L'initiative de soutien à la communauté offre un accès direct aux services du CNRC mis en place en réponse à la COVID-19

- Ottawa,

L'Initiative de soutien à la communauté sert en sorte de guichet d'accueil, puisqu'elle permet d'une part d'enregistrer les demandes et les questions et de les envoyer aux centres de recherche, aux comités, aux programmes de financement ou aux programmes Défi appropriés, et d'autre part de consulter collectivement des spécialistes du CNRC pour répondre aux demandes de renseignements. Elle est codirigée depuis sa naissance par Mme Denise LeBlanc, directrice générale du Centre de recherche en développement des cultures et des ressources aquatiques, et par M. Ibrahim Yimer, directeur général du Centre de recherche en aérospatiale. M. David Murrin, directeur général du Centre de recherche en génie océanique, côtier et fluvial, s'est joint plus tard à l'équipe pour aider à diriger l'initiative.

Tri des demandes

À ce jour, le CNRC a traité au-delà de 900 requêtes allant des demandes de conseils concernant les normes et les essais jusqu'aux demandes de collaboration avec le CNRC sur des projets pour lutter contre la COVID-19. Suivant les cas, l'équipe de l'Initiative a fait suivre les demandes aux experts pertinents, aux responsables du Programme d'aide à la recherche industrielle (PARI CNRC), à d'autres ministères gouvernementaux ou aux responsables du Programme Défi en réponse à la pandémie du CNRC.

Le CNRC a ainsi aidé certaines entreprises à collaborer avec Santé Canada pour obtenir des ventilateurs homologués et fabriqués en nombre suffisant au Canada. De plus, il a conseillé plusieurs d'entre elles sur la fabrication de produits désinfectants, de masques, de blouses et autres équipements de protection individuelle (EPI) et a collaboré avec plusieurs universités dans le cadre de nouveaux projets de recherche sur la COVID-19 et d'autres activités. Les membres de l'Initiative ont également coordonné les efforts du CNRC pour la gestion des dons qui ont permis de distribuer les EPI dont avaient grand besoin les premiers répondants.

Plusieurs projets toujours en cours ont été mis en place dans le cadre de l'Initiative pour faire en sorte que le Canada puisse faire face à la future demande en trousses de dépistage.

Chaînes d'approvisionnement pour le diagnostic

Le CNRC offre son aide à l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) pour mettre en place une chaîne d'approvisionnement canadienne pour les trousses de dépistage. Cette chaîne nécessite de nombreux composants critiques, notamment des appareils qui permettent de recueillir les échantillons à tester. En collaborant avec plusieurs entreprises, hôpitaux et universités, les chercheurs du CNRC participent à la mise en place d'une meilleure capacité de production des trousses de dépistage au Canada.

Remédier à la pénurie des écouvillons

Le CNRC collabore aussi avec Santé Canada, l'ASPC et le ministère de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique Canada (ISDE) pour fournir les écouvillons nécessaires aux trousses de dépistage de la COVID-19.

« Les écouvillons sont les principaux outils utilisés pour le dépistage de la COVID-19 et une pénurie de ces outils se traduirait par une incapacité générale de dépister la maladie au Canada, explique Teodor Veres (Ph.D.), directeur de la recherche‑développement au Centre de recherche sur les dispositifs médicaux et également membre de l'équipe de l'Initiative. L'approvisionnement adéquat en écouvillons durant cette pandémie est critique pour notre capacité de dépistage. »

Le projet a été lancé sous la direction de l'Initiative par l'intermédiaire du PARI CNRC qui collabore maintenant avec les chercheurs du CNRC Michel Champagne, du Centre de recherche sur l'automobile et les transports de surface, et Teodor Veres et Alex Ko du Centre de recherche sur les dispositifs médicaux. Le PARI CNRC a travaillé avec les fabricants d'écouvillons durant les premiers mois de la pandémie en les aidant à comprendre la réglementation en vigueur et le processus de dépistage. L'équipe a été invitée à participer lorsqu'un besoin en expertise et en conseils supplémentaires s'est fait ressentir.

« Face à la crise, un certain nombre de fabricants et d'entreprises technologiques se rééquipent, y compris dans le secteur automobile, tandis que d'autres renforcent leurs capacités du côté des technologies de fabrication émergentes telles que l'impression 3D, explique M. Veres. Bien qu'ils disposent de l'équipement, les secteurs de l'automobile et de la santé sont très différents. Les écouvillons sont des outils médicaux destinés à être insérés dans l'organisme humain. Les fabricants doivent donc recevoir rapidement les conseils et le soutien nécessaires pour être en mesure de produire des écouvillons conformes aux normes de Santé Canada. »

L'équipe travaille avec l'hôpital Sainte‑Boniface à Winnipeg pour obtenir l'aide des médecins et des infirmières afin  d'évaluer les prototypes d'écouvillon dans le cadre de leur pratique clinique. Il s'agit d'une étape critique de l'évaluation et de l'homologation des écouvillons.

Le PARI CNRC, un rouage essentiel pour les partenariats avec l'industrie

Au‑delà des contributions des centres de recherche Thérapeutique en santé humaine, Dispositifs médicaux et Automobile et Transport de surface, et de la Direction des services de conception et de fabrication du CNRC, le PARI CNRC a joué un rôle déterminant pour l'établissement d'un lien entre le CNRC et l'industrie qui a permis de fournir des conseils et d'aider durant les étapes des essais et de la validation.

« Beaucoup de travail est effectué en arrière‑plan pour assurer un lien efficace entre le Laboratoire national de microbiologie de l'ASPC et le CNRC afin d'offrir un soutien adéquat aux entreprises, commente Birgit Nielsen, conseillère en technologie industrielle (CTI) au PARI CNRC. Le CNRC est unique au Canada dans le sens où il a la capacité de mettre au point et de fabriquer des dispositifs médicaux, ce qui en fait un partenaire important. »

Mme Nielsen explique que le PARI CNRC fait également en sorte que les partenaires industriels soient informés des développements et des progrès accomplis dans la lutte contre la COVID-19. « Nous avons organisé une conférence téléphonique pour contribuer à tenir à jour les entreprises et nos partenaires. Nous en prévoyons d'autres et nous organisons des réunions d'équipe quotidiennes pour accélérer les processus pour les entreprises. Cette collaboration rapprochée ne serait pas possible sans la contribution de l'ISDE et Santé Canada. »

Une solution fabriquée au Canada

Avant la pandémie, les composants nécessaires au dépistage de la COVID-19 étaient importés. Maintenant, les chercheurs du CNRC aident l'industrie canadienne à les fabriquer ici, au Canada.

« Chaque test nécessite entre 30 et 40 composants constitués de différents matériaux et dont la fabrication passe notamment par l'acquisition de réactifs chimiques, de pièces en plastique, de billes magnétiques et d'enzymes, explique Claude Larose, directeur, Développement des affaires pour le Centre de recherche sur les dispositifs médicaux et chef du projet de la chaîne d'approvisionnement pour le diagnostic. Ces travaux sont critiques pour le retour à la normale d'activités telles que le travail et l'école (en conjonction avec d'autres mesures sanitaires) et ils permettront de faire en sorte que l'industrie canadienne ait à l'avenir la capacité de répondre à d'autres pandémies. »

Dennis Sindrey dirige l'équipe d'experts du PARI CNRC chargée du diagnostic. L'équipe est composée de 11 CTI qui ont les compétences requises en méthodologie de diagnostic, en dispositifs médicaux, en conformité aux règlements et en fabrication commerciale dans le secteur médical.

« L'équipe a passé en revue des dizaines d'entreprises canadiennes du secteur médical capables de fournir un test conçu au Canada pour la détection du virus et de la présence d'anticorps à la suite d'une exposition au virus, explique‑t‑il. C'est essentiel pour soutenir la mise au point d'une solution fabriquée au Canada et faciliter le plan de reprise du travail. L'équipe travaille de près avec d'autres ministères gouvernementaux en mobilisant les connaissances industrielles des CTI du PARI CNRC pour résoudre le problème. »

Le Centre de recherche en thérapeutique en santé humaine dirige la préparation de tampons pour les trousses de dépistage, et Luke Masson (Ph.D.) et son équipe sont en première ligne pour trouver des solutions fabriquées au Canada. Les scientifiques des centres de recherche Dispositifs médicaux, Développement des cultures et des ressources aquatiques, et Automobile et Transports de surface et ceux de la Direction des services de conception et de fabrication contribuent à aider l'industrie à mettre au point une solution fabriquée au Canada pour protéger la population canadienne.

Une collaboration accrue

« L'une des retombées positives de ces efforts est la collaboration accrue entre les laboratoires du CNRC, le PARI CNRC et les organismes du gouvernement fédéral, précise Claude Larose. Pour réussir, nous devons partager sans cesse nos connaissances et mettre à profit nos expertises respectives, explique‑t‑il. Qu'il s'agisse de la collaboration entre différents centres de recherche et le PARI CNRC ou de la collaboration accrue avec Santé Canada, l'ASPC et l'ISDE, nous travaillons chaque jour ensemble et cela ne pourra que nous aider à l'avenir. »