Défi accepté : aider les personnes âgées à vieillir chez elles grâce à un modèle de soins de longue durée plus durable

- Ottawa, Ontario

Amaya Arcelus

Amaya Arcelus, Directrice du programme Veillir chez soi

Le Canada fait face à un changement démographique sans précédent, alors que l'on s'attend à ce que les personnes âgées représentent 25 % de sa population d'ici à 2050. « Si on leur donne le choix, une vaste majorité de personnes âgées (plus de 85 %) préféreraient vieillir chez elles et au sein de leur communauté », affirme Amaya Arcelus, Ph. D., qui dirige, au sein du Conseil national de recherches du Canada (CNRC), la mise au point d'un nouveau programme d'une durée de 7 ans visant à améliorer la qualité de vie des personnes âgées et de leurs aidants naturels.

Actuellement, les personnes âgées totalisent 17 % de la population du Canada, mais représentent une proportion de 47 % des coûts totaux des soins de santé. Compte tenu de la croissance de cette population, les coûts des soins de longue durée au Canada devraient tripler d'ici à 30 ans, passant de 22 milliards de dollars en 2020 à 71 milliards de dollars en 2050. « Nous reconnaissons que notre modèle actuel de soins de longue durée ne sera plus viable. De plus, nous devons renforcer notre soutien aux soins préventifs à domicile et dans la communauté pour permettre aux établissements de soins de longue durée de se concentrer sur les personnes âgées qui ont les besoins les plus importants. »

Dans le cadre du nouveau programme Défi « Vieillir chez soi », Amaya Arcelus et son équipe s'efforceront de réduire de 20 % le nombre de personnes âgées qui doivent être hébergées dans un établissement de soins de longue durée dans l'ensemble du Canada d'ici à 2031. Elles prévoient d'établir des partenariats avec des organismes de recherche des secteurs privé et public, des universités et d'autres organismes de recherche aux visions similaires, au Canada et à l'étranger. Le but : réaliser des percées et mettre au point des technologies novatrices qui aideront les personnes âgées et leurs aidants naturels à vivre en sécurité, en santé et en société tout en restant chez elles et dans la communauté de leur choix.

Le programme adoptera une vision holistique pour répondre aux besoins des personnes âgées et de leurs aidants naturels, et poursuivra les objectifs suivants : créer des milieux de vie novateurs et sécuritaires où les risques de blessure sont minimes; permettre une gestion efficace des capacités cognitives, des problèmes de santé chronique et des activités quotidiennes; renforcer les liens communautaires à l'aide de nouvelles approches adaptées aux aînés relativement à la mobilité, au transport et à l'engagement social. Le programme orientera également l'élaboration de lignes directrices et de normes destinées à soutenir la sécurité, à améliorer l'interopérabilité technique et à appuyer les décisions nationales en matière de politique publique.

Encore embryonnaires, les solutions privilégiées comprennent des systèmes de surveillance de la mobilité et de prévention des chutes, des véhicules autonomes adaptés aux aînés, des robots thérapeutiques, des emballages intelligents qui favorisent l'observance des traitements médicamenteux et de nouvelles méthodes pour encourager le jumelage communautaire. Il ne s'agit là que de quelques‑unes des technologies et des solutions éventuelles qu'Amaya Arcelus et son équipe de chercheurs et de collaborateurs du CNRC envisagent de mettre en œuvre au cours des 7 années du programme. « Un élément fondamental de notre programme consiste à intégrer les personnes âgées et les aidants naturels dans le concept et le processus de conception du projet dès le début », précise Amaya Arcelus.

Scientifique et précédemment experte en cybersécurité pour le ministère de la Défense nationale, Amaya Arcelus a commencé à travailler dans le domaine des technologies d'aide au vieillissement à domicile pendant ses études doctorales en génie électrique et informatique à l'Université Carleton, qui lui a décerné la médaille du Sénat pour ses recherches sur la surveillance intelligente des habitations en fonction du contexte. Pendant 3 ans, elle a été boursière postdoctorale à l'Université de Toronto et a occupé une affectation conjointe au sein du Réseau universitaire de santé. Dans ce cadre, elle a créé et dirigé un programme d'autonomie physiologique et de surveillance de l'activité en vue d'aider les personnes âgées qui vivent avec une insuffisance cardiaque.

Elle invite actuellement des collaborateurs éventuels des secteurs universitaire, public, privé et à but non lucratif, ainsi que les gouvernements et les organismes autochtones, à exprimer leur intérêt à collaborer au programme Défi « Vieillir chez soi ». Elle travaille également à mettre sur pied un groupe d'experts qui ont une expérience directe de certains problèmes et convie les personnes âgées et les aidants naturels qui souhaitent faire partie de ce groupe à manifester leur intérêt.

« Le CNRC est stratégiquement positionné pour relever ce défi dans la mesure où nous pouvons réunir des collaborateurs de tous les secteurs pour travailler ensemble à un objectif commun qui aura des répercussions très positives pour la population canadienne. Nous avons pour mandat d'orienter le gouvernement fédéral, ce qui nous rend, en ce sens, uniques », explique‑t‑elle.

« Notre objectif est de soutenir le bien‑être des personnes âgées et de leurs aidants naturels. Nous ne voulons pas confiner les personnes âgées chez elles — le lien avec la communauté est trop important. Nous visons plutôt à renforcer ce lien et à réduire l'isolement », ajoute‑t‑elle.

Tout au long du programme, des subventions et des contributions seront disponibles pour les collaborateurs qui travaillent avec les chercheurs du CNRC qui offriront une expertise complémentaire. Le programme Défi fait partie d'une série d'initiatives de R‑D collaboratives rassemblant des chercheurs et des installations de l'ensemble des 14 centres de recherche du CNRC, ainsi que des partenaires du milieu universitaire, de l'industrie et des organisations à but non lucratif.

Découvrez comment le CNRC ouvre la voie dans le domaine des technologies de rupture en R‑D afin de résoudre les problèmes qui nous touchent aujourd'hui, demain et à long terme.

Contactez-nous

Relations avec les médias, Conseil national de recherches du Canada
1-855-282-1637 (sans frais, au Canada seulement)
1-613-991-1431 (ailleurs en Amérique du Nord)
001-613-991-1431 (à l'étranger)
media@nrc-cnrc.gc.ca
Suivez-nous sur X : @CNRC_NRC