature de la personne en question serait retenue, l'établissement convient de ne pas facturer ses frais généraux dans le cadre de ce programme.

Cordialement,

Liste de publications

Cette liste illustre jusqu'à 3 publications majeures de la personne qui pose sa candidature et en décrit brièvement les principaux résultats et implications (un paragraphe par publication, dans la mesure du possible).

Aperçu de la recherche

Cet aperçu résume les recherches actuelles de la personne qui pose sa candidature et les activités qu'elle prévoit d'entreprendre au SKA, en précisant les travaux qui les ont précédées (précurseurs) et ceux qui pavent la voie à venir (exploration). L'aperçu aidera les membres du comité de sélection à se faire une idée de ce que la personne concernée souhaite accomplir si jamais son projet est retenu.

L'aperçu ne devrait pas dépasser 10 pages (8 en anglais), à l'exclusion de la liste des recommandataires.

Il se divisera en 3 sections.

  • Résumé des recherches actuelles et passées

    Présentation des travaux réalisés jusqu'à présent. La proposition peut inclure des chiffres et des tableaux des recherches présentes et passées.
    Dans son résumé, la personne qui pose sa candidature présente ce qui, à ses yeux, constitue sa principale contribution dans le domaine (article, résultat, logiciel, instrument, etc.).

  • Projet de recherche

    Cette partie expose un projet se rapportant spécifiquement à la science du SKA. Il doit être compatible avec les travaux que la personne concernée entreprendra à l'établissement qu'elle privilégie.
    On y montrera clairement la pertinence du projet envisagé en regard des objectifs scientifiques et techniques du SKA.

  • Soutenir la communauté

    La personne qui pose sa candidature y expliquera clairement comment elle prêterait assistance à la communauté des astronomes canadiens en leur permettant de profiter au maximum de la participation du Canada au SKA et de l'exploitation des données du radiotélescope.
    Exemples

    • Siéger aux comités liés au développement du SKAO (p. ex., comités d'utilisateurs des centres régionaux du SKA)
    • Aider la communauté à saisir les occasions pour obtenir du temps d'observation au radiotélescope
    • Élaborer un logiciel et créer des filières d'analyse dont les astronomes pourront se servir
    • Contribuer à préciser le programme de développement du SKAO
    • Prêter main-forte au service de dépannage du centre régional canadien du SKA
    • Mettre au point de nouvelles techniques, méthodes d'analyse et autres capacités
    • Permettre à des groupes mal desservis d'accéder plus facilement à des universitaires
    • Participer à la conception de nouveaux modes d'observation au SKA et à de nouveaux produits de données
    • Organiser des conférences et des ateliers sur le SKA

Cette liste n'est pas exhaustive. Nous encourageons vivement la personne qui pose sa candidature à proposer des activités inédites.

Références

Bien que la personne qui pose sa candidature puisse inclure à ses références des membres de l'établissement d'accueil, de telles références n'auront pas autant de poids que celles de personnes venant d'établissement qui ne font pas partie de la liste, donc pour qui le candidat ou la candidate ne présente pas d'intérêt intrinsèque.

10. Choix des scientifiques canadiens rattachés au SKA

10.1 Examen par le comité de sélection

Les candidatures seront examinées par le comité de sélection du Programme canadien de scientifiques rattachés au SKA, lequel se compose, en général, d'astrophysiciens de diverses spécialisations et d'experts associés aux activités canadiennes se rapportant au SKA, mais aussi, plus particulièrement, de membres du centre régional canadien du SKA.

Par conséquent, il serait bon que la personne qui pose sa candidature rédige une proposition qui non seulement établira le lien entre son projet et le sous-domaine, mais répondra aussi à des questions d'ordre général, pour plaire aux astronomes et aux techniciens de même qu'à ceux qui se sont spécialisés dans d'autres domaines.

Les membres du comité de sélection sont nommés par le CNRC. Le comité classe les candidats, puis formule des recommandations, qu'il remet avec sa liste au responsable du programme canadien. C'est ce dernier qui choisit les scientifiques qu'on subventionnera dans le cadre du programme.

Si plusieurs candidats retenus ont choisi le même établissement d'accueil, la priorité ira aux candidats les mieux cotés, le comité s'efforçant habituellement d'affecter autant de nouveaux scientifiques que possible à l'établissement de leur choix. Dans cette optique, le comité applique les principes que voici :

  • nombre de scientifiques rattachés au SKA envoyés dans un même établissement (maximum de 2);
  • place de l'établissement d'accueil dans la liste du candidat ou de la candidate;
  • classement des candidats retenus dans la liste du comité de sélection.

Cette méthode peut devenir complexe. En effet, une décision touchant un candidat ou une candidate pourrait avoir des répercussions sur d'autres demandeurs. C'est pourquoi les candidats sont priés (voire obligés, mais rarement) à prendre une décision aussi rapidement que possible.

Les propositions pour l'année 2025 seront dévoilées en février 2025. Les candidats retenus auront jusqu'au 28 février pour indiquer s'ils acceptent ou non ce qui leur est proposé. Après cette date, les affectations refusées seront offertes aux autres candidats qui suivent sur la liste.

10.2. Critères

Le comité déterminera les candidats et les projets les plus prometteurs selon la nature des recherches en astrophysique et des développements techniques entrepris au SKA. Il s'appuiera sur 4 grands critères pour cela.

Programme de recherche proposé

Le programme de recherche proposé reste l'élément capital de la candidature au poste de scientifique canadien rattaché au SKA. En effet, les candidats retenus le seront essentiellement parce qu'ils ont su convaincre les membres du comité de l'utilité de leur projet et que celui-ci, grâce à l'accès au SKA, arrivera à repousser les frontières de l'astrophysique tout en ayant éventuellement un impact durable.

Préparation, y compris recherches antérieures

Le terme « préparation » englobe les études de la personne qui pose sa candidature, ses compétences techniques, ses travaux antérieurs, son rendement, ses retombées scientifiques et le nombre de ses publications.

Pour rendre la démarche aussi équitable que possible, le comité tiendra également compte de la longueur de la carrière de la personne concernée et, s'il y a lieu, des ressources et des possibilités qui s'offraient ou non à elle au fil des années.

Soutenir la communauté

Le scientifique canadien rattaché au SKA deviendra un partenaire aussi déterminant qu'efficace dans l'aide dispensée aux astronomes du pays dans le contexte du SKA. Par sa collaboration, cette personne montrera de surcroît qu'elle s'intéresse vraiment à la plus vaste collectivité de la recherche en astronomie.

Possibilité de leadership

Dans l'ensemble, la candidature prouvera, non seulement, l'autonomie, la créativité, les capacités et la ténacité de la personne qui la pose, mais aussi la possibilité qu'elle devienne un chef de file dans la communauté. Le comité de sélection verra d'un bon œil les activités qui favorisent la diversité, l'équité, l'inclusion et la participation des Autochtones, même si de telles activités ne sont pas obligatoires.

11. FAQs

L'établissement que j'ai choisi exercera-t-il une influence sur le classement de ma candidature?

Oui. Le comité de sélection évalue tous les aspects de la candidature, y compris l'établissement d'accueil. C'est une façon de garantir que la personne occupant le poste de scientifique rattaché au SKA recevra, de la part des membres du corps professoral et de l'établissement, l'aide dont elle a besoin pour réaliser son projet. Même s'ils tiennent compte de l'établissement privilégié lors de l'évaluation initiale, les membres du comité sont conscients que, le moment venu, la personne retenue pourrait se diriger vers un autre établissement.

Que se passera-t-il si plusieurs candidats choisissent le même établissement?

Le comité classera tous les candidats avant de leur attribuer un établissement, en débutant par celui ou celle qui a obtenu la meilleure note. Si l'établissement qui figure en premier sur la liste a déjà obtenu le maximum de candidats pour l'année, c'est celui qui figure en 2e place qui sera attribué. Si cet établissement a lui aussi déjà accueilli le nombre maximal de candidats (bien que fort peu probable, la possibilité d'une telle situation demeure), la personne retenue sera affectée au 3e établissement mentionné. Cela fait, le comité passera à la personne suivante sur sa liste.

Les 2 scientifiques canadiens rattachés au SKA dans un établissement d'accueil peuvent-ils être encadrés par la même personne?

Non. Même si 2 candidats au maximum peuvent être affectés au même établissement, ils doivent avoir des mentors différents.

Puis-je changer l'établissement que je préfère avant d'entrer en fonction?

Oui, mais on accordera la priorité aux candidats qui ne modifient pas l'établissement figurant au sommet de leur liste.

Quels coûts le Programme canadien de scientifiques rattachés au SKA absorbe-t-il?

Dépenses admissibles dans le cadre du programme (exemples)

  • Salaire et avantages sociaux ou allocations
  • Frais de réinstallation (une seule fois)
  • Frais de déplacement liés au projet
  • Équipement et autres coûts associés à la recherche

La personne retenue négocie ces frais et les détails qui s'y rapportent avec l'établissement d'accueil.