La chaîne d’approvisionnement en bioénergie dans une bioéconomie en pleine évolution

- Ottawa, Ontario

À l’échelle mondiale, l’urgence, l’enthousiasme et le désir d’agir se font de plus en plus sentir à l’égard de l’énergie propre. Les efforts déployés pour trouver l’équilibre entre gérance environnementale et croissance économique représentent d’importantes possibilités pour les technologies qui procurent des avantages économiques tout en assurant ou en améliorant la santé de notre planète. Or, les technologies de la bioénergie peuvent satisfaire à ces deux critères.

Le Canada est bien positionné pour soutenir une industrie robuste de la bioénergie. Près de la moitié des forêts canadiennes sont certifiées conformes aux normes de gestion forestière durable reconnues mondialement (43 % de toutes les forêts certifiées dans le monde)Note de bas de page 1. Actuellement, la biomasse et les déchets renouvelables représentent moins de 4 % du total de la production énergétique du Canada (500-600 PJ)Note de bas de page 2; cependant, selon une étude du Programme d’aide à la recherche industrielle du Conseil national de recherches du Canada (PARI-CNRC)Note de bas de page 3, l’énergie potentielle de la biomasse cultivée de façon durable est estimée à plus de 2 000 PJ et représente donc une occasion, pour le Canada, de jouer un rôle de premier plan dans la croissance et le développement de l’industrie de la bioénergie.

Il faut s’attendre à ce que la biomasse alimente de plus en plus d’installations. En effet, la société Frost & SullivanNote de bas de page 4 estime que la capacité installée à cet égard, au Canada, augmentera d’environ 10 % de 2016 à 2020.

L’énergie abordable est essentielle, et le Programme d’innovation du gouvernement reconnaît la nécessité de se diriger vers une économie à faibles émissions de carbone. Les principaux facteurs du déploiement accru des technologies de la bioénergie sont la réduction du coût de l’énergie, la diminution des émissions de gaz à effet de serre et la législation.

Les industries traditionnelles de biotransformation du Canada, comme celle des pâtes et papiers, sont en transition vers la création de nouveaux produits, dont des bioproduits et des produits biochimiques. Grâce aux percées dans l’industrie, des résidus à faible coût peuvent servir de matières premières ensuite transformées en produits ayant une plus grande valeur.

Il est possible de dresser un parallèle avec l’industrie du pétrole : la majorité de la biomasse transformée servira de source d’énergie, bien que les produits chimiques et les bioproduits représentent la plus grande partie des revenus. Au moyen du concept de bioraffinage, les industries utiliseront encore probablement la majorité de leurs matières premières pour produire de la chaleur et de l’énergie, mais elles maximiseront les profits en produisant divers bioproduits.

Pour appuyer l’innovation technologique dans des secteurs comme la bioéconomie, le CNRC a élaboré un ensemble de programmes de R-D représentant de cinq à dix ans d’efforts axés sur notre capacité à long terme de soutenir l’innovation dans les marchés clés. Quelques exemples particuliers de bioéconomie au CNRC : les programmes Conversion du carbone par les algues, Bioproduits chimiques spécialisés et Systèmes de bioénergie pour des applications stationnaires viables.

Dans le cadre de son programme de bioénergie, le CNRC dispose d’une expertise clé à l’interface entre la production de biocarburants et l’utilisation de ceux-ci pour générer de la chaleur et de l’électricité. À titre d’exemple, nous collaborons avec des partenaires pour modifier les propriétés de l’huile de pyrolyse et les caractéristiques de combustion des turbines à gaz en vue de faciliter le déploiement de ces technologies.

Nous contribuons en outre à combler d’importantes lacunes qui nuisent à l’intégration de technologies novatrices sur le marché. Pour ce faire, nous effectuons notamment des évaluations techno-économiques afin de déterminer et de sélectionner les technologies les plus adaptées à certaines conditions (emplacement, type de matière première, etc.).

Le CNRC comprend que des technologies à différents niveaux de développement exigent des formes de soutien différentes. Les technologies plus matures comportent souvent un moindre risque, mais elles atteignent rarement les niveaux de rendement requis. Les technologies novatrices offrant un rendement considérablement accru sont souvent trop risquées pour les utilisateurs finaux. Ainsi, la capacité du CNRC à réduire les risques liés au développement technologique peut grandement profiter aux développeurs. En outre, le CNRC peut participer à l’amélioration globale de la performance des systèmes.

Nous appuyons les intervenants au moyen d’un développement technologique ciblé et en leur donnant accès à des installations uniques. Nous offrons en outre une expertise hors pair et du développement technologique collaboratif afin d’appuyer, de renforcer et de faire croître tous les segments de la chaîne de valeurs des industries visées.

Le CNRC, par l’intermédiaire du service Concierge, des représentants du PARI et de ses chercheurs, s’engage à aider votre organisme à innover et à réaliser vos objectifs opérationnels, et ce, à toutes les étapes du développement technologique. Dans les prochains numéros du bulletin, nous continuerons de vous faire part des avancées dans le domaine et de mettre en valeur de nouvelles possibilités de partenariat. Pourquoi ne pas travailler ensemble?

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