La lutte contre la fraude financière : un logiciel innovateur joue au détective

- St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador

Raymond Pretty, vice-président de l’ingénierie; Jamie King, président et chef des opérations, et Brendan Brothers, directeur du marketing des produits de Verafin.

La fraude est un problème croissant pour les institutions financières de la planète. Trois inventeurs canadiens ont cependant imaginé une solution : un logiciel qui mise sur l’intelligence artificielle et une analyse poussée, fondée sur le comportement, pour aider les banques et les coopératives de crédit à combattre le blanchiment d’argent et à garder une longueur d’avance sur les fraudes les plus sophistiquées.

En 2003, trois ingénieurs brillants, Jamie King, Raymond Pretty et Brendan Brothers, fondent Verafin, à St. John’s (Terre-Neuve), pour s’attaquer au crime dans le monde des finances comme nulle autre entreprise ne l’a fait auparavant. Verafin devient vite un chef de file dans la détection des fraudes d’entreprise et dans la lutte contre le blanchiment d’argent pour les institutions financières d’Amérique du Nord.

Miser sur le savoir-faire pour faire progresser l’innovation

Lorsqu’ils achèvent leurs études en génie électrique, dans le milieu de la vingtaine, Brothers et ses deux associés décident de créer Verafin en adoptant une philosophie très avant-gardiste. Forts de la technologie utilisée pour construire des robots destinés au secteur minier, ils souhaitent maintenant s’attaquer aux problèmes grandissants de fraude et de blanchiment d’argent qui affligent les institutions financières. Sachant qu’ils auront besoin de soutien financier pour élargir leurs recherches en la matière, ils sollicitent l’appui et l’expertise du Programme d’aide à la recherche industrielle du Conseil national de recherches du Canada (PARI-CNRC).

Siège social de Verafin à St. John’s, Terre-Neuve.

Le PARI-CNRC est le premier programme public à épouser la philosophie d’avant-garde de Verafin et à absorber une partie des risques liés à ce travail de développement novateur. Bob Robinson, conseiller en technologie industrielle (CTI) au PARI, a collaboré dès le départ avec l’équipe de Verafin, lui donnant accès aux principaux experts et chefs de l’industrie susceptibles de l’aider à mieux cerner les besoins et les rouages du monde des finances et du Web.

Depuis 2003, le PARI a soutenu une dizaine de projets qui ont permis à Verafin de continuer de perfectionner son logiciel révolutionnaire. Par ailleurs, l’entreprise a connu une expansion considérable et ses effectifs sont maintenant trente fois plus importants qu’en 2013. Le PARI a joué un rôle capital en lui fournissant des conseils stratégiques et financiers, de même qu’une assistance au niveau technique.

Brendan Brothers se réjouit que le PARI soit moins « frileux » que la majorité des programmes publics quand les risques s’accentuent.

« Lorsque l’entreprise a démarré, nous ignorions si elle réussirait. Sans les fonds du PARI et les conseils judicieux dont nous avons profité, jamais nous n’aurions pu mettre au point le prototype de notre logiciel antifraude, ses applications ou son volet à intelligence artificielle. Avec son aide, le PARI a aussi facilité la commercialisation de notre produit. »

Brendan Brothers, directeur du marketing des produits, Verafin

Un logiciel efficace, qui « pense » comme un être humain

Ayant recours à une technologie de pointe, le logiciel de Verafin simplifie la tâche complexe qui consiste à déceler les transactions douteuses et offre une solution plus rentable aux institutions financières. À la manière d’un détective, le système fait appel à des méthodes technologiques, à la logique floue et au profilage de la clientèle pour mettre au jour les opérations suspectes. L’approche retenue par Verafin pour combattre le blanchiment d’argent et la fraude dans le secteur des finances est une véritable première et n’a aucun équivalent.

Dans la foulée, l’entreprise a remporté de nombreux prix. Elle s’est classée septième dans la liste des meilleurs lieux de travail des provinces de l’Atlantique établie annuellement par le magazine Progress. De plus, le chef de direction et président de Verafin, Jamie King, a été retenu parmi les 50 meilleurs chefs de direction de 2012 par la revue Atlantic Business. La même année, le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador et le ministère de l’Innovation du Labrador ont aussi désigné Verafin « exportateur de l’année ». Enfin, l’entreprise fait partie des sociétés nord-américaines à la croissance la plus explosive répertoriées par la firme Deloitte dans sa liste Technology Fast 500 de 2012.

Selon Brendan Brothers, aujourd’hui, la fraude est plus pernicieuse qu’elle ne l’a jamais été. Il s’agit d’une activité extrêmement bien organisée, noyautée par des malfaiteurs qui opèrent en ligne, dans le seul but de pirater les comptes électroniques. « Un client de Floride a récemment économisé au-delà de 100 000 $ grâce à notre logiciel. L’approche de Verafin est unique. Nous avons réuni toutes les applications conçues pour contrer la fraude et le blanchiment d’argent dans le même système pour faire échouer les arnaques aux cartes de crédit ou de débit, la mainmise sur les comptes et la falsification des chèques. »

Verafin prospère, car son logiciel antifraude gagne sans cesse en popularité. Ses ventes ont plus que triplé entre 2007 et 2011. En l’espace de dix ans à peine, l’entreprise a vu ses effectifs passer de trois à plus de 160 employés, et elle peut se vanter aujourd’hui de compter un millier de clients. Selon M. Brothers, Verafin entend poursuivre son expansion pour devenir le principal fournisseur de logiciel de détection des fraudes et de lutte contre le blanchiment d’argent en Amérique du Nord.

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